Kine kinésithérapeute

Les missions et le quotidien d’un kinésithérapeute

En tant que spécialiste du mouvement et de la rééducation motrice et fonctionnelle, le kiné prévient, traite et rééduque les troubles liés aux mouvements ou aux fonctions motrices. Le quotidien de ce professionnel est donc assez varié. Il doit savoir s’adapter aux différents profils de chacun de ses patients.

Parmi ses missions, le kiné peut ainsi :

• rééduquer un patient après une fracture ou une opération
• travailler avec des personnes atteintes de maladie chronique
• aider les sportifs à récupérer après une blessure
• soulager des douleurs liées à des troubles musculosquelettiques
• accompagner les seniors pour préserver leur autonomie
• etc

Pour cela, ce professionnel commence toujours par étudier le dossier médical d’un patient, avant de réaliser l’examen clinique de celui-ci. Le but : déterminer un protocole de soins le plus efficace et le plus adapté, en prévoyant un nombre de séances nécessaires.

Lors de ces séances, le kiné manipule le corps et déploie plusieurs techniques adaptées à la pathologie telles que des massages, exercices de renforcement musculaire, étirements spécifiques, techniques de physiothérapie (électrostimulation, ultrasons…) ou encore conseils en hygiène de vie.

Qu’il soit en cabinet libéral, à l’hôpital ou dans un centre de rééducation, le kiné travaille toujours en mouvement afin d’accompagner ses patients. C’est donc un métier qui demande une certaine endurance et à rester actif !

🗣️ Parole d’un pro : « Être kiné, c’est un métier de passionné »

« Être kiné, ce n’est pas seulement assurer des consultations toute la journée, c’est avant tout un métier de passionné. Il faut avoir la volonté de travailler avec les gens, d’essayer de les comprendre et de les aider. Cela demande une grande dose de passion et d’investissement », Alexandre Rialland, masseur-kinésithérapeute à Paris.

Les études pour devenir kinésithérapeute

Apprendre le métier de kinésithérapeute demande un parcours relativement long, afin de connaître tous les rouages de la mécanique du corps humain et de se lancer sur le marché du travail. Pour exercer en tant que kiné, il faut en effet décrocher le Diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute. Ce titre se prépare en 4 ans, dans un Institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK), accessible après une première année de sélection à l’université parmi lesquelles :

• une année de PASS (parcours Accès santé spécifique)
• une année de L.AS (Licence avec accès santé)
• plus rarement une année de STAPS (sciences du sport) ou sciences de la vie

Au minimum, il faut donc compter 5 ans d’études pour devenir kiné.

Durant ses études, l’étudiant en kiné va apprendre à maîtriser sur le bout des doigts (littéralement) l’anatomie et la physiologique, les différentes techniques de kinésithérapie, mais aussi les sciences humaines et relationnelles, afin de travailler sur ses capacités d’écoute et de communication avec les patients. Métier pratique oblige, ce parcours est marqué par des stages dès la première année de formation en IFMK.

🗣️ Parole d’un pro : un diplôme unique pour une grande variété de spécialités

« Il y a énormément de spécialisations en kiné : musculo-squelettique, neurologique, cardio-vasculaire, cutané… La formation nous permet d’avoir une vision large des différents champs de la discipline. On suit 7 à 9 stages dans diverses spécialités, afin de se décider ce sur quoi on voudrait plutôt s’orienter », explique Alexandre Rialland. 

Les qualités et compétences requises pour être kinésithérapeute

Si le corps humain ne doit pas avoir de secret pour tout bon kiné qui se respecte, ce professionnel doit aussi posséder des qualités indispensables afin d’exercer son métier.

Pour exercer la kinésithérapie, il faut d’abord aimer le contact humain. Le quotidien se déroule au milieu de patients aux profils variés, avec des besoins et des histoires différentes. Être à l’aise pour échanger, instaurer la confiance et créer un climat serein est donc essentiel pour travailler efficacement.

L’empathie, l’écoute et la patience sont tout aussi importantes. Les séances peuvent être marquées par la douleur, les progrès irréguliers ou les appréhensions des patients. Un bon kiné doit savoir s’adapter, rassurer et accompagner chaque personne à son rythme, tout en restant disponible et attentif. C’est une discipline où le relationnel est aussi important que la technique.

La condition physique joue également un rôle central. Les journées sont longues, souvent passées debout, à mobiliser, porter ou guider des patients dans leurs mouvements. C’est un métier qui demande de l’énergie et une vraie endurance. Pour rester performant, le kiné doit aussi conserver un goût constant pour l’apprentissage. La profession évolue vite : nouvelles techniques, nouvelles recherches, nouvelles pratiques. Participer à des formations, suivre des conférences et échanger avec ses pairs fait partie intégrante du métier.

Sur le plan technique, les compétences attendues sont nombreuses. Il faut maîtriser les techniques de thérapie manuelle, comprendre les pathologies musculo-squelettiques et utiliser les outils de physiothérapie. Le kiné réalise des évaluations précises, établit des bilans fonctionnels et pose un diagnostic pour construire un programme de rééducation adapté. Il suit son évolution, l’ajuste si nécessaire et accompagne le patient avec des conseils en ergonomie, posture et prévention. Enfin, une organisation rigoureuse est indispensable pour gérer les dossiers médicaux, les rendez-vous et, pour ceux qui exercent en libéral, l’ensemble des obligations administratives.

Quelles perspectives d’insertion professionnelle pour les kinésithérapeutes ?

Si les études pour devenir kiné sont difficiles et assez longues, le jeu en vaut la chandelle ! La France compte plus de 100 000 praticiens, selon l’ordre national des kinésithérapeutes et la demande continue de croître. Avec le vieillissement de la population et la hausse des maladies chroniques, il est assez facile de trouver du travail, sur l’ensemble du territoire.

Dès ton diplôme en poche, tu peux choisir de travailler en libéral, en ouvrant ton cabinet, comme la majorité des kinés. Il est aussi possible de rejoindre un hôpital ou un centre de rééducation, dans un club sportif ou encore dans un EHPAD ou autres structures médico-sociales.

Bonne nouvelle : le marché de l’emploi est très favorable. Selon l’Ordre national des kinésithérapeutes, la profession compte plus de 100 000 praticiens en France, mais la demande continue de croître, notamment avec le vieillissement de la population et la hausse des maladies chroniques.

🗣️ Parole d’un pro : le statut de libéral, un statut à découvrir par soi-même

« À l’école, on ne nous prépare pas vraiment à travailler en tant que libéral. Donc il faut se renseigner par soi-même, ne pas hésiter à parler sur les groupes ou les réseaux en ligne pour avoir des infos, à se renseigner sur internet et pourquoi pas, même, à solliciter un comptable », suggère Alexandre Rialland. 

Quelles évolutions possibles ?

Une fois que tu as décroché ton Diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute, il est possible de se spécialiser dans différents domaines :

• kinésithérapie du sport
• pédiatrie
• kinésithérapie respiratoire
• rééducation neurologique
• ostéopathie

Ces spécialisations peuvent contribuer à se faire connaître et à se constituer une clientèle fidèle. Cela est primordial pour parvenir à maintenir un carnet de rendez-vous rempli.

Le salaire du kinésithérapeute en 2025

Le salaire d’un masseur-kinésithérapeute se situe en moyenne entre 2 500 et 2 700 € brut par mois, soit plus de 2 100 € net avant impôts et environ 32 000 € brut annuels, pour un taux horaire supérieur à 17 €.

En début de carrière, la rémunération varie généralement de 2 000 à 2 500 € brut mensuels (soit entre 24 000 et 30 000 € brut par an) avec un salaire net compris entre 1 500 et 2 000 €.

L’évolution dépend moins de l’ancienneté que du nombre de patients suivis. En libéral, le kinésithérapeute reste encadré par les tarifs conventionnés de la Sécurité sociale, mais un professionnel expérimenté peut atteindre 3 000 à 3 500 € brut par mois, soit plus de 2 700 € net (taux horaire net proche de 18 €). La notoriété et le secteur géographique jouent un rôle majeur : les zones sous-dotées en soignants, comme les déserts médicaux, offrent souvent des opportunités de revenus plus élevés.