La Coupe du Monde bat son plein en France, le pays hôte désigné. Pour l’occasion, Diplomeo vous détaille 12 métiers de la Coupe du Monde. Infos à sortir devant le match, à l’apéro.
Footballeuse professionnelle
C'est un rêve qui devient réel pour de plus en plus de petites filles. La pente ascendante que prend le football féminin attire de nouvelles vocations. C’est un monde encore éloigné de leur homologue masculin, mais la footballeuse fait exactement le même travail : défendre les couleurs de notre beau pays face aux grandes nations du foot. Les centres de formation se développent en France et connaissent des investissements importants de la part des clubs. L’Olympique Lyonnais reste une référence chez les femmes avec 13 titres de France et 6 titres européens.
Mais pour devenir la prochaine Eugénie le Sommier ou Wendie Renard, c’est du travail qui vous attend et en double. Le salaire de footballeuse professionnelle ne permet pas, pour certaines d’entre elles, d’en vivre. Beaucoup ont un travail à côté. Les temps changent et on espère que cette Coupe du Monde en France va faire évoluer ce métier.
Commentateur
Installé dans la tribune de presse des stades, l’ancien journaliste ou professionnel du ballon rond fait vivre en direct le déroulement du match. C’est lui qui rythme, fait pleurer et donne la chair de poule aux millions de téléspectateurs. Fin connaisseur du football et passionné du beau jeu, le commentateur ou commentatrice a suivi des études de journalisme sportif. Il connaît ses fiches de joueurs sur le bout des doigts, et n’a aucun mal à prononcer le nom des joueurs slaves. Pour cette compétition internationale, l'ancienne joueuse du PSG Sabrina Dellanoy est commentatrice auprès de Christian Jeanpierre.
Entraîneur
Celui qui crie sur ses joueurs, assis sur la glacière au bord du terrain ? C’est l’entraîneur. C’est aussi celui qui les maintient en forme, met en place les tactiques de jeu, choisit la composition, règle les problèmes des joueurs et du club en interne, subit la pression du club, des médias et des supporters. Vous l’aurez compris, entraîneur n’est pas un métier facile. Mais il est excitant. Pour entraîner une grande équipe, il faut avoir baigné dans le milieu. Néanmoins, il est tout à fait possible, et moins difficile d’accès d’entraîner en division d’honneur (DH) voire en nationale.
Cette Coupe du Monde nous montre que tous les métiers sont aussi faits pour les femmes et que le sexe n’est pas un critère. Corinne Diacre, notre sélectionneuse nationale est la première femme à avoir obtenu un diplôme d’entraîneur professionnel. Avec une carrière de plus de 20 ans au compteur en tant que défenseuse, dont 12 en équipe de France, elle devient aussi la première femme à être nommer entraîneuse d’une équipe professionnelle en France (Clermont Foot Club pendant 3 ans).
Recruteur
Devant les matchs, tu es du genre à n’observer qu’un joueur en particulier ? Tu n’as d’yeux que pour la nouvelle recrue qui fait danser l’équipe adverse ? Tu as toujours préféré L’Entraîneur à Fifa ? Le métier de recruteur pourrait t’intéresser.
Également appelé scout, le recruteur est payé à voyager dans le monde entier pour dénicher les perles rares du football. Il dispose d’une excellente connaissance du football et a le flair quand il s’agit de miser sur le potentiel d’un jeune joueur.
Malheureusement, cette voie n’a pas vraiment de formation. C’est avant tout le carnet professionnel qui entre en jeu, et crée des opportunités.
Préparateur physique
Le préparateur physique est l’un des nombreux métiers cachés du football. Pourtant, il est très proche du club et de ses joueurs, puisqu’il occupe une place primordiale.
Il établit les séances d’entraînement personnalisées à chaque joueur de l’équipe dont il s’occupe. Il connaît parfaitement l’anatomie, la physiologie et la diététique de ses joueurs. Un défenseur central n’aura pas la même préparation physique qu’un goal. Le but du préparateur physique est donc de préparer le corps à l’effort, entretenir et développer les ressources et le potentiel de chacun, les faire récupérer, améliorer la souplesse, etc.
Les préparatrices physiques sont peu nombreuses. La filière STAPS, qui conduit vers ce métier, atteint moins de 30 % d’étudiantes. Les dernières années sont marquées par un changement, encore timide, mais présent, dans la façon d’aborder le sport auprès des filles. Les termes de sport dit « de fille » ou « de garçon » commencent à s'effacer pour que chaque enfant puisse pratiquer le sport qu’il souhaite.
Stadier
Le stadier ou la stadière surveille, contrôle la conformité d’entrée et de sortie, apporte son aide aux personnes, renseigne, délivre les autorisations d’accès (badge, etc.), effectue la télésurveillance des stades, etc. Il est multitâche d’une semaine à l’autre. C'est celui aussi qui est dos au terrain, avec un gilet jaune. Ce métier est indispensable, et toujours demandé par les clubs pour assurer la sécurité lors des matchs.
Le stadier sait utiliser les outils de radiocommunication, respecte l’hygiène et la sécurité, connaît les techniques de médiation et d’autodéfense. Cette profession est accessible avec un diplôme de niveau CAP/BEP, ou avec une expérience professionnelle dans le secteur de la sécurité et de la défense sans diplôme particulier. De plus, le titulaire doit présenter un casier judiciaire vide.
Arbitre
C'est un autre métier où les femmes sont peu présentes dans les compétitions masculines : l’arbitre. C’est lui qui rythme le match, et décide des sanctions à prendre en cas d’entorse… au règlement. Il doit constamment rester neutre et rendre les décisions sans favoritisme. Lucide, il connaît parfaitement les règles du jeu. C’est aussi un grand sportif ! En moyenne, il parcourt entre 7 et 11 km par match, sans quitter le jeu des yeux.
Stéphanie Frappart fut la première femme à avoir arbitré un match de Ligue 1 cette année entre Amiens et Strasbourg. Son parcours égale les plus grands arbitres français. Le football reste en retard par rapport à beaucoup de sports où les femmes peuvent arbitrer des compétitions d’hommes comme au tennis. Si vous regardez pour la première fois du foot féminin, vous remarquerez que toutes les arbitres sont des femmes. Aujourd’hui, la Fifa comptabilise 1 000 arbitres féminines, toutes compétitions confondues, et souhaite augmenter son chiffre grâce à l’effet « Coupe du Monde ».
Speaker
Le métier de speaker est sûrement un des métiers les plus enviés dans le monde du football. Le speaker, au micro, s’adresse aux milliers de spectateurs. Son rôle est d’annoncer la composition, les buteurs, et de chauffer le public. À lui seul, il peut faire crier un stade entier. Chaque club détient son speaker. Le speaker a une voix particulière et chaleureuse. D’ailleurs à côté de ça, ils prêtent souvent leur voix à la radio, aux voix off en télévision, etc.
Il n’y a pas vraiment de diplôme pour exercer ce métier. Vous ne trouverez pas d'école de speaker. C’est grâce aux rencontres, aux opportunités et sûrement à la chance que vous pourrez devenir speaker. Speaker n’est pas un métier toujours facile. Il faut toujours pouvoir assurer le show, comme n’importe quel intermittent du spectacle. Peu importe les conditions météorologiques, le speaker fait son travail d’ambianceur, au bord du terrain.
Responsable sécurité et logistique
Le responsable sécurité et logistique endosse plusieurs dossards ; il gère les besoins logistiques du groupe sportif professionnel comme le matériel et les équipements (achats, gestion des stocks, relation avec l’équipementier, intendance), les commandes, la diffusion du matériel et l’organisation de tous les déplacements de l’équipe pour les matchs à l’extérieur (réservation des vols, bus et hôtels). Cette partie répond aux besoins du coach et de son staff. La deuxième partie du poste concerne la sécurité, la gestion et la mise en place du dispositif de sécurité les soirs de match à domicile. Il dirige ici les agents de sécurité mobilisés, les stadiers, etc.
Le football appartenant au monde du spectacle, le responsable sécurité et logistique passe beaucoup de temps en amont avant les événements. Disponible les samedis, dimanches et jours fériés, il ne compte pas ses heures.
Le nombre de clubs professionnels étant très restreint (une quarantaine à ce jour), il y a peu de perspectives d’embauches à ce poste. Néanmoins, ils sont toujours remplacés, et les stades s’agrandissent de plus en plus avec le rachat des clubs. Pour travailler en lien avec sa passion, il ne faut pas se décourager !
Jardinier
Pas de jardinier, pas de pelouse. Pas de pelouse, pas de terrain. Pas de terrain, pas de match. Pas de match… pas de match. Croyez-nous, le métier de jardinier est plus palpitant que notre introduction juste au-dessus. Le jardinier ou jardinière a une responsabilité colossale ; c’est lui qui garantit la conformité du terrain, et donc indirectement la qualité de jeu du match.
Toujours sur le terrain, du moins sur la pelouse, le jardinier prend soin de ses quelques milliers de m2. Il s’occupe de remettre le terrain en état après les entraînements, combler les trous, veiller au système d’arrosage de l’herbe et, dans certains cas, des systèmes de chauffage et de luminothérapie. Il veille également à ce que la pelouse soit coupée à la bonne hauteur, souvent selon le choix de l’entraîneur.
Les jardiniers des pelouses de football sont souvent issus de formations en paysagisme (CAP agricole jardinier paysagiste, bac pro aménagements paysagers, BPA travaux des aménagements paysagers, BTS aménagements paysagers, BTSA production horticole, licence pro…).
Attaché de presse d’un club
Avant ou après un match, après une victoire ou une défaite, les joueurs et le sélectionneur doivent faire face aux conférences de presse. Une étape obligatoire qui est gérée par l’attachée de presse du club. Son rôle est d’assurer les relations presse de toute l’équipe. Bon communicant, c’est le premier intermédiaire auprès des médias. Il a donc besoin de nouer une relation privilégiée avec eux et les journalistes. Il doit faire preuve de fermeté lorsqu’un joueur ou une joueuse ne se comporte pas correctement, et qui pourrait nuire à l’équipe. Bien souvent, il est journaliste sportif en complément de son travail. Pour devenir attaché de presse, un cursus en école de communication ou de journalisme, avec une mention « sport » est recommandé. Des écoles spécialisées dans le sport se sont développées pour former à ce type de métier. Jérôme Millagou est le responsable des médias au sein de l’équipe de France féminine.
Réalisateur de sport en télévision
Un métier peu connu du grand public et pourtant c’est grâce à lui que vous pouvez regarder tous les matchs sur votre télévision. Le réalisateur TV a pour but de retransmettre un événement sportif sur vos écrans avec la même intensité et l'excitation que ressent un spectateur au stade. Lumière, champs, zoom, son, c’est à lui de diriger l’équipe de techniciens (image et son) pour produire le meilleur rendu possible sur écran. Il travaille directement avec les commentateurs en essayant d’illustrer leur vision du match et vice versa. Le plus important est la transmission de l’émotion. Il y a diverses formations pour accéder à ce métier : BTS Métiers de l’Audiovisuel, une Licence pro Cinéma, un DESRA (diplôme d’études supérieures de réalisation), ou encore un Master Réalisation.
Tout comme les métiers du sport, la proportion de réalisatrices de sport est très faible. Cette Coupe du Monde ne contredit pas ce taux.
