Sous le feu des projecteurs ou dans l’ombre des grands noms du septième art, chaque professionnel du cinéma occupe une place primordiale dans la conception d’un court ou d’un long-métrage. De fait, c’est grâce au travail coordonné d’une multitude de spécialistes du cinéma que les plus grands chefs-d’œuvre (mais aussi les plus gros nanars) ont vu le jour.
Malgré l’essor écrasant de Netflix et la généralisation du binge-watching dans les salons, le grand écran attire encore les foules et cumule plus de 200 millions d’entrées chaque année. Parmi les cinéphiles qui se rendent encore dans les salles obscures, les moins de 25 ans représentent un tiers du public en France. Représentant plus de 340 000 emplois dans l’Hexagone, l’industrie cinématographique reste encore séduisante pour de nombreux jeunes. Dans ce secteur d’activité qui reste précaire et où les places sont chères, 80 % des salariés sont sous CDD (contrat à durée déterminée), même si les emplois en CDI et en temps plein sont en croissance. Production, réalisation, diffusion, technique, exploitation… découvrez 10 métiers phares de l’industrie du cinéma !
Acteur
Qu’on soit plutôt fan de Pierre Niney ou de Joaquin Phoenix, d’Isabelle Hupert ou d’Eva Green, nul ne peut nier que le travail de l’acteur ou de l’actrice peut tout autant sublimer une œuvre que la ruiner (souvenez-vous de la mort de Marion Cotillard dans Batman…). En première ligne de la création et de la promotion d’un film, le comédien ou la comédienne peut aussi bien jouer devant les caméras que sur les planches des théâtres, ou tout simplement offrir sa voix à la radio ou à un personnage d’animation.
Rares sont ceux qui percent dans le milieu de la comédie. Métier précaire, le rôle d’acteur demande un rythme de vie inconstant, sans assurance d’une rémunération convenable en retour, ce qui en fait une profession difficile. Si vous vient l’envie de vous lancer dans l’aventure de l’art dramatique, soyez donc sûr d’être réellement passionné !
Les missions de l’acteur
L’acteur a pour rôle d’incarner un personnage fictif sur scène ou à l’écran. Une mission qui semble plus facile à dire qu’à faire. En effet, pour réussir à susciter l’émotion des spectateurs, le talent seul ne suffit pas. Mémorisation de son texte, utilisation de techniques gestuelles et vocales crédibles, imagination développée : nombreuses sont les compétences à acquérir et les années de pratiques à accumuler pour devenir un comédien digne de ce nom. En général, pour avoir plusieurs cordes à son arc et s’adapter à toute situation, il développe descompétences annexes à sa mission d’actorat, comme le chant, la danse ou même la mise en scène.
Lorsqu’il est en tête d’affiche, le comédien participe également à la promotion du film dans lequel il joue, sous la supervision d’un attaché de presse et de son agent. Pour ce faire, il enchaîne les festivals et participe à de multiples interviews.
Les formations pour devenir acteur
Il n’y a pas de parcours type pour devenir acteur. Puisqu’il est difficile de trouver des débouchés, la meilleure chose à faire est de commencer très tôt à jouer. Il est donc fortement conseillé de choisir un enseignement de théâtre au lycée dès la seconde, puis comme spécialité en première.
Après le lycée, plusieurs établissements proposent une formation en arts dramatiques, notamment le Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris (CNSADS) ou l’École nationale des arts et techniques du théâtre (ENSATT). Des écoles d’acteurs privées comme le cours Florent ou le cours Simon proposent également de tels cursus.
Réalisateur
Si la scène n’est pas vraiment pour vous et que vous préférez rester derrière la caméra, vous pouvez aussi suivre les pas de Jacques Audiard, Damien Chazelle, Sofia Coppola ou Bong Joon-ho, en devenant réalisateur ou réalisatrice. Parmi tous les professionnels qui participent à la conception d’un film, c’est généralement son nom qu’on retient. Et pour cause : au même titre qu’un chef d’orchestre, c’est lui qui prend les grandes décisions et qui choisit où ira l’œuvre cinématographique. Les plus grands réalisateurs se distinguent par leur propre pâte artistique. Si vous souhaitez rester gravé dans les mémoires, il faudra donc trouver votre propre style !
Les missions du réalisateur
Sorte d’équivalent du metteur en scène au cinéma, le réalisateur ou la réalisatrice agit à toutes les étapes de la conception d’un film. En somme, il dirige l’œuvre et collabore avec toutes les équipes qui participent au travail cinématographique.
Avant le tournage, il met au point le scénario, choisit le matériel et collabore avec les équipes de production. Lorsque les caméras tournent, il ne dirige pas seulement les acteurs, mais donne également des indications aux équipes techniques sur le cadrage, l’image et le son, et travaille main dans la main avec le décorateur. Mais ce n’est pas fini : durant la postproduction, il supervise alors le montage du long ou court-métrage, puis participe activement à sa promotion.
Les formations pour devenir réalisateur
Nul ne devient réalisateur sans aucune expérience professionnelle prérequise : il faudra d’abord passer par le poste d’assistant-réalisateur avant d’atteindre votre objectif. Mais avant cela, vous devrez passer par des études de cinéma.
Dans les faits, une seule école prépare concrètement à la réalisation : la Fémis (École Nationale Supérieure des Métiers de l’Image et du Son) qui est particulièrement sélective : entre 1 % et 3 % des candidats y sont admis chaque année. Toutefois, pour s’orienter vers ce métier, il est aussi possible de se tourner vers d’autres écoles de cinéma ou d’audiovisuel, ou bien de se former aux métiers du domaine à l’université (Panthéon Sorbonne, Paris 3, Paris 8, etc.).
Scénariste
Même si les acteurs brillent et le réalisateur chapeaute le tournage avec brio, un film ne va pas loin si son scénario est bancal. Acteur incontournable de l’industrie audiovisuelle, le scénariste est à l’origine de toute œuvre culturelle qui se respecte. En d’autres termes, sans scénariste, il n’y a tout simplement pas de film. S’il reste la plupart du temps dans l’ombre du réalisateur, il peut parfois porter les deux casquettes comme George Lucas, Xavier Dolan ou encore François Truffaut.
Les missions du scénariste
Le scénariste est celui qui conçoit l’histoire d’un film, d’une série ou d’un jeu vidéo. Son rôle est primordial puisque c’est lui qui donne vie à l’œuvre en question : il définit l’intrigue, le cadre de l’histoire, invente les personnages et écrit les dialogues, s’il est également dialoguiste.
Le scénariste peut travailler seul ou en équipe, et exerce généralement en tant que freelance. Il peut envoyer ses textes aux maisons de production, rencontrer des réalisateurs ou être un simple consultant. Tout comme de nombreuses autres professions du domaine, il s’agit d’un métier instable. Les scénaristes ne bénéficient pas du statut d’intermittent du spectacle, mais vivent en général de leurs droits d’auteurs.
Les formations pour devenir scénariste
Il n’existe pas de parcours type pour devenir scénariste. Toutefois, certaines écoles comme le CLCF, 3IS et la Fémis proposent des cursus de 3 à 5 ans en écriture scénaristique. Il est aussi envisageable de passer par l’université avec un master de cinéma ou de lettres.
Cascadeur
N’est pas Jackie Chan qui veut ! Si certains acteurs ont pour habitude de réaliser leurs propres cascades (parfois au prix de quelques fractures), la plupart des vedettes du grand écran font appel à une doublure cascade pour ne pas risquer d’érafler leur joli minois.
Combats, chutes, incendies, courses poursuites, carambolages… Une chose est sûre, quand on est cascadeur, on ne s’ennuie pas ! Mais attention : même si c’est une profession à sensation, il ne suffit pas d’être une tête brûlée pour l’exercer. Dans ce secteur, les risques d’accident sont accrus et il est impératif de posséder toutes les compétences techniques nécessaires pour éviter le drame.
Les missions du cascadeur
Le cascadeur est celui qui remplace les comédienslors de scènes d’action dangereuses. S’il exécute les cascades durant le tournage, celui-ci doit également les répéter minutieusement avant de passer devant les caméras. Selon les besoins du réalisateur, il peut même chorégraphier les scènes du film en question, comme Cyril Raffaeli ou Olivier Schneider l’ont fait à maintes reprises.
C’est aussi lui qui gère l’équipement utilisé sur le tournage pour les cascades. Il doit notamment s’assurer que tout le matériel qu’il manipule est fiable afin d’assurer la qualité et la sécurité de son travail. Soumis au régime d’intermittent du spectacle, il dispose généralement d’horaires irréguliers et est payé au cachet.
Les formations pour devenir cascadeur
Plusieurs établissements permettent de se préparer au métier de cascadeur, même si leurs formations ne sont pas reconnues. Il est par exemple possible de rejoindre l’école « Action Training Productions » qui propose un diplôme de niveau bac+5. Certaines écoles d’acteurs permettent aussi d’apprendre le combat scénique.
Puisque le cascadeur se met dans la peau d’un personnage, il peut être utile de suivre des cours d’art dramatique afin d’améliorer la pertinence de ses prestations. D’ailleurs, au fil de leur carrière, certains cascadeurs ont décroché leur propre rôle dans un film.
Producteur
C’est le portefeuillede l’équipe, et sans lui non plus, le film n’existerait pas ! Le producteur de cinéma est l’un des personnages les plus influents dans la conception d’un film, puisque c’est lui qui gère le budget d’une œuvre. Aussi prépondérant que le réalisateur, il a parfois le dernier mot sur le résultat final du film, avec ou sans l’accord de celui-ci. Mais attention : il est avant tout censé être un accompagnateur pour le réalisateur, aussi bien au niveau financier qu’artistique.
Les missions du producteur
De l’écriture du scénario à la diffusion en salle, le chargé de productionsupervise un projet cinématographique qui lui a été proposé par un auteur ou bien qu’il a lancé par lui-même. S’il intervient sur l’aspect créatif, l’essentiel de sa mission repose sur la gestion budgétaire de l’œuvre. C’est en effet lui qui établit un budget prévisionnel, réalise des études de marché et effectue les démarches nécessaires pour financer le film (prêts bancaires, aides de l’État, partenariat avec des chaînes de télévision…). Après la sortie du film, ce dernier assure sa commercialisation et sapromotion.
Bras droit du réalisateur, le producteur audiovisuel participe par ailleurs de la constitution des différentes équipes en organisant les castings, en sélectionnant les acteurs et en choisissant les techniciens.
Les formations pour devenir producteur
Tout comme c’est le cas pour la réalisation, le métier exige de passer par les postes d’assistant de production avant d’arriver au sommet. Plusieurs cursus permettent de se former à la production, comme le BTS Métiers de l’Audiovisuel, option gestion de production. Une formation qui permet ensuite de tenter les concours d’entrée en école de cinéma ou bien de poursuivre ses études à l’université, en bac+3 cinéma, puis dans un master professionnel en gestion de production.
Directeur de casting
Ils ont le nez pour flairer les grands talents et dénichent les plus belles pépites du cinéma. Sans des chasseurs de têtes comme Dominique Besnehard ou Margot Capelier, on n’aurait peut-être jamais découvert Isabelle Adjani, Sophie Marceau, ni Juliette Binoche !
Le directeur de casting agit en amont du tournage pour trouver des comédiensqui correspondent aux rôles proposés pour un film, une série ou même un jeu vidéo dans lequel la motion capture est utilisée. Intervenant à une étape cruciale de l’évolution du film, celui qu’on appelle aussi dénicheur de talent a intérêt à ne pas faire trop d’erreurs de casting, tel un Jared Leto en Joker ou une Olga Kurylenko dans Quantum of Solace, ou c’est le flop assuré…
Les missions du directeur de casting
Lorsque le réalisateur et le producteur n’ont pas le temps nécessaire pour dénicher leurs talents et quand le scénariste n’a pas écrit un rôle destiné à un acteur précis, le directeur de casting intervient. Après avoir consulté ces derniers, il se met à la recherche de comédiens pour incarner les différents personnages de fiction.
Organisation d’auditions, contact avec les agents d’acteurs, castings sauvages… Tout est bon pour repérer le bon profil pour un rôle. Lorsqu’il rencontre les acteurs, il effectue alors différents tests (séances photos, essais caméra…) et définit avec le candidat ses limites et ses compétences. Après avoir établi une liste de comédiens potentiels pour le rôle, il se tourne alors vers le réalisateur et le producteur, qui tranchent sur la sélection finale.
Les formations pour devenir directeur de casting
Il n’existe aucune formation reconnue pour devenir dénicheur de talent. Il est toutefois utilise de suivre un cursus dans certains établissements comme le Centre Européen de Formation à la Production de Films. Pour accéder à cette profession, il faudra dans tous les cas monter les échelons et se constituer un réseau solide dans l’audiovisuel.
Aucun directeur de casting n’a un parcours similaire. Vous pourrez donc tenter votre chance en passant par le poste de comédien, d’assistant de casting ou bien d’assistant de production.
Directeur de la photographie
Henri Alekan, Robert Burks, Bruno Delbonnel, Roger Deakins… Ces noms ne vous disent rien ? Pourtant, sans eux, la qualité visuelle de nombreux films à succès ne serait pas assurée. Indispensables au réalisateur, les compétences de ce professionnel permettent de sublimer l’œuvre. Technicien et artiste, celui qu’on appelle aussi chef opérateur doit toujours avoir un œil sur la couleur, l’éclairage et le cadrage pour faire en sorte que le film époustoufle les spectateurs.
Les missions du directeur de la photographie
Le directeur ou la directrice de la photographie prend en charge tout ce qui concerne l’image lors de la conception d’un film, d’une série, d’une émission ou d’une publicité. En s’appuyant sur le scénario, il intériorise les intentions du réalisateur afin de mettre en place les angles de vue, les éclairages et les couleurs sur le plateau. Pour ce faire, il effectue des tests et réajuste les caméras selon les conditions de tournage (jour/nuit, intérieur/extérieur, météo, etc.).
Mais ce n’est pas tout. Le chef opérateur participe, en amont du tournage, au repérage des lieux et au choix des décors, des costumes, ainsi que du maquillage. Lors de la postproduction, il a également son mot à dire sur le montage et peut retoucher certaines images par ordinateur afin de maintenir la cohérence visuelle du film.
Les formations pour devenir directeur de la photographie
Fémis, école Louis Lumière… Plusieurs écoles de cinéma proposent un bac+5 voire un bac+6 pour se former aux métiers de l’image comme celui de chef opérateur. D’autres parcours sont bien entendu aussi envisageables, comme l’entrée en BTS Audiovisuel, suivie d’une entrée en licence pro audiovisuelle ou même en licence générale.
Chef décorateur
Beaucoup de réalisateurs profitent de la beauté réelle du monde pour filmer de merveilleuses aventures : c’était par exemple le cas de Peter Jackson qui a profité des paysages éblouissants de la Nouvelle-Zélande pour sa saga du Seigneur des Anneaux ou plus récemment de Damien Chazelle qui a fait trémousser Emma Stone et Ryan Gosling dans les rues de Los Angeles avec Lalaland.
Mais qu’il s’agisse de lieux réels ou d’environnements entièrement artificiels, les milieux dans lesquels les acteurs se meuvent ne sont pas choisis au hasard, ni par n’importe qui. C’est en effet grâce au chef décorateur que les spectateurs se sentent époustouflés par la magnificence d’une montagne ou angoissés par la lugubrité d’un manoir, déterminant considérablement l’ambiance finale du film.
Les missions du chef décorateur
Tout comme le directeur de photographie, le décorateur scénographe intervient très tôt dans le processus cinématographique. Après avoir lu le scénario, il réfléchit aux décors afin de restituer l’ambiance du film. Il propose alors des accessoires et des espaces de tournage pour orner l’histoire et les personnages.
Limité à un budget précis, il supervise la conception des décors et travaille ainsi avec de nombreux collaborateurs : peintres, menuisiers, staffeurs, accessoiristes, etc. À l’ère de l’essor des nouvelles technologies, les décors de cinéma sont très souvent améliorés par des effets numériques. Lorsque ces derniers sont ajoutés en postproduction, le décorateur est présent pour aiguiller le monteur afin d’assurer une cohérence visuelle à l’ensemble du film.
Les formations pour devenir chef décorateur
Plusieurs voies sont possibles pour accéder au métier de chef décorateur. Certains établissements comme l’ESAD Lyon ou l’ENSATT proposent par exemple un diplôme de scénographie. Un cursus suivi en école des beaux-arts ou en école de cinéma peut également être apprécié. Sinon, obtenir un DNMADEmention espace ou design, puis un DNSEP, permettra d’acquérir de bonnes bases. Dans tous les cas, avant de devenir chef décorateur, il est nécessaire de passer par d’autres postes comme stagiaire puis assistant.
Costumier
Coleen Atwood, Edith Head, James Acheson... Ces professionnels ont habillé les plus grandes étoiles du cinéma. Par leur technique et leur créativité, ils enrobent les corps des acteurs des plus belles étoffes afin de donner vie aux personnages. Après tout, que seraient Spiderman sans son costume moulant rouge, Dark Vador sans son masque morne ou Indiana Jones sans son chapeau ? S’ils sont rarement au centre de l’attention des spectateurs, les accoutrements permettent pourtant de déceler la personnalité des personnages en un coup d’œil et surtout de se souvenir d’eux.
Les missions du costumier
Le costumier, qu’on appelle au cinéma l’habilleur ou le créateur de costumes, est un professionnel qui invente et conçoit les costumes des personnages. En s’inspirant de documents historiques, iconographiques et en suivant les directives du réalisateur, c’est lui qui imagine les déguisements portés par les comédiens, tout en prenant en compte les conditions techniques du tournage (éclairages, résistance du tissu, bien-être des acteurs, etc.).
Une fois la maquette des costumes réalisée, il choisit les artisans qui concevront manuellement le vêtement (couturiers, tailleurs, chapeliers, passementiers, perruquiers, etc.), tout en veillant au respect de son budget. Tout au long de la conception filmique, il est chargé de la gestion des costumes, notamment de leur entretien, leur éventuelle réparation, leur transport et leur rangement.
Les formations pour devenir costumier
L’accès au métier de costumier est complexe et nécessite de développer un bon réseau. Les formations pour y accéder sont rares, mais il est bon de commencer avec un DNMADEmention mode ou spectacle ou un BTS Design de Mode Textile.
Chef monteur
Votre film fait un bide ? Blâmez le montage ! Si on pense souvent que l’essence d’une œuvre cinématographique est déterminée durant le tournage, le montage peut aussi bien raffiner que saper le travail accompli précédemment. Josh Trank, par exemple, avait accablé la Fox en 2015 pour avoir coupé arbitrairement plus de 40 minutes de scènes de son film Les 4 fantastiques, qui avait fait un flop monumental.
Le chef monteur, qui dirige le montage d’un film, est donc grandement responsable du résultat diffusé dans les salles de cinéma. Longueur, rythme, chronologie : ce professionnel qui travaille essentiellement devant son écran doit prendre en compte de nombreux critères, pour proposer un résultat à la fois captivant pour les spectateurs et fidèle à l’ambiance qu’a voulu transmettre le réalisateur.
Les missions du chef monteur
Il coupe, réduit et colle les images. Le monteur est chargé de transformer des centaines d’heures de tournage accumulées en un film d’une à deux heures. Tâche ardue qui demande un esprit de synthèse et de l’observation, mais aussi d’écoute, puisqu’il doit pouvoir respecter la volonté du réalisateur et du producteur.
Le chef monteur est généralement à la tête d’une équipe. Lorsqu’il reçoit les « rushes », son travail est d’abord de sélectionner les prises. Il décide ensuite de la durée des plans, travaille les images puis gère les effets sonores, notamment les bruitages. Il doit ainsi disposer de bonnes compétences techniques puisqu’il utilise régulièrement des logiciels de montage, mais il est aussi attendu de lui d’avoir un esprit créatif, afin de comprendre les intentions du réalisateur.
Les formations pour devenir monteur
Plusieurs écoles prestigieuses de cinéma proposent des cursus en postproduction, mais sont très sélectives. Le BTS Métiers de l’Audiovisuel, option postproduction permet toutefois de bénéficier d’une bonne formation de départ. Il est par la suite possible de suivre une licence professionnelle, puis un master professionnel en études cinématographiques.
Les autres métiers du cinéma
Bruiteur, dialoguiste, scripte, régisseur, perchman, maquilleur, musicien de film, cameraman… Dans les coulisses, les autres professions du monde cinématographique sont des plus nombreuses, sans compter toutes celles qui ne font que graviter autour de la thématique (journaliste cinéma, attaché de presse, etc.). Si ce secteur est clairement rempli de professionnels passionnés, la plupart connaissent un rythme de vie précaire, avec le statut d’intermittent du spectacle, dont bénéficient la plupart des travailleurs de l’audiovisuel.
Toutefois, avec le rapprochement du cinéma et du jeu vidéo, qui propose des créations aux constructions scénaristiques de plus en plus calquées sur celles des films, les métiers de l’audiovisuel se développent aujourd’hui dans des secteurs annexes. Ce n’est pas sans compter sur le succès des séries visionnées en masse sur les plateformes de streaming, qui représentent de nouvelles opportunités pour les spécialistes de l’audiovisuel, même pour les plus grands réalisateurs…
