Le Mercator décrit le marketing comme un moyen d’action qu’utilisent les organisations pour influencer en leur faveur le comportement des publics dont elles dépendent. En réalité, il n’y a pas une seule, mais de très nombreuses définitions de ce qu’est le marketing, tant ce domaine est vaste.
Cette science étant centrée sur les besoins du consommateur, elle est évidemment évolutive et se transforme à mesure que la société change. On ne peut donc pas la définir avec exactitude. Le secteur du e-commerce représentait 13,1 % de l’ensemble du commerce de détail en 2020. On comptabilise 112,2 milliards d’euros l’an dernier, sur l’ensemble des produits et services à distance selon la Fédération e-commerce et vente à distance (FEVAD). Toujours selon la Fédération, ce type de vente aurait progressé de 8,5 % par rapport à 2019.
Ces dernières décennies, la profession a connu plusieurs changements majeurs avec le développement d’Internet et subséquemment des nouveaux modes de consommation. Le consommateur commande de plus en plus ses produits en ligne, il a fallu s’adapter. Aussi, de nouveaux métiers sont apparus, comme community manager, CRM manager, influenceur, etc.
Quels sont les métiers du marketing ?
Il existe autant de métiers du marketing que de spécialisations. Au-delà du produit, les marqueteurs ont compris que la relation client avait une importance cruciale dans une société où quasiment tous les secteurs sont ultra-concurrentiels. L’innovation, la créativité et le besoin de se différencier n’ont jamais été aussi importants qu’à notre époque.
Les professionnels du marketing peuvent travailler au sein de cabinets de conseil, dans des agences digitales et des instituts d’études et de sondage, mais aussi directement pour une personne (célébrité, politique, sportif de haut niveau), on parle alors de personal branding. Découvrez quelques métiers classiques et les nouveaux métiers du marketing !
Les métiers du marketing classique
Le marketing a connu un grand nombre de mutations depuis les années 50, on est passé successivement du 1.0 aux 2.0, 3.0, 4.0 jusqu’à l’ère de la data.
Chef de produit
Le chef de produit a pour mission de séduire sa cible, qu’on appelle aujourd’hui « persona », pour parler du client idéal.
Mission du chef de produit
Pour mener à bien sa mission, cet expert du produit devra commander régulièrement des études de marché, s’adapter aux tendances du consommateur et travailler étroitement avec des services différents : commercial, achat, créatif… Il est chargé du bon déroulement du cycle de vie d’un produit ou d’une gamme de produits, de la création à la commercialisation. Il peut exercer dans différents secteurs comme l’industrie, la grande distribution, l’automobile…
Formation et rémunération du chef de produit
Un bac+ 5 minimum sera nécessaire afin de prétendre à cette fonction. Les profils venant d’école d’ingénieurs ou d’école de commerce, voire les deux, sont très appréciés.
Le salaire d’un chef de produit dépend de son expérience et de son secteur de prédilection. En moyenne, un chef de produit junior gagne entre 2 500 € et 3 000 € brut par mois . Un chef de produit confirmé gagne entre 4 000 € et 4 500 € mensuel.
Responsable marketing opérationnel
Le responsable marketing est en charge de la promotion d’une marque, d’un produit ou service, ou encore d’un événement. À l’instar du précédent métier, il peut être amené à travailler dans de multiples secteurs.
Mission du responsable marketing
C’est le spécialiste de l’offre commerciale : concurrence, promotions, PLV (publicité sur lieu de vente), forces et faiblesses de son entreprise. Suivant le budget que la direction alloue, il se sert de jeux-concours, de l’emballage du produit (packaging) et de bien d’autres outils pour attirer le client. Le responsable marketing opérationnel doit être constamment à l’écoute des évolutions et tendances du marché, mais également de son expérience du terrain afin de transmettre des objectifs stratégiques au chef de produit.
Formation et rémunération du responsable marketing opérationnel
Une formation en vente, marketing ou une école de commerce sera nécessaire selon la taille de l’entreprise. Une licence ou un bachelor en marketing/vente vous permettront d’accéder à ce métier, néanmoins il existe des formations courtes et professionnalisantes dans cette branche.
En début de carrière, un responsable marketing peut toucher environ 2 000 € brut par mois. Il pourra évoluer avec les années vers un poste de directeur marketing, par exemple.
Les métiers du digital marketing
L’avènement d’Internet a totalement transformé la façon dont les marketeurs travaillent et a provoqué la création de professions qui concernent l’expérience utilisateur (UX) et les données.
Traffic manager
Le consommateur étant désormais omniprésent sur le web, il est nécessaire de se doter de professionnels qui étudient son comportement digital. C’est le rôle d’un traffic manager.
Mission du traffic manager
Ce technicien spécialiste de la publicité en ligne doit aussi être muni de compétences en marketing, et ainsi combiner la somme de ses connaissances afin de gérer le flux de visiteurs d’un site donné. L’augmentation du taux de clics, du nombre de visiteurs uniques, ou encore du nombre de pages vues fait partie de ses objectifs quotidiens. Tout comme pour les panneaux publicitaires que l’on voit en extérieur, il dispose bandeaux et bannières, « pop-ups » (petites fenêtres qui s’ouvrent), « expand banners » (bandeaux horizontaux), sur différents sites internet. Il analyse régulièrement les données afin d’optimiser l’exploitation commerciale du site.
Formation et rémunération du traffic manager
Le traffic manager peut se former en autodidacte ou dans un établissement d’enseignement supérieur, et obtenir un bac+2 ou un bac+3, master en web marketing ou informatique.
La rémunération mensuelle d’un traffic manager junior va de 1 800 € à 2 100 € brut, et jusqu’à 3 500 € pour un salarié confirmé.
Data scientist
Le data scientist est un expert de la gestion et de l’analyse de « données massives », plus connues sous le nom de Big Data.
Mission du data scientist
Il s’agit à la fois d’un spécialiste des statistiques et de l’informatique, car vous l’aurez certainement compris, ces profils hybrides sont de plus en plus recherchés par le marché de l’emploi. Il est chargé de la collecte, du traitement et du stockage des données d’une entreprise pour en extraire les informations susceptibles de l’aider dans la prise de décisions. Contrairement au data analyst, le data scientist a une vision globale, et croise différentes sources de données. Ainsi, il pourra dégager les tendances d’achat ou de consommation et préciser un profil client.
Formation et rémunération du data scientist
Il faudra vous munir d’un Bac +4 ou Bac +5 en informatique, management, statistiques ou marketing pour occuper ce poste. L’avantage est que le big data commence seulement son envol et que par conséquent, les formations ne sont pas nombreuses. Vous aurez donc une valeur ajoutée à apporter à un employeur.
Le salaire d’un débutant tourne autour de 50 000 € à 60 000 € par an.
Quelles sont les formations pour travailler dans le marketing ?
Selon votre niveau d’études, la spécialisation ainsi que le nombre de crédits ECTS en votre possession, vous pourrez effectuer une multitude de formations diplômantes, certifiantes ou qualifiantes.
Formations bac+2 bac+3
- BTS MCO, Management Commercial Opérationnel
- BTS CI, Commerce International
- BTS NDRC, Négociation et Digitalisation de la Relation Client
- BUT Internet
- BTS design
- Bachelor Marketing
- Licence Marketing
- Bachelor métiers de l’Internet
- Licence pro informatique
- etc.
Formations bac+4 bac+5
- Master Marketing
- Master Marketing du luxe
- Master Marketing de la santé
- Master Webmarketing
- Master Marketing digital
- MBA Marketing
- MBA Marketing international
- MSc Marketing
- MSc Webmarketing
- MSc Marketing digital
- Mastère spécialisé Marketing
- Mastère spécialisé Études et décisions marketing
- Master Internet
- Mastère spécialisé internet
- MBA internet
- Écoles d’ingénieurs
- etc.
Travailler dans le marketing sans diplôme
Les recruteurs sont avant tout des êtres humains, ce qui signifie qu’ils sont parfaitement capables de juger de la non-pertinence d’un diplôme, si vous avez d’ores et déjà les compétences requises pour travailler dans le marketing.
Si vous n’avez aucun diplôme ou juste le baccalauréat, sachez que les formations professionnelles sont légion dans ce secteur en plein essor. La montée en puissance du numérique, et notamment l’apparition de nouveaux métiers en lien avec la gestion des réseaux sociaux ou encore l’influence, permettent plus de flexibilité en termes de recrutement. Il est clair que si vous êtes personnellement expert des médias sociaux ou si vous avez déjà réussi à fédérer une communauté importante d’abonnés, vous n’aurez pas forcément besoin d’un bac+5 pour travailler dans le marketing.
Toutefois, si vous êtes tenté par une formation courte, il existe des diplômes ou certifications d’une durée maximum de deux ans : CQP, BEP, BTS, VAE, aisément finançable avec un CPF ou un CIF par exemple.
Quels sont les salaires des professionnels du marketing ?
En France, le salaire moyen des personnes qui travaillent dans le marketing est de 24 000 € par an ou 12,31 € par heure. Il y a cependant de grandes disparités selon l’ancienneté et la spécialité, car un débutant peut toucher 7 784 € par an, et un travailleur expérimenté jusqu’à 47 188 €.
L’infographie ci-dessus provenant du site Blog Du Modérateur, nous montrent les différences de salaires dans les métiers émergents, c’est-à-dire dans le web marketing.
Quelles sont les évolutions du secteur ?
Le marketing comme tous les autres secteurs n’a pas été épargné par l’épidémie mondiale de la Covid-19. Néanmoins, la crise a aussi permis à la profession de repartir de plus belle étant donné la nette augmentation des achats en ligne.
Travailler dans le marketing digital : un chemin incontournable
L’arrivée du World Wide Web et la transformation digitale des sociétés modernes ont replacé le client au centre de la démarche mercatique. Ce dernier est de plus en plus exigeant et attend d’une marque qu’elle prenne en compte les enjeux environnementaux et sociaux. Les consommateurs réclament de plus en plus une symétrie des attentions, c’est-à-dire qu’il faut que les employeurs traitent leurs employés de la même façon qu’eux. S’il y a de la demande, il faut qu’il y ait de l’offre, car le but ultime du marketing est de vendre un produit.
Pour ce faire, on parle généralement de quatre objectifs :
- faire aimer (Produit et Publicité)
- faire agir (Prix, Promotion)
- faire connaître (Promotion, Distribution)
- faire rester (les experts de la relation client : CSM, community manager, etc).
Le point de vue d’une pro
Selon Delphine Straëbler, formatrice d’étudiants en master de marketing et web-marketing, le digital est un « outil indispensable pour connaître le client et pour gagner en visibilité ». D’après ses dires, depuis quelques années, travailler dans le marketing signifie se recentrer vers la relation client, il y a presque un côté social. Il faut rappeler que le marketing est né dans l’ère de la production intensive, et que par conséquent, la priorité des marketeurs a été pendant des décennies le produit, et non le client.
Mme Straëbler souligne qu’il ne faut plus considérer le marketing comme une branche à part de l’entreprise, mais au contraire, communiquer constamment avec la vente. Elle insiste sur l’importance de se différencier lorsqu’on travaille dans ce domaine, et de ne pas créer de silos en le séparant des autres pôles d’une firme.