Déterminer le lieu où vous vivrez pendant vos études supérieures, c’est prendre le temps d’analyser plusieurs critères comme la géographie, le rapport qualité-prix, mais aussi l’attractivité de la ville. Il ne faut pas non plus oublier qu’un appartement peut paraître séduisant de l’extérieur, mais invivable au quotidien.
Quartiers sensibles, troubles du voisinage ou encore travaux permanents, sont autant d’éléments qui vous feront regretter de ne pas y avoir réfléchi à deux fois !
Vivre dans le grenier ? Faire une coloc' dans une villa à Cannes ? Partir au bout du monde et être hébergé à l’œil ? Nouer des liens en résidences étudiantes privées ? La rentrée approche et vous hésitez toujours ? Diplomeo vous révèle les 7 règles d’or pour bien choisir son logement étudiant !
Règle numéro 1 : analyser votre personnalité et vos besoins
« Connais-toi toi-même », disait Socrate ? Non. En réalité, cette expression est une maxime qui remonte à l’époque de la Grèce antique, mais qui ne vient pas forcément du grand philosophe. Quoiqu'il en soit, vous devriez vous l’appliquer avant de vous lancer dans la recherche d’un logement. Premièrement, il faut vous connaître afin de sonder vos envies et de savoir quel est votre seuil de tolérance. De quoi avez-vous besoin pour être heureux dans votre appartement ? Recherchez-vous un hébergement temporaire ou de longue durée ?
Vous êtes un être sociable, voire hyper sociable et vous adorez faire de nouvelles rencontres, découvrir, partager ? Louer une chambre en colocation semble idéal pour vous. Au-delà du partage humain, culturel ou même matériel, c’est surtout le loyer qui est divisé dans ce type de configuration. Et ça, ça change tout !
Vous êtes plutôt du genre solitaire et vous avez besoin d’espace ? Dans ce cas, plus besoin de réfléchir trop longtemps : un logement individuel vous ira à merveille. Toujours est-il que le choix de ce dernier dépendra de vos moyens. Il faut avouer que pour un étudiant, vivre seul est parfois un luxe !
Aider les gens, c’est votre passe-temps favori ? Vous trouverez de nombreuses façons de vous rendre utile tout en étant nourri et logé.
Être fille au pair
Vous avez soif d’aventures et vous aimez les enfants ? Le job de fille au pair ou garçon au pair consiste à être hébergé et nourri dans une famille d’accueil à l’étranger. En échange de votre temps, vous serez amené à garder des enfants en bas âge, leur apprendre votre langue et effectuer des tâches ménagères. Évidemment, il est nécessaire de maîtriser la culture et le dialecte du pays où vous irez. Au-delà d’être accueilli gratuitement, ce travail est très enrichissant sur le plan du développement personnel et de l’ouverture au monde. Pour devenir fille au pair, chaque pays a ses propres conditions. Néanmoins on peut citer des éléments communs, comme :
- avoir entre 17 et 30 ans
- avoir une bonne maîtrise de l’anglais ou d’une autre langue
- aimer travailler avec les enfants
- ne pas être marié
- ne pas avoir d’enfants
- avoir au moins un diplôme d’études secondaires
- être en bonne santé
- ne pas souffrir de maladies chroniques
- avoir un casier judiciaire vierge
S’occuper d’une personne âgée
Sur le même principe que le système précédent, mais cette fois, avec un public plus âgé, la colocation intergénérationnelle consiste à vivre dans une chambre gratuite ou à loyer modéré chez un senior. Votre principale mission sera d’être présent, afin d’apporter de la compagnie et de veiller sur lui. En outre, ces aînés qui ont vécu bien plus longtemps que nous, vous feront certainement mûrir et voir la vie sous un autre angle. Nul doute que votre colocataire aura toujours une anecdote dans les parages !
Être logé chez l’habitant en échange de services
Autre offre de location alternative : le logement contre services. Vous l’aurez compris, là encore, il est question de vous offrir l’hospitalité ou de payer un loyer en dessous du marché de l’immobilier, en échange de services tels que :
- du baby sitting
- du jardinage
- du ménage
- du bricolage
- du soutien scolaire
- etc.
N’oubliez pas que même si les loyers sont bas, voire inexistants : vous devez signer un contrat de location dans tous les cas. Ce document vous protège au cas où un problème surviendrait.
Règle numéro 2 : être attentif au coût du logement
Le prix d’un logement est souvent l’aspect le plus important pour les étudiants. Que vous soyez jeunes travailleurs, étudiants étrangers ou encore étudiants boursiers, il y en a de toutes sortes, pour tous les goûts et pour tous les portefeuilles.
Si vous avez un petit budget, tournez-vous vers des logements sociaux en résidences universitaires ou studios mis à disposition par le CROUS. Ces derniers sont proposés à des prix attractifs. Le DSE (Dossier social étudiant) est à remplir sur leur site préalablement à l’année scolaire. Notez qu’il est possible de faire une demande de logement et de bourse en même temps.
Pour ce qui est du secteur privé, vos revenus, si vous en avez, déterminent en grande partie le loyer maximal auquel vous pouvez prétendre. De fait, la majorité des bailleurs professionnels réclament aux occupants de gagner l’équivalent de trois fois le loyer. Si vous voulez échapper à cette règle, rien ne vous empêche de tenter votre chance directement auprès d’un loueur particulier et de tout miser sur le relationnel.
En effet, si les agences immobilières se concentrent principalement sur l’aspect financier, c’est à l’affinité, voire au coup de cœur, que les propriétaires directs choisissent leurs futurs locataires. Quoi qu’il en soit, vous serez deux fois plus efficace en filtrant vos recherches en fonction de votre salaire. Par exemple : si vous gagnez 1 000 € par mois, vous pourrez prétendre à un loyer de 333 € maximum, puisque 1 000/3 = 333. Eh oui ! vous allez aimer les maths…
Règle numéro 3 : bien choisir sa localisation
Vous vous en doutez, pour ne pas arriver en retard en cours tous les matins, il vaut mieux habiter à proximité de votre école. Si vous ne vivez pas en campus universitaire, il faudra impérativement que la ville soit bien desservie par les transports en commun. Bus, tramways ou métros ne doivent pas manquer à l’appel. Si vous vivez en zone rurale ou périurbaine, le temps de trajet idéal en voiture ne doit pas excéder 30 à 45 minutes, en moyenne.
Bien choisir sa localisation, c’est également prêter une attention particulière à l’environnement. Quartier populaire, quartier sensible, quartier calme, quartier animé… À vous de voir ce qui vous convient le mieux et quelles sont vos priorités, car on ne peut pas tout avoir dans une vie étudiante !
D’ailleurs, l’infographie ci-dessous, issue d’une étude de l’agence Flatlooker, démontre à quel point le prix du logement varie d’une métropole à l’autre. Ainsi, on constate que le loyer maximal pour un studio meublé de 25 m² à Lyon, proche des universités et des écoles supérieures, est de 674 €. Dans la capitale en revanche, ce montant grimpe à 1 048 €, avec un premier prix à 867 €.
Conclusion ? Si votre BTS, votre licence ou votre master sont dispensés un peu partout en France et que la mobilité ne vous fait pas peur, soyez stratégique et économisez ! D’autant plus que les grandes écoles de commerce ou les écoles de management uniformisent leurs programmes sur tous leurs campus nationaux. On parle alors d’établissements « multicampus ». C’est le moment d’en profiter.
Règle numéro 4 : scruter les caractéristiques du bien à la loupe
Une fois que vous aurez déterminé le type, la fourchette de prix et le lieu de votre habitation, vous pourrez vous pencher de plus près sur les détails lors de vos visites. Voulez-vous un logement meublé ou non meublé ? Cette précision change beaucoup de choses. Il est vrai que c’est plus agréable d’apporter sa petite touche personnelle à son premier appart', mais rappelez-vous que si le logement est vide, vous aurez tout à acheter. Un matelas, un canapé, un lit, une machine à laver : tous ces équipements sont coûteux. Cependant, des boutiques solidaires d’associations comme Emmaüs vous permettront de faire de très bonnes affaires.
Autres aspects à ne pas négliger : la consommation énergétique (qui peut vous ruiner) et le voisinage. Il est possible de savoir à l’avance l’indice d’émission GES, mais il sera plus difficile de deviner si votre futur « chez vous » dispose d’une bonne isolation. Notre conseil ? Éviter au maximum les visites virtuelles. Allez-y en personne ! Même si la façade fait rêver, l’intérieur d’un bâtiment abrite parfois des voisins très bruyants, qui peuvent vous faire vivre un enfer.
Règle numéro 5 : identifier toutes les aides aux logements étudiants
Il existe une multitude d’aides aux logements, dont certaines, destinées aux jeunes notamment. Sachez que vous devez posséder un garant avant même d’avoir trouvé votre précieux. Les agents immobiliers vous l’exigeront pour l’étude de votre candidature. Vous pourrez passer par l’avance Loca-pass pour payer la caution ou le dépôt de garantie Visale, délivrées par l’organisme « Action Logement ». Par contre, il est indispensable d’avoir signé un bail pour déposer une demande sur le site de la CAF. Toutefois, pensez bien à effectuer une simulation d’APL (Aide personnalisée au logement), car quelquefois, les loueurs professionnels ou non, retiennent les postulants dont les allocations potentielles suffisent à payer le loyer.
Maintenant que vous savez précisément ce que vous voulez et que vous attendez des réponses positives, faites vos démarches en ligne et soyez averti sur le sujet de l’aide au logement. De cette façon, vous serez prêt à envoyer un dossier complet au moment opportun. N’oubliez pas, un logement inoccupé ne le reste jamais très longtemps, encore moins dans les grandes villes. Il faut être aux aguets !
Règle numéro 6 : faire de la veille au quotidien
Pour bien choisir son logement étudiant ou sa future résidence étudiante, il faut être à l’affût quotidiennement. Vous ne voudriez pas qu’une perle rare vous passe sous le nez, si ? Eh bien ! Figurez-vous que des milliers d’autres personnes recherchent la même chose que vous, il faut donc être à l’affût pour ne louper aucune offre !
Pour ce faire, quoi de mieux que notre ami internet ? Le web et les réseaux sociaux regorgent de bons plans pour à peu près… Tout ! Sur le réseau social Facebook, vous trouverez la page « Wanted community » dans différentes villes. De surcroît, il est recommandé d’installer des alertes sur des plateformes spécialisées, en précisant vos attentes. On peut citer :
Attention : ces professionnels de la gestion locative facturent des frais de gestion, dont le tarif dépend de la superficie et du type de logement.
Vous êtes en alternance ? N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre employeur. Il est probable que votre entreprise bénéficie du dispositif « 1 % patronal », qui vous permettra d’être logé dans un temps record, à des tarifs préférentiels.
Règle numéro 7 : se montrer malin
Last but not least… Il faut savoir que les rez-de-chausséesont généralement moins chers que les autres étages et facilitent le transport de meubles (soit dit en passant). Si vous optez pour cette astuce, il est important que le secteur soit sûr, car le risque de cambriolage et autres désagréments est plus élevé. Des sites tels que Bien dans ma ville pourront vous aiguiller sur les meilleures villes étudiantes.
Autres tips pour bien choisir son logement étudiant : n’oubliez pas de vous renseigner auprès de votre entourage. Famille, amis, collègue, camarade de classe… Chaque jour, une personne au moins déménage ou prépare son déménagement. Vous pourriez récupérer le pied-à-terre de votre meilleur ami, voire ne pas payer de loyer du tout, s’il s’agit d’une propriété qui vous appartient. Qui sait, peut-être qu’une tante éloignée vous a fait hériter d’un château sans que vous ne le sachiez… À vous de mener l’enquête !
