Le secteur du paramédical manque de bras et le constat est encore plus vrai depuis que la crise sanitaire du coronavirus a éclaté en 2020. En effet, avec une population vieillissante, le besoin de personnel spécialisé dans la santé et l’accompagnement grandissent. En France, plus d’un million de personnes travaillent dans les différents métiers du soin, de la rééducation, de l’appareillage… Nous avons choisi de mettre en avant les 8 métiers qui recruteront le plus dans les années à venir et vers lesquels il est bon de s’orienter !
Aide-soignant
L’aide-soignant est l’une des personnes qui sont très fréquemment au contact des patients.
Le métier d’aide-soignante
L’aide-soignant ou aide-soignante accompagne les personnes vers la guérison dans des missions quotidiennes comme :
- l’entretien des locaux et du matériel
- l’aide à la toilette et au confort des patients
- le service des repas
- le recueil de données de santé (température, tension, poids…)
- le soutien psychologique et l’écoute
- l’aide aux infirmiers
Très important dans le processus d’accompagnement des personnes soignées, l’aide-soignant est une personne qui sait jongler entre des techniques de soin et des missions de bureautique ou d’hygiène. Il doit également avoir un très grand sens de l’écoute pour ses patients et de l’accompagnement pour les stagiaires qu’il peut être amené à former. Les aides-soignants savent parfaitement s’intégrer à une équipe médicale et connaissent les gestes adaptés aux pathologies. L’aide-soignant peut être amené à travailler dans différents services : psychiatrie, maternité, gérontologie, rééducation, urgences, etc.
La formation et le recrutement d’une aide-soignante
Selon l’enquête 2021 de Pôle Emploi « Besoins en main-d’œuvre », le métier d’aide-soignant fait partie des métiers aux plus fortes demandes de recrutement. Effectivement, plus de 85 000 projets de recrutement d’aides-soignants et aides-soignantes sont prévus en 2021. Pour accéder au métier, il faut obtenir un diplôme professionnel ou un diplôme d’État (DE).
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spécial concours paramédicaux
Le diplôme se valide après une formation d’un an enIFAS (institut de formation des aides-soignants). Elle dure une année et est réservée aux personnes d’au moins 17 ans, sans diplôme requis, qui ont réussi le concoursd’entrée dans le centre de formation. Ce concours d’entrée était auparavant composé d’épreuves écrites et orales dont certains candidats possédant déjà un diplôme pouvaient être dispensés. Désormais, l’admission s’effectue via la plateforme Parcoursup®.
Une fois le diplôme obtenu, vous aurez le choix entre l’exercice dans la fonction publique hospitalière ou de l’État et l’exercice dans le secteur privé, en établissement de santé ou en libéral. Vous pourrez, au bout de 3 ans d’expérience, vous orienter vers le métier d’infirmier en passant un concours spécial.
Auxiliaire de puériculture
L’auxiliaire de puériculture est spécialiste des soins sur des personnes particulières : les tout-petits, de la naissance jusqu’à trois ou quatre ans.
Le métier de l’auxiliaire de puériculture
L’auxiliaire de puériculture s’occupe d’apporter soins et confort aux enfants, mais également de former la jeune mère sur tout ce qu’elle pourrait avoir besoin de savoir. L’auxiliaire de puériculture exerce dans des centres hospitaliers ou dans une maternité.
Ses missions pourront donc être :
- donner le bain à l’enfant
- lui donner à manger
- former les parents aux gestes envers leur enfant
- assurer le bon contact entre les parents et l’enfant
- organisation de jeux et d’activités d’éveil
- intégrer un enfant présentant un handicap ou une maladie chronique
- etc.
L’auxiliaire apporte un soutien et des conseils aux parents. C’est une personne très à l’écoute et particulièrement observatrice, afin de pouvoir détecter toute forme de mal-être chez l’enfant, comme chez les parents.
La formation et le recrutement de l’auxiliaire de puériculture
La France est l’un des pays d’Europe où les naissances sont les plus nombreuses, pourtant le pays manque de structures d’accueil et de personnes qualifiées pour s’occuper des enfants. Elles sont en effet saturées, malgré les efforts des collectivités locales pour développer différents modes de garde. Ainsi, la demande d’auxiliaires de puériculture est constante, autant dans les structures d’accueil que dans les services pédiatrie des hôpitaux.
Un diplôme est nécessaire pour exercer en tant qu’auxiliaire de puériculture. Vous pouvez passer le concours d’entrée en institut de formation des auxiliaires de puériculture (IFAP) sans condition de diplôme, mais seulement si vous êtes âgé de 17 ans ou plus. Ensuite, votre formation durera dix mois, puis vous recevrez votre diplôme d’État d’Auxiliaire de Puériculture (DEAP). Au cours de votre formation, il vous faudra avoir effectué des stages afin de vous habituer aux pratiques professionnelles, en plus d’étudier la théorie.
Infirmier
Comme l’aide-soignant, l’infirmier est une personne très souvent au contact des patients.
Le métier d’infirmier
L’infirmière ou l’infirmier est amené à administrer des soins et à effectuer des missions comme :
- l’administration de traitements
- l’évaluation d’un état de santé
- la surveillance des patients
- l’information des patients et de leur entourage
- le recueil de données cliniques
L’infirmier vient en appui des médecins et prend le relais lorsqu’il s’agit de soins quotidiens. Très à l’écoute, cette personne doit également travailler en collaboration avec les aides-soignants. L’infirmier peut aussi être amené à exercer des fonctions de cadre de santé ou de maître de stage.
La formation et le recrutement des infirmiers
Que ce soit dans les hôpitaux, les centres de soins privés ou en libéral, il y a actuellement un manque d’infirmiers et d’infirmières, et l’arrivée di Covid-19 a permis de le réaliser encore davantage. En effet, les journées s’allongent et les missions s’accumulent pour les personnels de santé qui souhaitent vivement être appuyés par de nouvelles recrues ! De plus, on observe de nombreux départs à la retraite ces dernières années. Selon France Stratégie, 219 000 recrutements étaient prévus entre 2012 et 2022 pour ce métier.
Comme pour le métier d’aide-soignant, la validation d’un diplôme est indispensable à l’exercice. Il faut également entrer en IFSI (institut de formation aux soins infirmiers) : pour vous inscrire, vous devrez passer par la plateforme Parcoursup® et non par un concours. Cependant, si vous avez déjà fait une formation en puériculture ou d’aide-soignant, vous pourrez vous réorienter vers ce métier.
Vous suivrez les cours durant 3 ans et ceux-ci sont complétés par des stages professionnels. Il vous est également possible de poursuivre la formation et de vous spécialiser dans la puériculture ou l’anesthésie par exemple.
Diplômé, l’infirmier ou l’infirmière peut ensuite travailler dans le service public et ses hôpitaux ou choisir le privé. Il peut alors travailler dans un cabinet, à domicile en libéral ou encore comme employé dans une clinique…
Masseur-kinésithérapeute
Acteur de la rééducation ou de l’adaptation, le kinésithérapeute est une personne qui va prendre en charge différents types de patients, jeunes et moins jeunes : personnes ayant eu un accident, personnes handicapées motrices, sportifs de haut niveau, etc.
Le métier de masseur kinésithérapeute
Les missions du kiné sont différentes selon les cas et peuvent être :
- l’étude de résultats d’examen
- l’évaluation de pathologies et les bilans de capacités
- le conseil en matière d’exercices et de postures
- le massage
- les manipulations avec ou sans machines
- etc.
Ce professionnel de la santé vient en appui des médecins et du diagnostic pour proposer des solutions de remise en forme. Capable de soulager, voire de soigner, bon nombre de problèmes liés aux muscles, le kinésithérapeute est amené à travailler dans des hôpitaux, des cabinets, à domicile, mais aussi dans des structures comme des centres de rééducation ou des cures thermales par exemple.
La formation et le recrutement des masseurs kinésithérapeutes
En 2015, près de 85 000 kinés étaient en exercice en France. Preuve de réelles opportunités dans cette voie, d’autant plus que nous sommes face à une population qui vieillit et qui va être amenée à avoir de plus en plus besoin d’accompagnement pour se déplacer et pour se sentir bien.
La formation au métier de kinésithérapeute dure 4 ans dans un centre de formation spécialisé (IFMK) public ou privé, après le passage par une année universitaire dans une filière comme le PASS (ex PACES) ou STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives). Les étudiants valident donc un niveau bac+5 et obtiennent un diplôme d’État (DE) qui leur permet d’exercer dans le secteur public ou privé. Le kinésithérapeute peut ensuite trouver un poste dans un établissement de santé ou ouvrir son propre cabinet en libéral. La demande est forte, il y a peu de chances qu’il manque de patients…
Pédicure-podologue
Autre métier du paramédical qui n’a pas de souci à se faire : celui de pédicure-podologue.
Le métier de podologue
Autrement dit, le podologue est un professionnel du soin des pieds.
Ses missions peuvent être :
- l’identification d’affections du pied ou de l’ongle
- l’orientation vers des professionnels pour corriger une démarche ou une déformation
- le soin des ongles et pieds
- l’identification de problèmes d’équilibre ou de marche
- etc.
Avec ses missions très centrées autour d’une partie précise du corps, le pédicure-podologue peut corriger des problèmes plus profonds comme des maux de dos liés à l’équilibre par exemple. Il est également amené à effectuer des soins aux personnes ne pouvant le faire seul. Il n’est pas rare que le podologue travaille avec un kinésithérapeute, un rhumatologue ou un prothésiste orthésiste. En effet, cet autre métier de l’appareillage vise à corriger, souvent grâce à des semelles, des problèmes de pieds et ainsi d’éviter la chirurgie !
La formation et le recrutement du podologue
Pour devenir pédicure-podologue, il faut suivre une formation de 3 ans dans l’un des onze instituts de formation de France. Au préalable, l’admission se faisait sur concours composé d’épreuves écrites et, selon les établissements, orales. La procédure d’accès à la formation passe sur Parcoursup®. Une fois la formation et les stages qui l’accompagnent terminés, vous obtenez un diplôme d’État qui vous permet d’exercer ce métier de la rééducation.
Généralement, les pédicures-podologues ont leurs propres cabinets libéraux. Quelques-uns travaillent dans des établissements de santé ou des centres de soins. Côté opportunités, attention cependant à ne pas vouloir trop vous installer dans une grande agglomération. En effet, les villes sont assez occupées par cette profession, contrairement aux zones plus rurales qui sont en manque de podologues !
Professionnels de l’appareillage
Plusieurs spécialités existent dans le métier de l’appareillage. Et, globalement, toutes les activités liées à l’appareillage recrutent !
Les métiers de l’appareillage
En effet, les avancées de la technologie et de la recherche permettent de trouver de plus en plus de solutions matérielles aux problèmes de l’homme. Là où une personne perdant l’audition devait se faire une raison, il est désormais possible de corriger ce souci par des appareils auditifs par exemple ! Il est donc possible de trouver des professionnels de l’appareillage dans :
- la vue avec le métier d’opticien
- l’audition avec le métier d’audioprothésiste
- les déplacements avec le métier de podo-orthésiste
- le dentaire avec le métier de prothésiste dentaire
- etc.
Si certains métiers sont tournés autour de la correction d’un problème de santé, il est important de noter qu’il n’est pas rare d’y trouver des missions de vente. En effet, les spécialistes de l’audition ou de la voix par exemple, sont généralement amenés à accompagner le client vers l’achat.
En collaboration avec les médecins et à l’écoute de leurs conseils, les professionnels des appareils paramédicaux sont un appui matériel pour améliorer le quotidien et soulager les patients.
La formation et le recrutement des professionnels de l’appareillage
Avec la diversité des spécialisations des pros de l’appareillage, il existe de nombreuses formations. La plupart des métiers s’apprennent via des formations spécifiques. C’est notamment le cas pour les opticiens qui doivent valider un BTS optique ou les prothésistes dentaires qui peuvent se former avec un bac pro, un BTM (brevet technique des métiers) ou un BTS notamment. Le BTS est également la formation la plus répandue pour les podo-orthésistes. Les audioprothésistes sont titulaires d’un diplôme d’État qui se prépare en trois ans après un concours.
Les spécialistes de l’alimentation
La tendance « du manger bien et mieux » a mis en avant le diététicien et le nutritionniste.
Les métiers de diététicien et de nutritionniste
De plus en plus de personnes font attention à leur alimentation pour rester en bonne santé. Alors que le diététicien est seulement un spécialiste de l’alimentation et suit une personne lambda dans sa transition, un nutritionniste est un médecin. Il suit des patients qui nécessitent un suivi plus important en lui prodiguant des menus en fonction de ses besoins nutritionnels. C’est lui qui travaille avec des patients qui possèdent des maladies de la nutrition ou un cancer. Le diététicien peut se spécialiser vers un domaine comme le sport, l’industrie agroalimentaire, auprès des personnes âgées, etc.
Ces deux professionnels de l’alimentation ont des missions en commun tel que :
- l’élaboration de menu sur-mesure
- la pédagogie et l’apprentissage d’une meilleure hygiène de vie
- conseiller son patient/client
La formation et le recrutement des diététiciens et des nutritionnistes
Pour accéder à ces métiers, leur parcours est différent à cause de leur statut. Pour devenir diététicien, un bac scientifique est recommandé afin de poursuivre vers une formation de niveau bac+2 à bac+3 : le BTS diététique, le bachelor diététique ou une licence professionnelle dans l’alimentation et la santé.
Comme pour toute profession médicale, il faut intégrer une faculté de médecine pour devenir nutritionniste. Ce n’est qu’après 6 ans que vous pouvez vous spécialiser en nutrition. Deux chemins sont possibles : le Diplôme Universitaire de nutrition ou un internat en endoctrino-diabetologie pour devenir un praticien spécialisé.
Les spécialistes de la rééducation
Le psychomotricien et l’ergothérapeute sont des travailleurs du paramédical qui ont pour but de réconcilier le corps et le bien-être physique.
Les métiers de psychomotricien et d’ergothérapeute
Le psychomotricien va davantage travailler sur les difficultés exprimées par le corps comme les tics, les troubles de comportements… L’ergothérapeute va travailler sur des handicaps et tenter de les réduire pour faciliter la vie de ses patients. Il doit prendre en compte l’environnement et s’adapter à son patient.
Leurs missions principales :
- prévenir des risques ou de l’aggravement
- préconiser des solutions adaptées
- accompagner son patient tout le long du processus
La formation et le recrutement des psychomotriciens et des ergothérapeutes
Pour devenir psychomotricien ou ergothérapeute, vous devez intégrer une faculté de médecine ou un institut rattaché à une université qui délivre un Diplôme d’État d’Ergothérapeute ou un Diplôme d’État de Psychomotricien de niveau bac+3. Les nouvelles modalités d’admission ont mis fin au concours pour se tourner vers le dépôt de candidature sur la plateforme Parcoursup® et un entretien de motivation.
