Ce qu'il faut retenir du métier de journaliste sportif
- De 2000€ à 3000€ net par mois
- Niveau bac+5 requis
- Métier sélectif
Les missions et le quotidien d’un journaliste sportif
Au bord du terrain, sur les bancs d’un vestiaire ou derrière son écran, le journaliste sportif a plus d’un tour dans sa poche pour dénicher des infos avant de les restituer. Ce professionnel de l’information doit, tu t’en doutes, aimer le sport, mais pas que !
Il doit aussi avoir une plume affûtée pour écrire ses articles, commenter les événements sportifs en direct ou réaliser des reportages vidéos. Un exercice qui requiert une solide culture générale et une réactivité à toute épreuve afin de produire un récit captivant.
Le métier de journaliste sportif, c'est aussi...
- une passion
- du stress quotidien
- des horaires contraignants
- des voyages fréquents
Qu’il travaille pour la télé, le web, la radio ou la presse écrite, la mission du journaliste sportif est la même : il doit analyser, vérifier les informations, pour finalement raconter une histoire accessible à son public. Et gare aux erreurs ! Les fans de sport sont intraitables quand il s’agit de chiffres ou de records de leurs idoles.
Au quotidien, le journaliste sportif suit l’actualité du monde du sport. Dans ce métier, on est très loin du “métro-boulot-dodo” ! Commentaire d’un match de Ligue des Champions en direct un soir, article sur la préparation des JO le lendemain avant de passer le week-end à couvrir l’ouverture de Roland-Garros : le rythme est intense, avec des horaires parfois décalées (adieu les grasses mat’ du dimanche !) et une bonne dose de stress, surtout en direct, pour délivrer l’information en temps et en heure.
C’est le prix pour vivre de sa passion, assister à des événements incroyables, rencontrer les légendes du sport, avoir accès aux coulisses, voire voyager aux quatre coins du monde ! Pour accéder à ce métier où les places sont chères, prépare-toi : c’est un véritable marathon !
Les études pour devenir journaliste sportif
Plus jeune, tu commentais en direct les matchs de foot organisés à la récré ? Dans ton entourage, tout le monde se demande comment tu peux être aussi calé sur les ligues de basket internationales, les dernières qualif’ des compétitions de natation de ta ville ou bien les détails croustillants du mercato en cours ? Pas de doute : tu as le sport dans la peau !
Mais, pour devenir journaliste sportif, il ne suffit pas d’être passionné, il te faut généralement un diplôme. Les employeurs recherchent des profils diplômés d’un master de journalisme (bac+5). Pour cela, les écoles de journalisme sont le chemin le plus classique pour se former. On peut citer le Centre de Formation des Journalistes (CFJ), à Paris, ou l’ESJ Lille : ces écoles comptent parmi les plus réputées et proposent des modules spécialisés en journalisme sportif.
💡Bon à savoir : c’est quoi les “écoles reconnues par la profession” ?
Parmi la trentaine d’écoles de journalisme qui existent en France, 15 établissements sont reconnus par la profession. Ils sont accessibles sur concours, à partir d’un niveau licence 3. Y entrer permet de bénéficier du réseau de ces institutions, d’avoir l’exclusivité de stages dans certaines rédactions, mais aussi de participer à des concours, en fin de formation (master 2), qui permettent de décrocher un CDD.
Les concours, ce n’est pas ta tasse de thé ? Sache qu’il est aussi possible de se former à l’université, en suivant un cursus en communication ou en médias, puis en te spécialisant sur le sport grâce à des stages ou des formations complémentaires. Certaines écoles dédiées au sport forment aussi au journalisme sportif en ajoutant des compétences en marketing, événementiel et gestion du sport business.
Toutes ces formations théoriques vont te donner les bases pour te lancer dans le métier de journaliste sportif. Au cours de ton cursus, tu vas aussi devoir développer ta pratique. Reportages pour des médias étudiants, animation d’un blog, d’un podcasts perso ou encore stages dans les rédactions sportives : plus tu pratiques, mieux c’est ! Ton diplôme en poche, tu sera ainsi prêt à dégainer des analyses pointues, dans le temps imparti.
Les qualités et compétences requises pour être journaliste sportif
La première qualité d’un journaliste sportif est évidemment sa solide culture dans le domaine du sport. Règles, tactiques et histoire des sports : il faut une maîtrise de fond de la discipline. Le journaliste sportif doit aussi faire preuve d’esprit d’analyse, afin de décrypter les performances des sportifs, les stratégies, et de jongler avec les statistiques, le tout en gardant son sang-froid, afin de respecter les deadlines souvent très courtes !
Ensuite, le journaliste sportif doit être à l’aise avec les mots, à l’écrit comme à l’oral. Il faut pouvoir rédiger des articles clairs et percutants et savoir trouver des angles originaux qui captivent l’audience. À l’oral, même combat : on attend de ces professionnels d’être capables de s’adresser à un joueur de Ligue des Champions aussi bien qu’à un sociologue du sport, le tout sans bafouiller et avec des questions pertinentes. En fonction du support sur lequel il travaille, ce professionnel doit aussi maîtriser l’environnement numérique et rester à jour sur les techniques de montage radio ou vidéo.
Enfin, on attend d’un journaliste sport d’être curieux et de cultiver son esprit critique. Même si ses idoles se disputent le ballon ovale du Stade de France en pleine Coupe du monde, ce professionnel sait rester objectif, creuser les infos pour dénicher des histoires intéressantes et respecter une éthique journalistique. Il doit aussi faire preuve de souplesse, pour s’adapter à toutes les situations : couvrir un match sous la pluie, gérer un direct imprévu ou traduire à la volée les propos d’un joueur étranger.
💬 Parole d’un pro : “Il faut savoir prendre du temps pour les gens”
“Pour être journaliste sportif, il faut savoir prendre du temps pour ses interlocuteurs, leur parler, s’intéresser à eux, pour obtenir leur confiance. C’est comme ça que vous obtiendrez des interviews et aurez des infos”. Loïc Tanzi, journaliste sportif à l’Équipe.
Quelles perspectives d’insertion professionnelle pour les journalistes sportifs ?
Pour faire tes premiers pas en tant que journaliste sportif, il va falloir jouer des coudes ! Entre les médias en ligne, les podcasts ou les chaînes Youtube, les opportunités ne manquent pas, mais la concurrence est rude. Ton diplôme en poche, il va donc falloir faire tes preuves.
Il est extrêmement rare de décrocher d’emblée un CDI à la sortie d’études de journalisme. La plupart des jeunes diplômés commencent plutôt par des piges (des missions ponctuelles), des petits CDD ou des remplacements, avant de décrocher un poste plus stable en rédaction. Ils trouvent du travail en presse écrite (magazines et périodiques spécialisés, agences de presse ou autres revues), à la radio, à la télévision ou encore sur les plateformes de vidéo à la demande.
Les premières années de la vie d’un journaliste sportif sont souvent rythmées par une succession de contrats entre différentes rédactions. Cela implique bien souvent de travailler en décalé : il ne faut pas avoir peur de travailler les soirs et les weekends, au moment des grands rendez-vous sportifs !
Quelles évolutions possibles ?
Si tu fais tes preuves en tant que journaliste sportif, plusieurs portes peuvent s'ouvrir à toi. Au sein d’une rédaction, il est possible, après quelques années de pratique, de gravir les échelons pour devenir chef de rubrique, rédacteur en chef adjoint, voire rédacteur en chef. Cela implique de raccrocher les crampons du travail de terrain pour se concentrer sur des missions éditoriales et managériales : choix des sujets, gestion d’équipes, coordination des reporters…
Après plusieurs années d’exercice, certains journalistes sportifs choisissent d’emprunter un autre chemin professionnel, toujours dans le même domaine : celui de la communication. Ils peuvent alors mettre à profit leurs carnets d’adresses et leurs relations auprès des clubs, des fédérations ou des entreprises liées au sport.
D’autres professionnels choisissent enfin de travailler en coulisse des boîtes de prod’, ou de devenir consultants ou chroniqueurs sportifs. Commentaire de matchs, décryptage de l’actu sportive ou des performances des athlètes… les émissions sportives ne manquent pas, à la télé, sur le web ou en radio ! Là encore, les opportunités sont nombreuses, mais il faut savoir se démarquer !
♂︎ Journaliste sportif, un métier encore trop masculin
En France, les rédactions sportives comptent moins de 20% de femmes journalistes (sur près de 6000 journalistes sportifs). Pour rééquilibrer la balance, des initiatives se multiplient, comme l’association « Femmes journalistes de sport » (FJS), créée en 2021. Leur but : valoriser le travail des femmes journalistes et favoriser la transmission du métier. Une dynamique positive qui laisse espérer du changement !
Quel est le salaire du journaliste sportif en 2025 ?
Combien on gagne en tant que journaliste sportif ?
- Moins de 2 000 euros nets mensuels en début de carrière
- Jusqu’à plus de 3000 euros net par mois après quelques années d’expérience
En début de carrière, un journaliste sportif en France peut s'attendre à un salaire net mensuel inférieur à 2000 €, soit environ 2 600 € bruts par mois. Avec l'expérience et en fonction de la notoriété du média pour lequel il travaille, cette rémunération peut évoluer pour atteindre jusqu'à plus de 3000 € nets par mois, soit environ 4000 € bruts mensuels.
Selon le statut et la notoriété du journaliste, sa rémunération peut être bien plus élevée. Certains professionnels connus peuvent ainsi gagner jusqu’à 10 000 euros par mois, notamment ceux qui sont à la fois journalistes, commentateurs et parfois producteurs.
“Journaliste pigiste” : kézako ?
Le pigiste est un journaliste qui travaille pour différents médias, à qui il propose ses sujets dont les prix sont fixés par les rédactions, en accord avec la grille tarifaire du syndicat national des journalistes (SNJ). La plupart du temps, le travail de pigiste est réservé aux journalistes débutants car ce statut reste précaire. Certains professionnels font néanmoins carrière avec ce format de travail assez atypique.
À noter que lorsque le journaliste sportif est mobilisé pour des événements qui ont lieu le week-end ou le soir, il est défrayé pour ses déplacements, et reçoit souvent une prime, dont le montant est fixé par la rédaction.
Pour les journalistes pigistes, la rémunération dépend du nombre et du type de collaborations. Depuis le 1er janvier 2025, le salaire minimum pour une pige est fixé à 73,02 € bruts. Cependant, les tarifs peuvent varier en fonction des supports et des sujets traités. Certains pigistes expérimentés peuvent facturer jusqu'à 363 € par jour, selon leur expertise et la nature de la mission.