Lorsque l'on parle de crise sanitaire et de propagation d’un virus, on pense directement aux médecins ou aux policiers et on oublit qu’il existe d’autres métiers indispensables pour faire face à des crises de cette ampleur. Découvrez les 10 métiers indispensables pendant la pandémie du Covid-19.
1. Médecin
Rhume, fièvre, migraine, maux de gorge… C’est au médecin que l’on fait appel lorsque survient un problème de santé. Donc, qui de mieux placé que ce professionnel pour analyser et déterminerles symptômes causés par une maladie ? Avec un nombre incalculable d'arrivées de personnes malades chaques jours, le médecin déploît tous ses efforts afin de subvenir aux besoins de la population. Accompagné de l’infirmier, ils sont les premiers sur la ligne de front dans cette « guerre sanitaire ».
Les missions
Qu’il soit généraliste ou spécialiste, le médecin fait partie des professionnels de santé essentiels au quotidien des personnes. Pour faire face aux problèmes de santé, le médecin doit établir un diagnostic, examiner son patient, lui prescrire des traitements pharmaceutique et veiller à ce qu’il se rétablisse. En somme, le médecin suit ses malades et contrôle leur santé de manière générale (maladie infectieuse, chronique…). Le médecin peut également intervenir lorsque le patient souffre de troubles mentaux, de chocs psychologiques ou encore de dépression.
Les formations
Pour devenir médecin, il faut tout d’abord posséder le baccalauréat (S de préférence) afin de pouvoir intégrer les deux premières années de médecine. Une fois ces années (très sélectives) réussies, le diplôme d’État de docteur en médecine est délivré à l’issue de la formation de médecin qui dure 9 ans pour un généraliste, et 10 à 12 ans pour un spécialiste. Ce diplôme est indispensable afin de pouvoir exercer le métier de médecin.
2. Infirmier
Bras droit du médecin, les infirmiers sont indispensables dans le secteur hospitalier, notamment lors de crises sanitaires comme celle-ci. Heures supplémentaires, travail pendant la nuit et le week-end… Les infirmiers sont infatigables et mettent tout en oeuvre pour venir en aide aux personnes touchées par le Covid-19.
Les missions
Sous la direction du médecin, l’infirmier doit accompagner ce dernier dans ses démarches, faire des soins et donner les traitements prescrits par le médecin au malade. De plus, l’infirmier joue un rôle d’accompagnateur, pendant lequel il doit réconforter le patient, être à son écoute et se montrer très disponible. Il s’occupe également de veiller à la bonne hygiène du patient, de l’alimenter et de l’aider dans ses déplacements. L’infirmier a donc un rôle essentiel dans le suivi de l’évolution de l’état de santé du malade.
Les formations
Pour devenir infirmier, il est conseillé d’être issu d’un bac S ou ST2S (Sciences et Technologie de la Santé et du Social). Après le baccalauréat, il est possible d’intégrer une école préparatoire paramédicale ou de tenter directement d'être admis à l’IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers). Cet institut délivre le diplôme d’infirmier après trois années d’études intensives. L'admission se fait à travers la plateforme Parcoursup®. Avec le temps, l’infirmier peut effectuer des formations afin de se spécialiser dans un domaine particulier, comme la puériculture par exemple.
3. Épidémiologiste
Avec le médecin, l’épidémiologiste est le seul à pouvoir répondre à des questions plus techniques et à pouvoir éclairer certains sujets à propos du Covid-19. C’est grâce à l’épidémiologiste que l’on peut connaître la fréquence, la distribution dans le temps et dans l’espace du virus, ainsi que les facteurs influant sur la santé de la population. De même, c'est lui qui permet de prévoir les futurs besoins matériels pour combattre la pandémie.
Les missions
L’épidémiologiste étudie les maladies et les facteurs de risque favorisant l’apparition de certaines pathologies grâce à des analyses statistiques. De plus, l’épidémiologiste peut suivre l’évolution de certaines maladies et faire des simulations de propagation à plusieurs échelles (métropolitaine, régionale, nationale ou internationale). Son rôle est donc de surveiller, mais aussi d’alerter les institutions publiques si nécessaire. Il exerce ses missions en laboratoire de recherche ou dans l’industrie pharmaceutique.
Les formations
Afin de devenir épidémiologiste, il faut effectuer des études dans le secteur médical, paramédical ou dans la biologie. L’idéal est de se tourner vers un master biologie ou un master en sciences, pour avoir un bac +5 et intégrer le monde du travail plus aisément.
4. Policier
Le policier est en charge d’assurer la protection de la population et veiller à ce que les mesures de sécurité soient respectées. Pendant la crise du coronavirus, il est « les yeux et les oreilles du gouvernement », qui le sollicite afin de faire respecter au mieux le confinement. Cet agent est chargé de mettre une amende à tous ceux qui ne respecteraient pas les règles imposées par l'État. Avec les médecins, les infirmiers et les caissiers, les policiers sont extrêmement exposés au virus.
Les missions
Représentant de l’ordre public, le policier est chargé de faire respecter la loi et de protéger la population. En fonction du service pour lequel il travaille (circulation ou accidents de la route, trafics, vols, crimes…), le policier peut être amené à effectuer des enquêtes, en plus de ses missions de surveillance et des opérations de terrain. Enfin, ce dernier interpelle, interroge, surveille, mais remplit également des tâches administratives lorsqu’il est au commissariat.
Les formations
Pour accéder au métier de policier, il faut passer un concours. Ce dernier est ouvert à toutes les personnes de nationalité française qui possèdent un diplôme de niveau bac +3. Les personnes qui prétendent exercer le métier de policier ne doivent pas être plus âgées de 35 ans. Une fois le concours réussi, le futur policier suit une formation de 18 mois à l'école nationale supérieure des officiers de police.
5. Agriculteur
Malgré les contraintes liées au coronavirus, les agriculteurs doivent continuer de produire. Non seulement pour assurer leurs revenus, mais également pour continuer à nourrir la population grâce à leurs produits alimentaires. Néanmoins, leurs missions restent difficiles à réaliser par le manque de main-d’oeuvre. D'ailleurs, la plateforme « Des bras pour ton assiette » a été créée dans le but de faire appel aux Français pour venir en aide aux agriculteurs.
Les missions
L’agriculteur a une fonction extrêmement polyvalente. Certes, il cultive la terre afin de développer sa production, élève des animaux… Néanmoins, il s’occupe également de la maintenance de ses machines agricoles et il assure la gestion administrative,logistique et financière de son exploitation. Par conséquent, en plus de veiller à ce que sa production ne s’arrête jamais afin de continuer à distribuer des aliments, l’agriculteur est un réel entrepreneur puisqu’il gère souvent seul son activité.
Les formations
Il est possible de devenir agriculteur sans formation particulière. Cependant, il est conseillé de se former afin de prétendre à un meilleur poste ou à une éventuelle évolution. Pour cela, le BEPA (Brevet d’études professionnelles agricoles), accessible après la classe de troisième, est déjà un premier tremplin pour s’assurer une place dans les métiers de l’agriculture. Pour aller plus loin, il existe également le bac pro agricole ainsi que le BTSA (Brevet de technicien supérieur agricole).
6. Caissier
Une grande partie des salariés de France sont en chômage technique, ce qui n'est pas le cas des caissiers. Ces derniers font partie des employés qui risquent leur santé en étant constamment en contact avec des personnes potentiellement infectées par le virus. La nourriture étant un besoin primaire, le commerce alimentaire se doit de continuer son activité.
Les missions
Dans un supermarché, le caissier encaisse le montant des produits achetés par un client. En contact permanent avec des sommes d’argent, plus ou moins importantes en fonction de la taille du magasin et des produits vendus, le caissier doit être fiable, responsable et attentif afin d’éviter les erreurs de calcul, notamment lorsqu’il s’agit de rendre la monnaie. En plus de l’encaissement, le caissier est également présent en magasin pour donner des conseils et informer au mieux sa clientèle. Enfin, le caissier doit être disponible, puisqu’il risque de travailler les week-ends ainsi que les jours fériés.
Les formations
Le métier de caissier est à la portée de personne ne disposant pas de diplôme et recrute assez facilement. Néanmoins, une formation adaptée est toujours la bienvenue, comme le CAP employé de vente spécialisé ou un bac pro métiers du commerce et de la vente par exemple.
7. Conducteur de métro / Chauffeur de bus
Comme on le disait un peu plus haut, nombreux sont ceux qui se retrouvent en chômage technique pendant que le Covid-19 se répand. Cependant, ceci ne représente pas la situation de tous les salariés actuellement. Bien que le trafic des transports ait diminué depuis le début de la quarantaine, le conducteur de métro ou de bus est indispensable pour assurer les déplacements de ceux dont l’activité professionnelle se maintient.
Les missions
Le conducteur de métro et le chauffeur de bus ont une même mission : assurer les déplacements d’une population, et ce en sécurité. Aussi bien en sous-terrain que sur la route, ces deux professionnels doivent respecter les signalisations, surveiller que tout se passe bien au sein des rames ou des bus, et contrôler la montée et la descente des passagers en commandant l’ouverture et la fermeture des portes. De plus, le conducteur de métro et le chauffeur de bus ont également un rôle informatif auprès de leurs passagers.
Les formations
Pour devenir conducteur de métro, il faut être âgé de minimum 21 ans et être titulaire d’un diplôme de niveau bac+2. L’embauche se fait seulement à l’issue de plusieurs tests.
Pour devenir chauffeur de bus, il faut disposer du permis D, qui peut être passé à l’âge de 24 ans et autorise la conduite de véhicule transportant plus de 15 voyageurs, ainsi que de la FIMO (Formation initiale minimum obligatoire) qui permet d’obtenir la qualification professionnelle de conducteur routier.
8. Chauffeur routier
Solitude, repas froid, manque de sommeil… C’est le quotidien du chauffeur routier depuis que les aires d’autoroute ainsi que les restaurants ont fermé et que les stations-service sont complètement obstruées en raison des mesures de sécurité imposées pour éviter la propagation du virus. Leur priorité : l’approvisionnement des magasins.
Les missions
Le chauffeur routier est le professionnel qui assure les transports de marchandises d’un point à un autre, en respectant des délais impartis. Au volant de son camion, le conducteur routier se charge également de la livraison. En plus de cela, le chauffeur doit surveiller sa marchandise et superviser les opérations de chargement et de déchargement. Ce métier demande donc de la vigilance, mais aussi de la résistance pour faire face aux longues heures de conduite, qui ont souvent lieu la nuit.
Les formations
Comme pour le conducteur de métro, il est possible de devenir chauffeur routier sans diplôme particulier. Toutefois, certains diplômes favorisent l’accès à la profession comme les CAP Transport, ou bien les Bac pro Transport (conducteur transport routier marchandises par exemple), accessible après la classe de troisième. Il existe également un grand nombre de formations spécifiques qui permettent d’accéder au métier du transport. Enfin, il est tout de même nécessaire de disposer d'un permis de conduire adapté, comme le permis C par exemple.
9. Agent de propreté
L’agent de propreté, également appelé éboueur, passe la journée à ramasser les déchets et à vider les corbeilles publiques dans un camion-poubelle. Sans lui, les rues seraient sales, et le virus se serait propagé plus facilement. Néanmoins, faute de protection suffisante, l’éboueur n’est pas à l’abri d’une contamination, étant donné qu’il est en contact permanent avec des déchets infectés.
Les missions
L’éboueur s’occupe de collecter les déchets ménagers déposés par les particuliers dans les bennes prévues à cet effet. Pour contribuer au maintien de la propreté de la ville où il exerce, l’éboueur vide les corbeilles et ramasse les déchets éparpillés sur la voie publique. De plus, il effectue le tri des ordures ménagères et entretient le matériel dont il se sert pour travailler. Le métier d’éboueur est compliqué, il faut donc faire preuve d’endurance et de ténacité.
Les formations
Le métier d'éboueur est accessible sans diplôme. Néanmoins, pour viser le poste de chauffeur ou de superviseur, ou pour intégrer une entreprise privée de collecte des déchets, des formations de niveau CAP et bac pro sont disponibles : CAP propreté de l'environnement urbain, collecte et recyclage et le Bac professionnel gestion des pollutions et protection de l’environnement.
10. Journaliste
Le métier de journaliste est essentiel pendant cette pandémie. En effet, c’est le journaliste qui permet aux populations de se tenir informées de l’évolution de la situation exceptionnelle que traverse le monde entier. Toutes les informations sont transmises par le journaliste, qui court également de gros risques lorsqu’il effectue son travail. Conseils, informations, ou encore témoignages, les journalistes sont mobilisés partout en France pour couvrir cette crise du Coronavirus.
Les missions
En pleine crise sanitaire, il est difficile pour le journaliste d’exercer son activité. En temps normal, il est chargé d’informer le public sur les sujets d’actualité. Il regroupe toutes ses informations à travers de reportages, d’enquêtes, ou encore d’interviews.
Politique, mode, culture, sport, économie, divertissement… Le journaliste peut travailler dans plusieurs secteurs et dans différents supports comme la presse écrite, le web, la radio ou la télévision. Doté d’une grande culture générale, le journaliste met tout en oeuvre pour transmettre l’information la plus exacte possible aux populations.
Les formations
Afin de devenir journaliste, il faut être titulaire du baccalauréat. Pour prétendre à un poste dans les métiers du journalisme, l’idéal est de poursuivre ses études minimum jusqu’au bac+3. Si l’on souhaite aller plus loin et avoir un poste avec plus de responsabilités, il existe des masters de journalisme. Les formations de journalisme s’effectuent généralement dans des écoles de journalisme, publiques ou privées, ou dans des universités.