Agriculteur

Les missions et le quotidien d’un agriculteur : entre lever aux aurores et amour de la terre

Te lever tôt le matin et travailler parfois 7/7 j pour que rien ne manque, même pas peur ? Envisage le métier d’agriculteur ! Ton rôle ? Produire des denrées alimentaires d’origine végétale ou animale, tout en gérant une exploitation de manière durable et rentable. Généralement à la tête de ton entreprise, tu prends des décisions stratégiques qui impactent directement la viabilité de ton activité.

Au quotidien, tu élèves des animaux, tu t’occupes de leur alimentation, tu surveilles leur santé et tu veilles à leur bien-être. Imagine-toi en train de nourrir un troupeau de vaches à 6 h du matin, ou de vérifier que tes poules pondeuses ont suffisamment d’eau et de nourriture ! Pour les cultures, tu prépares les sols, sèmes les graines, surveilles la croissance des plantes et récoltes au bon moment. Chaque saison apporte son lot de tâches spécifiques : par exemple, à la fin de l’été, entre août et octobre, certains agriculteurs mettent les bouchées doubles pour la période des vendanges !

La gestion administrative occupe aussi une part importante de ton temps. Pour gérer ton activité correctement, tu dois tenir ta comptabilité, gérer les commandes de matériel et de semences, suivre les subventions et respecter les normes environnementales (à moins que tu aies quelqu’un qui fasse tout ça pour toi !). Tu as l’âme d’un négociateur ? Ça tombe bien ! Tu seras aussi amené à négocier avec des fournisseurs et des acheteurs pour vendre ta production au meilleur prix.

Reste connecté, ce n’est pas fini ! L’entretien du matériel et des bâtiments fait aussi partie de tes missions. Tracteurs, moissonneuses-batteuses, systèmes d’irrigation : tout doit fonctionner parfaitement pour assurer la productivité de l’exploitation. Un tracteur en panne en pleine période de récolte, c’est un vrai cauchemar !

Côté environnement de travail, tu peux exercer dans différents types de structures : exploitation familiale, coopérative agricole, ferme collective ou en tant que salarié agricole dans de grandes exploitations.

Les études pour devenir agriculteur : se former pour cultiver son avenir

Si tu as grandi à la campagne ou que tu veux te reconvertir dans l’agriculture, plusieurs parcours s’offrent à toi !

Dessine ta trajectoire dès le bac

Le bac professionnel CGEA (conduite et gestion de l’entreprise agricole) est la voie royale pour ceux qui veulent entrer rapidement dans le monde agricole. En trois ans après la troisième, tu apprends les bases de la production agricole, de la gestion d’entreprise et des techniques d’élevage ou de culture. Ce diplôme te permet de t’installer comme agriculteur ou de poursuivre tes études pour acquérir plus de connaissances.

Du côté de la filière technologique, tu peux opter pour le bac techno STAV (sciences et technologies de l’agronomie et du vivant). Proposé par les lycées agricoles, ce bac te permet de te spécialiser dans le domaine qui t’intéresse le plus (aménagement de l’espace rural, production, transformation des produits, etc.) et de réaliser des stages pour te professionnaliser.

Tu as aussi toutes tes chances si tu optes pour la voie générale. Toutefois, on te conseille de choisir des enseignements de spécialité scientifiques, comme les SVT ou la physique-chimie.

Le BTSA pour approfondir tes compétences

Si tu veux acquérir des compétences plus poussées en gestion et en stratégie agricole, le BTSA ACS’AGRI (analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole option transition agricole dans les territoires métropolitains) est fait pour toi ! Cette formation de deux ans après le bac te permet de maîtriser la comptabilité, le management et les aspects techniques de la production. Tu peux t’inscrire via Parcoursup et choisir entre un lycée agricole public ou une école privée.

Le BTSA métiers de l’élevage et le BTSA agronomie et cultures durables sont également très appréciés selon que tu souhaites te spécialiser dans l’élevage ou les cultures végétales.

Ces formations peuvent se faire en alternance, ce qui te permet de combiner théorie et pratique directement sur une exploitation agricole. C’est l’occasion parfaite de te constituer un réseau professionnel et de te faire une idée précise du métier !

Qualités et compétences : bien plus que la main verte

Tu penses que l’agriculture, c’est juste semer et récolter ? Détrompe-toi ! Ce métier demande une polyvalence impressionnante et des qualités humaines solides.

Première qualité indispensable : la passion pour la nature et le vivant. Impossible de tenir le coup dans ce métier si tu n’aimes pas travailler en extérieur et observer l’évolution de tes cultures ou de tes animaux. L’agriculteur doit être patient et résilient face aux aléas climatiques, aux maladies ou aux fluctuations des prix. Une mauvaise année peut arriver, mais il faut savoir rebondir !

L’autonomie et l’esprit d’entrepreneur sont également cruciaux. Tu es généralement ton propre patron, tu dois prendre des décisions rapidement et assumer les risques financiers. Gérer une exploitation, c’est aussi savoir anticiper, planifier et s’adapter aux évolutions du marché. Par exemple, si tu constates que la demande en produits bio explose dans ta région, tu dois être capable de faire évoluer ton modèle de production.

Et bien sûr, la condition physique ne doit pas être négligée. Entre le port de charges lourdes, les longues journées debout et le travail par tous les temps, ton corps est mis à rude épreuve. Il faut être en bonne santé et prêt à encaisser la fatigue, surtout pendant les périodes les plus chargées, comme la cueillette de fraises entre avril et juin !

Perspectives d’insertion professionnelle : sois ton propre patron

Les offres pour devenir agriculteur ne courent pas les rues. Si on s’en tient aux données publiées par France Travail cette année, la demande est bien plus importante que l’offre pour le métier d’exploitant agricole. Par exemple, au 3e trimestre 2025, seulement 1000 offres ont été publiées, pour plus de 8000 demandeurs d’emploi. Sur ces 1000 annonces, seulement 10 % sont des CDI. Cela signifie qu’en plus de peiner à trouver un emploi, celui-ci risque de ne pas être stable. En effet, la plupart sont des CDD de moins d’un mois (77 %).

En revanche, si tu souhaites t’installer à ton compte, les opportunités existent, notamment grâce aux nombreux départs à la retraite d’agriculteurs. Selon le ministère de l’Agriculture, près de 50 % des exploitants partiront en retraite d’ici 2030, ouvrant ainsi des possibilités de reprise d’exploitations.

Les régions les plus demandeuses sont souvent situées dans les grandes zones agricoles : Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire, Bretagne, Hauts-de-France ou encore Occitanie. Ces territoires concentrent la majorité des exploitations et offrent davantage d’opportunités d’installation.

Pour maximiser tes chances, tu peux te tourner vers les chambres d’agriculture, les SAFER (Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) ou encore les groupements d’employeurs agricoles qui facilitent l’accès à l’emploi et à l’installation. Évidemment, si les membres de ta famille travaillent dans le secteur et détiennent déjà une exploitation, ce sera beaucoup plus simple pour toi !

Perspectives d’évolution : élargis ton champ des possibles !

L’évolution professionnelle d’un agriculteur passe souvent par l’agrandissement de son exploitation ou la diversification de ses activités. Après plusieurs années d’expérience, tu peux racheter des terres voisines, moderniser tes équipements ou te spécialiser dans une production à forte valeur ajoutée comme l’agriculture biologique ou les produits de terroir labellisés.

Tu peux également te tourner vers la vente directe en créant un point de vente à la ferme, en participant à des marchés locaux ou en développant une activité d’agritourisme (chambres d’hôtes, ferme pédagogique). Ces initiatives permettent de mieux valoriser ta production et de fidéliser une clientèle locale !

Certains agriculteurs évoluent vers des fonctions de conseil ou de formation en devenant technicien agricole, conseiller en chambre d’agriculture ou formateur dans des établissements d’enseignement agricole.

Enfin, si tu veux quitter l’exploitation directe, tu peux te reconvertir vers des métiers connexes comme responsable d’exploitation agricole, chef de cultures ou encore ingénieur en expérimentation et production végétales. Évidemment, certains métiers demandent à repasser sur les bancs de l’école ou plusieurs années d’expérience professionnelle pour y accéder.

Le salaire de l’agriculteur : entre revenus fluctuants et passion du métier

Et si passion ne rimait pas avec grosse rémunération ? Le salaire d’un agriculteur varie énormément selon le type d’exploitation, la taille des terres cultivées, le type de production et le mode de commercialisation. En effet, tu ne gagneras pas la même chose si tu te spécialises en viticulture ou en élevage, par exemple. Selon ces critères, ton salaire en début de carrière peut varier entre 1 200 et 1 700 euros net par mois. Tu dois donc être conscient que, quand tu te lances, les premières années peuvent être difficiles financièrement, le temps que ton exploitation devienne rentable.

Après plusieurs années d’expérience et une exploitation bien établie, tu peux espérer gagner entre 1 800 et 2 500 euros net par mois. Évidemment, plus ton business est connu, plus tu vends, plus ces montants peuvent grimper significativement !

Selon Hellowork, un agriculteur gagne un revenu moyen de 30 360 euros brut par an, soit 2 000 euros net par mois, un montant qui comprend les subventions et aides. Un chiffre qui correspond plus ou moins à ce qu’indique le site de France Travail : 80 % des offres pour le métier d’exploitant agricole affichent un salaire compris entre 1 400 et 2 300 euros net par mois.