Tu as une idée de projet qui te trotte dans la tête ? En te renseignant à droite et à gauche ou au détour d’une conversation, tu as dû tomber sur le terme « incubateur ». Tu as pensé ou répondu « Oui, oui, je regarderai, merci » mais en vérité, tu n’as pas trop compris de quoi il s’agissait. À quoi ça sert ? Où trouver ces structures ? Comment y entrer ? Pas de panique, Diplomeo fait le point !
Transformer ton idée en projet concret puis en business lancé
C’est là le but d’un incubateur : transformer tes idées en véritable projet, puis en une entreprise solide. Un incubateur est un lieu physique (parfois virtuel, en ligne) qui accompagne et booste les projets d’entreprise, jusqu’à leur lancement.
Au sein d’un incubateur, tu bénéficies de plusieurs services :
- Des ateliers et des formations : business plan, stratégie marketing, pitch, droit des sociétés… Tu apprends tout ce qu’il faut pour créer et gérer ton entreprise !
- Un coaching personnalisé : tu es suivi par des mentors, des experts et des entrepreneurs qui te donnent de précieux conseils et t’apportent des pistes d’amélioration.
- Un réseau : tu rencontres des entrepreneurs chevronnés, d’autres porteurs de projet qui ont la niaque, des investisseurs… Un incubateur est un véritable hub de talents et de ressources.
- Des locaux : la plupart des incubateurs proposent des espaces de travail, des salles de réunion et parfois même du matériel technique, avec un accès à des laboratoires.
- Des aides financières : certains incubateurs t’aident à lever des fonds, à obtenir des subventions ou te mettent en contact avec un « business angels » (un investisseur seul ou réuni en réseau).
Et oui, entrepreneuriat ne rime pas avec navigation en solitaire. Au contraire ! Être entouré, c’est mieux pour relever les nombreux défis qui t’attendent.
Généralement, un accélérateur désigne davantage une structure qui accompagne une start-up déjà lancée. Son but ? Booster sa croissance ! L’action de l’accélérateur s’effectue généralement sur une courte durée, entre quelques semaines et 6 mois environ. L’incubateur, lui, accompagne dès l’étape de l’idée, du prototype et des premiers tests, pour une action plus longue.
Des incubateurs à (presque) tous les coins de rue
Il faut savoir qu’il existe plusieurs types d’incubateurs. D’abord, si tu es étudiant, sache que presque toutes les écoles de commerce (HEC, emlyon, ESCP, ESSEC , Neoma, Audencia, etc.) ainsi que les écoles d’ingénieurs (Centrale, Polytechnique, IMT Atlantique, Arts et Métiers, etc.) comptent un incubateur interne. C’est un must-have. Les anciens élèves récemment diplômés peuvent aussi en profiter.
Les universités ne sont pas en reste ! De nombreuses sont liées à des incubateurs qui rassemblent plusieurs établissements de formation. Les IAE, les Sciences Po ou encore certaines écoles spécialisées en hôtellerie-restauration, animation, ou autre ont ou sont aussi reliés à des incubateurs.
Par exemple, le réseau Pépite (Pôles Étudiants pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat) est un acteur phare de l’entrepreneuriat étudiant. Il compte de nombreux incubateurs aux quatre coins de la France, dans toutes les régions et en outre-mer, au plus près des établissements académiques.
Le statut SNEE permet de faire deux choses en même temps : mener à bien tes études et te lancer dans l’entrepreneuriat.
Il s’adresse aux étudiants (après le bac) et aux jeunes diplômés et donne le droit d’être accompagné de A à Z pour tester et lancer son projet, avec plusieurs avantages : intégrer un incubateur, avoir un mentor, la possibilité de remplacer un stage obligatoire par la réalisation de ton projet entrepreneurial, aménager ton emploi du temps, préparer l’obtention du Diplôme Étudiant-Entrepreneur (D2E), etc. Pour en faire la demande, rendez-vous sur le site du ministère de l’Enseignement supérieur
Ensuite, il y a aussi des incubateurs publics — dont le réseau Pépite fait partie — reliés aux collectivités ou aux ministères. Tu retrouveras, par exemple, Agoranov (Île-de-France), Atlanpole (Pays de la Loire), Belle de Mai (Marseille), La Ruche, etc. Il y a aussi les incubateurs privés et ceux des grandes entreprises.
Tu l’auras compris, les incubateurs, il y en a de tous types : intégrés aux grandes écoles, aux entreprises, publics, privés… Ils peuvent aussi se différencier selon qu’ils sont généralistes ou accueillent des projets spécifiques : en lien avec le numérique, l’alimentaire, à impact, pour l’innovation sociale, etc.
Le Diplôme Étudiant-Entrepreneur (D2E) s’adresse aux étudiants SNEE. Il est obligatoire pour les jeunes diplômés sous statut SNEE. En général, la formation s’écoule sur un an et s’articule bien avec une autre activité. À quoi sert-elle ? À t’aider à créer et développer ton entreprise, avec tous les savoir-faire et toutes les connaissances utiles.
À noter que le Statut national étudiant-entrepreneur (SNEE) est gratuit mais que l’inscription au Diplôme Étudiant-Entrepreneur (D2E) est payante.
Comment intégrer un incubateur ?
Dans l’ensemble, pour intégrer un incubateur, il faut candidater. Généralement, en ligne, sur le site de l’incubateur que tu vises, tu trouveras les critères pris en compte. Attends-toi à rassembler toutes ces pièces dans ton dossier :
- La présentation d’un projet innovant ou à fort potentiel, avec son business model. Éventuellement, tu peux joindre un prototype, une étude de marché ou tout autre élément qui montre que tu as déjà bien mûri ton projet.
- Le profil du ou des fondateurs
- Un CV
Ensuite, tu auras peut-être à pitcher ton idée devant un jury ! À noter que, souvent, l’inscription dans un incubateur fonctionne par forfait, avec une durée limitée de plusieurs mois (entre 6 mois et 2 ans la plupart du temps). Dans certains cas, il est possible de renouveler ce forfait. L’incubation peut être payante ou non (à plus forte raison si tu es étudiant). Renseigne-toi !
