Ce qu'il faut retenir du métier de journaliste
- Du SMIC à 4000€ nets par mois
- Bac+4 à bac+5
- Métier sélectif
Quelles sont les missions du journaliste ?
Dénicher l’information, la vérifier dans les moindres détails et la rendre compréhensible en fonction de ton public : telles sont les missions du journaliste. Que tu sois derrière ton clavier d’ordinateur, un micro ou une caméra, le but reste similaire : raconter une histoire.
Eh oui, derrière chaque article de presse, JT ou reportage, le journaliste recoupe les sources et trouve l’angle parfait qui fera la différence pour son lectorat, son auditeur ou téléspectateur. En tant que journaliste, tu demêles le vrai du faux pour chaque article, reportage ou interview.
Au cours de ta carrière, tu pourras choisir de te spécialiser dans un domaine précis (politique, sport, culture, sciences…) ou être un touche-à-tout qui jongle entre faits divers interviews et grands débats. Dans tous les cas, tu devras maîtriser les règles du jeu du monde des médias : croiser tes sources, hiérarchiser les infos, et surtout, écrire pour ton public. Ton boulot, ce n’est pas juste d’informer, c’est aussi de captiver et d’attirer l’attention.
Quelles sont les qualités et les compétences requises pour devenir journaliste ?
Si tu veux percer dans ce métier, il te faudra un bon cocktail de soft skills : une curiosité sans limite, une réactivité à toute épreuve, une plume affûtée et un esprit critique en béton armé. Il faudra aussi être doté d’une résistance au stress et d’une capacité à gérer la pression (mention spéciale aux dépêches AFP qui tombent à 22h un vendredi soir). Tu l’auras compris, peu importe le support que tu utilises - télévision, radio, presse écrite ou web - la quête de l’information est primordiale.
Pour mener à bien ton futur métier, il te faudra aussi être à l’aise socialement. Parce que tu vois, le journaliste est un véritable caméléon : il se met dans la peau de tout le monde et sait parler à tous les publics, du patron d’entreprise en costume-cravate des tours de la Défense au manifestant engagé qui bloque un rond-point en Dordogne.
Tu dois aussi faire preuve de persuasion pour convaincre un protagoniste sur une interview un peu sensible tout en gardant patience quand tes sources se font désirer et que personne ne répond à tes appels. Ajoute à cela une bonne dose de résilience, afin d’encaisser les critiques.
🛠️ Les compétences du journaliste
- ✒️ Rédaction d’articles et maîtrise de l’écriture
- 🖥️ Maîtrise des outils de publication et du CMS (Système de gestion de contenu)
- 🎥 Montage audio et vidéo et maîtrise du matériel vidéo (caméra, micro, éclairage)
- 🎤 Techniques et réalisations d’interview
- 📡 Utilisation des outils de diffusion TV
Quelles sont les études du journaliste ?
⚡Alerte Info : plusieurs chemins sont possibles. Bien qu’il n’y ait pas de voie royale pour accéder à ce métier, dis-toi que certaines sont plus sûres que d’autres. Dès la seconde au lycée, pense stratégique et opter pour des enseignements de spécialités adaptés. L’histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP), les sciences économiques et sociales (SES) ou encore les langues, littératures et civilisations étrangères (LLCER) sont les choix les plusa adaptés pour développer ta culture générale, ton esprit critique et d’analyse.
Une fois ton bac en poche, plusieurs possibilités s’offrent à toi. Tu peux passer par une licence en journalisme, en communication, en lettres ou en sciences politiques à l’université. C’est un bon compromis avant de viser un master spécialisé. Mais pour ceux qui veulent aller plus vite, certains BUT et BTS en communication ou information permettent d’acquérir des compétences concrètes en rédaction et en audiovisuel.
CFJ, ESJ Lille, IPJ, CUEJ, IFP… Ces sigles, c’est peut-être du chinois à tes yeux pour l’instant, mais ce sont les temples du journalisme. Pour intégrer ces établissements, l’entrée se fait sur concours, après un bac+2 ou un bac+3.
Prépare toi bien, car la sélection est rude avec des concours écrits et oraux. Si tu veux vraiment mettre toutes les chances de ton côté, mieux vaut accumuler de l’expérience (stages, portfolio, blog personnel, carnet d’adresse bien fourni…).
Et pour ceux qui aiment l’action, il exsite aussi les écoles spécialisées privées ou encore certaines formations en alternance, qui te permettent d’apprendre directement sur le terrain. Car finalement, pour devenir journaliste, ton réseau et ton portfolio comptent presque autant que ton diplôme.
Les écoles de journalisme reconnues par la profession : le Saint Graal
Pour décrocher un sésame dans les grandes rédactions, viser une école reconnue par la profession est un vrai plus. Il en existe 14 en France, reconnues par la Conférence nationale des métiers du journalisme (CNMJ). Ces écoles offrent une formation complète, alliant théorie et pratique, avec souvent des stages en rédaction qui peuvent te propulser directement dans le vif du sujet.
Parmi les établissements plus cotés : l’ESJ Lille, le CFJ Paris, le CUEJ à Strasbourg ou encore l’IPJ Dauphine. Certaines écoles sont rattachées à des universités, comme l’EJCAM à Marseille ou l’IJBA à Bordeaux, ce qui peut être une option plus accessible financièrement (entre 200 à 500 euros). Les écoles privées, quant à elles, coûtent entre 6 000 et 10 000€ annuels. Ajoute à ça le coût de la vie dans les grandes métropoles et tu comprends pourquoi beaucoup d’étudiants bossent à côté ou cherchent des bourses.
Quelles sont les 15 écoles de journalisme reconnues par la CNMJ ?
Quelles sont les opportunités professionnelles du journaliste ?
Armé d’un micro en main, d’un stylo affûté ou d’une caméra à l’épaule, le journaliste peut exercer partout où il y a de l’info à trouver. Tu peux commencer dans un quotidien de presse quotidienne régionale, - PQR, dans le jargon - rejoindre une radio locale, te spécialiser dans un média économique ou sauter dans le grand bain en intégrant une rédaction nationale comme France Télévisions ou Le Monde. Dans la presse écrite et le web, beaucoup de jeunes diplômés commencent en tant que pigiste, enchaînent les collaborations avec plusieurs médias, avant de décrocher un CDI dans une rédaction.
En télévision, tu travailles dans l’ombre avant d’être sous le feu des projecteurs. Les premières années sont souvent consacrées à des missions de terrain ou de production, puis devenir petit à petit présentateur en herbe. Les journées sont intenses, la pression est forte, mais si tu fais tes preuves, tu pourras très vite te retrouver à l’antenne, prêt à captiver le grand public.
Dans le monde des ondes, le parcours est similaire à celui de la télé, mais tout est une question de voix. Tu commences généralement dans les petites stations de radios locales, en régie ou comme assistant journaliste, avant de t’essayer aux premiers sujets et reportages. Rapidement, tu peux te retrouver derrière le micro en tant que présentateur ou chroniqueur, avec des opportunités qui peuvent se multiplier à mesure que tu affines ton style et que tu gagnes en expérience. Si ton ton séduit, les grandes stations comme celles de Radio France ne sont jamais loin !
📻 Pour en savoir plus
Tu as soif d'aventures ? Le journalisme de terrain t’emmènera là où l’actualité brûle : grand reporter, correspondant à l’étranger, journaliste d’investigation, commentateur sportif... il y en a pour les goûts.
Zoom sur… le métier de pigiste
Par choix ou par contrainte, beaucoup de jeunes diplômés commencent leur carrière comme pigistes. Pas de rédaction attitrée, mais la possibilité de bosser pour plusieurs médias en même temps.
Être pigiste, c’est être journaliste indépendant, payé à la “pige”. C’est la liberté de choisir ses sujets et de jongler entre différentes lignes éditoriales… mais c’est aussi l’incertitude des fins de mois. Il faut savoir se vendre, démarcher les rédactions, avoir plusieurs projets pour bénéficier d'un revenu stable.
Certains pigistes en font un tremplin pour décrocher un poste en CDI, quand d’autres y trouvent leur équilibre dans cette activité. Le métier de pigiste est exigeant, mais il permet d’écrire ou de tourner sans attaches (et parfois même en jogging).
Pour connaître les baromètres conventionnels des piges, il existe plusieurs sites des syndicats comme pour avoir une idée des tarifs pratiqués et éviter de bosser pour des cacahuètes.
Quelles sont les évolutions possibles du journaliste ?
La carrière professionnelle d’un journaliste n’est pas figée, loin de là. Avec de l’expérience, un journaliste confirmé peut grimper les échelons et passer du simple rédacteur ou reporter à des postes à plus grande responsabilité. Il peut devenir chef de rubrique, chargé d’un domaine spécifique (sport, politique, culture…), ou rédacteur en chef, orchestrant toute une équipe de journalistes. C’est le rédac chef’ qui définit la ligne éditoriale d’un média.
Les avides de terrain peuvent se tourner vers le grand reportage ou l’investigation, là où les enquêtes au long cours peuvent marquer les esprits (et parfois déranger les influents et les élites).
D’autres journalistes expérimentés préfèrent prendre un virage plus stratégique et deviennent directeurs de rédaction ou encore consultants en communication, mettant leur expertise au service des entreprises. Enfin, si tu souhaites transmettre ta passion, l’enseignement en école de journalisme est envisageable pour former la prochaine génération de reporters intrépides !
La carte de presse : passeport privilégié du journaliste
Véritable carte d’identité du journaliste, elle certifie que tu es un professionnel de l’info et te permet d’accéder à des sources d’informations nécessaires à ton travail. C’est grâce à elle que tu peux accéder à des événements comme les conférences de presse, les salons professionnels, les avant-premières au cinéma, les compétitions sportives etc.
Avec ce sésame, tu as aussi accès à des avantages sympas, comme l'entrée gratuite dans des musées, des festivals ou des événements, histoire de nourrir ton esprit entre deux articles.
En plus de t’ouvrir des portes, la carte te permet aussi de bénéficier d’un abattement fiscal non négligeable. Eh oui, le journaliste a des avantages fiscaux, plutôt cool, non ? Mais sache que l’obtention de la presse est aussi soumise à des conditions strictes, ça ne tombe pas du ciel.
Pas de panique si tu ne l’as pas encore en poche dès ta sortie d’études, ça ne te rend pas moins journaliste pour autant. Elle facilite ton travail, mais elle n’est pas indispensable pour faire ton job.
Pour les plus ambitieux, pourquoi ne pas lancer ton propre média ou devenir chroniqueur vedette à la télé ou à la radio ? En clair, le journalisme est un métier où tout peut arriver… surtout si tu es talentueux et que tu as un bon carnet d’adresses.
Quel est le salaire du journaliste ?
Soyons clairs, le journalisme, ce n’est pas le métier qui te permettra de rouler en SUV dès la première année. Un débutant, en sortie d’école, touche en moyenne entre 1 700 à 2 300 € nets par mois. Avec de l’expérience pro et selon le média dans lequel tu travailles, ça peut grimper à 3 500 - 5 000 €, voire plus pour les postes à responsabilité. Et si tu deviens une star du journalisme télé ou un éditorialiste influent, là, tu pourras avoir un salaire à 5 chiffres sur ton compte en banque.
Les différences de salaires en fonction du média
Que tu travailles à la télévision ou dans la presse écrite, ta rémunération ne sera pas la même.
📺 Télévision : La télé est généralement le média le plus rémunérateur. Un journaliste qui débute peut espérer gagner autour de 2 000 € nets mensuels, et ceux qui passent à l’antenne (présentateurs, grands reporters) grimpent vite à 4 000 € nets par mois et plus.
📻 Radio : En début de carrière, un journaliste radio gagne entre 1400 et 1800 euros nets par mois. Sur une grande antenne nationale, les salaires peuvent aller jusqu’à 3000 euros net/mensuels au bout de quelques années d’expérience, surtout si tu deviens éditorialiste ou présentateur d’émission.
🗞️ Presse écrite et web : À l’écrit, les jeunes plumes commencent souvent autour du SMIC (environ 1450€/nets par mois), surtout en tant que pigistes. Avec de l’expérience et un CDI à la clé, le journaliste web peut gagner entre 2000 et 2500 euros net mensuels et plus s’il gravit les échelons (chef de rubrique, responsable de service, rédacteur en chef).
Dans la presse magazine, le salaire moyen tourne autour de 1800 à 2500 € net mensuels avec des variations selon la notoriété du média. La pige est aussi très répandue, et là, c’est au nombre d’articles publiés que tout se joue !