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Avocat ou notaire : quelles différences ?

Tu es attiré par les métiers du droit comme celui d’avocat ou de notaire, mais tu te demandes quelles différences opposent ces deux professions ? Rôle, champs d’intervention juridiques, formation ou encore rémunération, Diplomeo t’aide à y voir plus clair !
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Le notaire et l’avocat sont deux auxiliaires de justice. Ces métiers s’exercent souvent en libéral et tous deux proposent un conseil juridique à leurs clients.

D’autre part, ces professions sont réglementées et nécessitent la validation d’un diplôme spécifique. Pour l’obtenir, chaque professionnel est généralement titulaire d’un master en droit complété par une formation juridique supérieure.

Voilà beaucoup de points communs qui sèment la confusion entre le métier d’avocat et celui de notaire. Pourtant, ces deux métiers sont bien différents ! Et si tu veux savoir ce qui les distingue, c’est le moment de jouer aux 6 différences !

Un rôle bien distinct dans le monde juridique

L’une des premières grandes différences entre un notaire et un avocat, c’est leur rôle respectif. D’un côté, le notaire est un officier public. Son rôle consiste à authentifier divers actes juridiques. Il peut être consulté par ses clients pour tous types de documents juridiques, comme un contrat de mariage, un testament, un acte de vente immobilier ou un contrat commercial.

De l’autre côté, l’avocat se présente comme un professionnel du droit chargé de défendre les intérêts de ses clients. Il intervient pour protéger leurs droits lors d’une affaire juridique.

Des champs d’intervention différents

Droit fiscal, droit commercial, droit civil ou encore droit social : l’avocat peut jouer un rôle dans tous les domaines juridiques, selon sa spécialisation. En revanche, il existe des domaines du juridique dans lesquelles le notaire n’intervient pas, comme le droit pénal. Et même pour les besoins juridiques où l’on peut faire appel à un avocat comme à un notaire, le rôle de chaque professionnel se veut bien différent.

Le rôle de l’avocat et du notaire dans le cadre d’une succession

Lors d’une succession, les clients peuvent faire appel à un notaire comme à un avocat. Mais pas pour les mêmes raisons ! Tout d’abord, il est important de savoir qu’il est obligatoire de faire appel à un notaire si :

  • La succession comporte un bien immobilier
  • Le montant total de la succession est supérieur à 5910 euros
  • Il y a un testament ou une donation entre époux

En dehors de ces cas de figure, l’avocat peut tout aussi bien se charger du règlement de la succession, avec consultation obligatoire du notaire. En revanche, les clients font généralement appel à lui en cas de conflit, comme lorsque le testament rédigé par le défunt est contesté.

Le rôle de l’avocat et du notaire dans l’immobilier

Quand il s’agit d’immobilier, le notaire comme l’avocat ont tous les deux un rôle important à jouer. Mais encore une fois, pas pour les mêmes motifs ! D’une part, faire appel à un notaire est obligatoire lors de toute vente immobilière en France. Ce professionnel du droit intervient pour authentifier tous les actes juridiques liés à la transaction. Il doit sécuriser l’opération, en préservant les intérêts du vendeur et de l’acheteur. Les clients font également appel à lui pour ses conseils juridiques tout au long du projet.

D’autre part, l’avocat spécialisé en droit de l’immobilier intervient pour tous les litiges qui concernent ce domaine. Vices cachés, conflit entre un locataire et son propriétaire ou encore troubles de voisinage : c’est à l’avocat que les clients font appel lorsqu’une problématique se présente.

Le rôle de l’avocat et du notaire pour un divorce

Le divorce se présente comme une nouvelle situation juridique dans laquelle les clients peuvent faire appel à un avocat ou un notaire. Mais il existe de grandes différences concernant leur champ d’intervention ! D’une part, le recours à un avocat est obligatoire dans une procédure de divorce quel que soit son motif. Ce professionnel du droit entre en action dès le début du processus, avec la rédaction des premiers actes juridiques.

Toutefois, le notaire peut aussi avoir un rôle à jouer dans ce type d’affaire juridique. Les clients ne peuvent faire appel à lui qu’en cas de procédure par consentement mutuel contractuel. C’est-à-dire, lorsque les deux époux se sont déjà mis d’accord sur le principe du divorce et ses conséquences : garde des enfants, partage des biens, pension alimentaire, etc.  Dans ce cas, pas besoin de passer devant un juge. Le notaire intervient pour donner une légitimité juridique à la convention de divorce qui, elle, a été rédigée et signée par les avocats des deux époux.

Une approche opposée auprès des clients

Certes, le notaire comme l’avocat se présentent comme de véritables conseillers juridiques pour leurs clients. Cependant, l’avocat ne prend en compte que les intérêts de ses clients. Son rôle consiste à les représenter pour préserver leurs droits dans une situation juridique spécifique.

Et face à l’avocat qui défend corps et âme ses clients en difficulté, le notaire se présente comme un intervenant impartial. Il n’intervient pas dans les litiges, terrain de jeu préféré de l’avocat. Et lors de la signature d’actes juridiques impliquant plusieurs parties prenantes, il doit s’assurer que les intérêts de chacun sont respectés.

Un environnement de travail différent

Les avocats et les notaires peuvent exercer leurs métiers sous différents statuts. S’ils choisissent d’être salariés, ils n’ont pas les mêmes employeurs. Le notaire salarié ne peut exercer son métier qu’au sein d’un office notarial, sous la subordination du notaire à la tête de l’office. L’avocat salarié peut tout aussi bien être recruté par un cabinet d’avocats que par une entreprise, même si cette situation est plus rare.

La plupart des avocats et des notaires choisissent tout de même un mode de travail libéral. Dans ce cas, le notaire est à la tête de son étude notariale : on dit qu’il est titulaire de son office. L'avocat dit “individuel” dirige son propre cabinet.

Avocat, notaire : leurs quotidiens respectifs, c’est un peu comme le jour et la nuit ! Le notaire rencontre uniquement ses clients au sein de son office ou à leur domicile. Il a l’habitude de collaborer avec des banquiers, des architectes, des entreprises de pompes funèbres ou des agents immobiliers. L’avocat, lui, partage son temps entre son cabinet et les tribunaux. Il est en contact avec des juges, des procureurs, des commissaires de justice ou des policiers.

Rémunération des avocats et des notaires : un fonctionnement bien distinct

Tu te demandes quelles sont les différences entre la rémunération d’un notaire et celle d’un avocat ? Si tous deux peuvent percevoir des revenus très confortables, le salaire d’un notaire s’avère supérieur à celui d’un avocat et beaucoup plus homogène au sein de la profession.

Le salaire du notaire

En début de carrière, le notaire perçoit un salaire moyen de 8 700 euros nets mensuels. Cette rémunération évolue ensuite entre 20 000 et 40 000 euros nets par mois. Il dépend principalement de sa notoriété et de son lieu d’exercice. Toutefois, les émoluments que perçoit le notaire se veulent très encadrés. La plupart des actes juridiques sont facturés selon un tarif fixé par la loi.

La rémunération de l’avocat

Contrairement au notaire, l’avocat est libre de fixer ses propres tarifs. En revanche, sa rémunération se veut beaucoup plus aléatoire. Elle dépend de sa notoriété, de son lieu d’exercice, mais aussi de sa spécialisation en droit. En début de carrière, le salaire moyen de l’avocat se situe autour de 3 000 euros nets par mois. Avec quelques années d’expérience, la rémunération mensuelle nette moyenne de l’avocat atteint 5 500 euros. Cependant, les avocats qui font la une des journaux pour leurs prouesses dans les tribunaux peuvent percevoir des revenus bien plus élevés !

Un diplôme spécifique pour chaque professionnel du droit

La plupart des notaires et des avocats commencent par une licence en droit, qu’ils complètent par un master en droit. Puis, c’est à ce moment-là que leurs chemins se séparent. D’un côté, les futurs avocats rejoignent un centre régional de formation professionnelle des avocats (CRFPA) pour un parcours de 18 mois. À la fin de ces études, ils valident le certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA).

Et d’un autre côté, après le master, les notaires suivent une formation de l’institut national des formations notariales pendant deux ans. Au terme du cursus, ils obtiennent leur diplôme d’études supérieures de notariat (DESN).

Avocat ou notaire, voilà deux métiers passionnants dans le domaine du droit. Mais chacun a ses propres spécificités. Et maintenant que tu connais les grandes différences entre ces professions, tu peux choisir le parcours qui te correspond le mieux !

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