Le statut d’auto-entrepreneur, aujourd’hui appelé micro-entrepreneur, existe depuis 2008. Il permet à tout citoyen de créer et gérer une entreprise sous un régime juridique simplifié. Vous souhaitez vous lancer dans l’auto-entrepreneuriat, mais vous êtes encore étudiant ? Diplomeo vous explique ce qu’il est possible de faire selon votre situation !
Devenir auto-entrepreneur en étant étudiant ? C’est possible !
Pour acquérir un maximum d’expérience professionnelle, obtenir un revenu satisfaisant ou se lancer au plus vite dans la vie active, l’auto-entrepreneuriat est une option de plus en plus choisie par les jeunes encore en formation à l’université ou dans une école spécialisée. Les concernés jouissent de plusieurs avantages avec ce double statut. L’un des plus intéressants : gérer son emploi du temps comme on l’entend et devenir « son propre patron ». Même les mineurs ont le droit de lancer leur propre micro-entreprise, s’ils sont émancipés ou ont l’accord écrit de leurs parents.
Attention tout de même : avant de vous lancer, il faudra domicilier votre auto-entreprise. Il est interdit de le faire avec un logement CROUS : dans ce cas de figure, pensez à la résidence de vos proches, de vos parents ou encore aux centres de domiciliation d’entreprises.
Étudiant auto-entrepreneur : quels métiers possibles ?
On l’aura compris : cumuler statut d’étudiant et de micro-entrepreneur est tout à fait envisageable à condition, bien sûr, de respecter un certain nombre de réglementations, à commencer par celles qui donnent légalement accès à certains métiers (certifications, diplômes…). Les professions exercées sous le statut d’auto-entrepreneur existent en grand nombre : baby-sitting (garde d’enfants), pet-sitting (garde d’animaux), graphisme, cours particuliers, missions de vente, rédaction free-lance… Et les plateformes en ligne qui permettent d’entrer en relation avec des clients potentiels sont également florissantes (StaffMe, Yoopies, Side, Animaute, etc.)
Retrouvez dans le tableau ci-dessous, un grand choix des métiers qu’il est possible d’effectuer sous le statut auto-entrepreneur :
Types de métiers | Métiers |
Administratif et juridique |
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Agroalimentaire |
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Arts graphiques et création artistique |
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Commerce et marketing |
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Communication et médias |
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Construction |
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Éducation |
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Informatique |
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Meubles et textiles |
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Santé et social |
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Services à la personne |
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Services aux entreprises |
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Sports et loisirs |
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Transports |
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Auto-entrepreneuriat : les avantages
Le statut d’auto-entrepreneur revêt plusieurs avantages non négligeables. Le premier, c’est la flexibilité : vous travaillez quand vous voulez, où vous le souhaitez, selon votre emploi du temps et vos envies. Pas d’horaires de bureau contraignants, à condition tout de même de respecter les éventuelles deadlines qui vous seront soumises. De plus, en tant qu’étudiant auto-entrepreneur vous pouvez aussi être accompagné par un tuteur, qui connaît bien le statut et les missions qui pourront vous être confiées. Ce dernier pourra également vous aider à étendre votre réseau et gagner en visibilité.
La liberté fait aussi office d’avantage pour l’étudiant auto-entrepreneur : c’est vous qui décidez comment travailler, échanger avec des interlocuteurs et participer aux ateliers et autres événements qui vous intéressent. Les démarches pour devenir auto-entrepreneur sont simplifiées et vous avez la possibilité de payer vos impôts sur le revenu tout au long de l’année. Vous avez le choix : la déclaration peut être mensuelle ou trimestrielle.
Dernier avantage et pas des moindres : le cumul du double statut étudiant et auto-entrepreneur, au même titre que le chômage et l’activité salariée (CDD ou CDI). Vous pouvez même effectuer un stage en entreprise ou une formation en alternance dans le cadre de vos études et réaliser des missions d’auto-entrepreneur à côté ! Vos activités peuvent aussi être cumulées : faire de l’informatique en micro-entreprise et être étudiant en photographie ou dans une école d’art est tout à fait envisageable !
Auto-entrepreneuriat : les inconvénients
Si être auto-entrepreneur comprend plusieurs avantages, il existe aussi des inconvénients. On vous donne quelques contraintes qu’il est possible de retrouver avec ce statut. Par exemple, si vous êtes à l’université et que vous avez une activité à côté, vous ne pourrez malheureusement pas changer votre emploi du temps et serez obligé de suivre les cours, comme tout le monde. Idem si vous êtes en stage, les aménagements d’horaires ne seront pas possibles.
En outre, créer sa micro-entreprise peut générer chez des étudiants une véritable charge de travail supplémentaire, surtout quand ces derniers ont déjà beaucoup de travail avec les cours. Pensez à bien vous organiser et à bien gérer votre temps.
Faites également attention aux éventuels coûts qui peuvent être un frein dans votre activité : les assurances civiles obligatoires pour certains métiers peuvent être onéreuses. Il existe aussi une taxe propre à chaque auto-entrepreneur : la Cotisation foncière des Entreprises (CPE) qui doit être réglée annuellement (à partir de la 2e année d’activité). Il est possible d’en être exonéré, mais il y a des conditions. Enfin, la couverture sociale peut être limitée quand vous êtes auto-entrepreneur : en cas de maladie ou d’accident, les indemnités journalières peuvent être limitées, vous ne cotiserez peut-être pas pour la retraite selon votre chiffre d’affaires et vous ne cotisez pas non plus pour le chômage.
Les aides accessibles pour les étudiants auto-entrepreneurs
Comme pour toute activité professionnelle, les montants gagnés grâce à l’auto-entrepreneuriat sont soumis aux règles d’imposition et peuvent influencer la hauteur des différentes aides touchées par les étudiants. Joindre les deux bouts lorsqu’on est étudiant et auto-entrepreneur n’est pas toujours si simple. Mais vous avez encore droit à de nombreux financements avantageux. Si vous avez moins de 26 ans, il existe une aide de l’État pour réduire vos charges lors de la première année d’activité (et une baisse les deux années suivantes) : l’Aide à la création ou la reprise d'une entreprise (ACRE). En clair, vos charges seront réduites à environ 50% la première année. Pour en bénéficier, il faut se rendre sur le site de l’URSSAF dès que vous recevez votre numéro SIRET, et il vous faudra remplir un formulaire. Vous avez 45 jours à compter de la réception définitive du numéro SIRET pour faire votre demande.
Tout d’abord, si vous bénéficiez d’aides de la CAF, sachez que votre statut d’étudiant prévaut, quelle que soit votre activité. Cependant, celle-ci fera peut-être augmenter votre revenu fiscal de référence. Ainsi, les montants perçus pourront éventuellement varier en conséquence. En revanche, gardez en tête que le montant des droits calculés par la CAF vaut pour l’année N-2, c’est-à-dire vos revenus perçus deux années plus tôt. Ceci est valable pour les APL (Aide Personnalisée au Logement) tout comme pour la Prime d'Activité.
La bourse étudiante, quant à elle, est calculée en fonction des revenus de vos parents. Si vous êtes rattaché à leur foyer fiscal, vos revenus seront pris en compte dans le calcul total des revenus. Bon à savoir : ce calcul prend aussi en compte les revenus déclarés deux ans auparavant. Si vous souhaitez bénéficier de votre bourse sur critères sociaux jusqu’à la fin de vos études, pensez ainsi à lancer votre activité durant vos deux dernières années d’études. Si vous entrez très bientôt sur le marché du travail ou que vous êtes déjà en recherche après l’obtention de votre diplôme, pensez à recourir à l’ARPE (Aide à la Recherche du Premier Emploi) qui autorise le prolongement de la bourse des jeunes activement à la recherche d’emploi (auto-entrepreneurs ou non) pendant 4 mois après la fin de leur formation.
En ces temps difficiles d’épidémie, certains auto-entrepreneurs ont également droit à une réduction de leurs cotisations selon leur secteur et l’impact qu’a eu la crise du coronavirus sur leur chiffre d’affaires. Outre les aides financières et les déductions de cotisation, des dispositifs d’accompagnement comme le NACRE (Nouvel accompagnement pour la Création ou la Reprise d’Entreprise) sont particulièrement utiles si vous avez besoin d’un coup de pouce pour monter et développer votre projet ou si vous manifestez l’envie de contracter un prêt à taux zéro pour mieux vous lancer.