Accompagnant éducatif et social

Pendant longtemps, les accompagnants éducatifs et sociaux (AES) n’avaient pas besoin de formation ou de qualifications particulières pour exercer leur métier. Depuis, les choses ont changé et les écoles offrent des cursus pour ces professionnels du soutien des personnes non autonomes. Aujourd’hui, ce métier est de plus en plus demandé sur le marché de l’emploi. Petit tour d’horizon de ce travail tourné vers les autres.

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accompagnant éducatif et social
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Qu’est-ce que le métier d’Accompagnant Éducatif et Social ?

Que ce soit pour les personnes handicapées, les adolescents, les adultes, les personnes âgées, la petite-enfance… l’accompagnement éducatif et social est l’acteur de référence. D’une part, il aide les plus fragiles aux actes de la vie quotidienne au sein d’une structure, à domicile ou encore à l’école. D’autre part, il permet à ce public d’avoir une vie sociale et/ou scolaire. Son objectif ? L’épanouissement de ses « patients » dans le but de préserver ou de restaurer leur autonomie.

L’accompagnant éducatif et social est un professionnel qui offre un soutien à des personnes dépendantes ou possédant des difficultés. Présent dans les EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), dans des foyers pour jeunes, dans des instituts médico-éducatifs ou encore dans des centres d’hébergement, l’accompagnant éducatif et social travaille aussi bien avec des enfants que des séniors ou encore des personnes en situation de handicap.

Concrètement, l’AES aura la tâche d’assister au quotidien une ou plusieurs personnes, par exemple en cuisinant, en faisant le ménage ou en planifiant des activités culturelles. Le but pour ce professionnel est d’améliorer la qualité de vie de personnes en situation de vulnérabilité sociale ou physique. Pour ce faire, l’accompagnant éducatif et social travaillera souvent en lien avec d’autres professionnels de la santé ou de l’éducation tels que les médecins, les infirmières ou les enseignants.

Les différents types d’accompagnants éducatifs et sociaux

L’AES englobe trois professions au plus proche de l’humain :

  • L’AMP (Aide Médico-Psychologique). Il se doit d’assurer la prise en charge globale de l’usager du point de vue de la dépendance, du protocole thérapeutique, des problématiques éducatifs, des questions sociales, etc. L’action de ce professionnel se fait auprès d’un public en situation de handicap, âgé ou qui rencontre des difficultés sociales au sein d’établissements comme :
    • les ESAT (Établissements et services d’aide par le travail)
    • les EHPAD
    • les CHRS (Centres d’hébergement et de réinsertion sociale)
    • les MECS (maisons d’enfants à caractère social)
    • les ITEP (Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique)
    • les foyers de vie
    • etc.
  • L’Auxiliaire de Vie sociale aussi appelé AVS. Son intervention sociale se fait principalement à domicile auprès des personnes en situation de dépendance, dans les actes de la vie quotidienne.
  • L’Auxiliaire de Vie scolaire ou AVS) intervient quant à lui aux côtés d’enfants en établissement scolaire, les accompagnent et les suit dans leur parcours scolaire. Généralement, l’accès à la profession se fait en contrat aidé, sans forcément être titulaire d’un BEP, CAP ou autres diplômes d’États.

Quelles sont les études pour devenir Accompagnant Éducatif et Social ?

Pour devenir accompagnant social et éducatif, il est possible de suivre un diplôme d’État d’accompagnant social et éducatif (DEAES) classé au niveau III du RNCP. Ce diplôme, créé en 2016, regroupe les deux anciens Diplômes d’État que sont le DE Auxiliaire de vie sociale (DEAVS) et le DE Aide médico-psychologique (DEAMP) et ajoute une formation d’auxiliaire de vie scolaire au cursus. Ces enseignements ne nécessitent pas une formation antérieure. Il est cependant souvent nécessaire d’avoir un niveau égal ou supérieur à la classe de 3e.

Il existe trois spécialisations pour ce diplôme :

  • Spécialité accompagnement à l’éducation inclusive et à la vie ordinaire
  • Spécialité accompagnement de la vie à domicile
  • Spécialité accompagnement de la vie en structure collective

Cette formation, divisée entre la pratique et la théorie, comprend un certain nombre de semaines de stage afin d’appliquer la matière vue en cours.

Pour exercer ce métier du social, 12 et 24 mois de formation sont nécessaires au sein d’un établissement agréé. Il est aussi possible d’obtenir ce diplôme via une VAE (Validation des Acquis de l’expérience) si vous pouvez justifier d’une activité professionnelle à ce poste pendant au moins trois ans. Une variante au DEAES consiste à suivre un cursus dans une école de santé en suivant, par exemple, une formation d’aide-soignant.

Modalités de passage du concours d’AES 

En formation initiale, le concours d’entrée au DEAES est accessible sans diplôme. Il comprend deux épreuves :

  • une épreuve écrite d’admissibilité d’1h30
  • une épreuve orale d’admission.

L’épreuve écrite du concours d’AES

L’épreuve écrite permet de jauger les candidats sur leur culture sociale et leur expression écrite. Pour le réussir, il faut obtenir la note minimum de 10 sur 20. Les questions peuvent aussi bien porter sur des sujets sociaux que scientifiques, comme :

  • les institutions françaises
  • la législation et la protection sociale
  • le fonctionnement de la sécurité sociale
  • le droit du travail
  • l’anatomie du corps humain
  • le développement de l’enfant
  • les risques sociaux
  • les troubles psychiatriques
  • les besoins fondamentaux
  • la dépendance
  • la maltraitance…
  • le travail pluridisciplinaire
  • la famille
  • la citoyenneté
  • etc.

Suite à des questions ouvertes sur un sujet en lien avec l’actualité du secteur sanitaire et social, le candidat devra développer des réponses de quelques lignes. Il peut arriver qu’une ou deux questions soient posées sous forme de QCM (Questionnaire à choix multiples).

L’épreuve orale du concours d’AES

Au-delà des compétences, les qualités les plus recherchées par les recruteurs ne se trouvent pas dans les livres d’école, mais en vous. On les appelle les « softs skills » que l’on pourrait traduire par « savoir-être » en français. Et ce sont ces dernières que votre examinateur examinera au cours de l’entretien de motivation. N’oubliez pas, le métier auquel vous vous destinez est tourné vers l’humain. Vous êtes donc certainement une personne altruiste, généreuse. N’hésitez pas à le préciser. Parlez de vos motivations, de votre vocation, si cela en est une.

Mais ne vous laissez pas avoir par vos émotions. Il « agit d’un examen et vous devez donc le préparer. On vous demandera de vous présenter, de raconter vos parcours personnel, scolaire, ainsi que professionnel. De présenter vos aptitudes au métier d’AES, de démontrer votre motivation et votre vision de la profession. Même si cet échange est basé sur l’étude de votre personnalité, le jury peut très bien vous poser des questions sur des problématiques en lien avec le métier. Soyez donc préparé et renseigné.

Là encore, la moyenne suffit à être admis, mais il faut savoir qu’un classement est établi. Les premiers candidats peuvent avoir des notes supérieures à 17/20. Une liste par ordre de mérite est donc établie.

Comment bien se préparer au concours d’AES ?

En plus de vous permettre une admission en centre de formation, la préparation est également utile pour découvrir la culture du secteur social et maîtriser la pratique professionnelle. Trois options s’offrent à vous : 

  • La préparation en présentiel dans un institut de formation. Vous devez avoir du temps libre en journée, car elle nécessite de suivre des cours avec des professeurs, en temps réel, comme tout étudiant. Néanmoins, comme toute classe préparatoire, elle a un coût.
  • Vous avez un travail, des enfants ou ne pouvez vous déplacer pour une autre raison ? Optez pour la préparation à distance. Vous travaillez à votre rythme, sans pression, en recevant les cours par email ou par correspondance. Généralement, il y a une classe virtuelle, des forums, des outils pédagogiques à disposition et des tuteurs ou autres personnels disponibles pour vous aider, puisqu’il s’agit d’un organisme comme un autre. La seule différence est que vous n’avez pas besoin de vous y rendre physiquement. Par ailleurs, l’économie de locaux vous permet aussi d’économiser de l’argent. Les établissements à distance sont souvent bien moins chers que leurs concurrents à temps plein.
  • La préparation autodidacte. Idéale si vous avez déjà les bases de ce domaine. Des ouvrages scolaires ou des annales pourront vous épauler.  Évidemment, cette technique est la moins onéreuse. Toutefois, rigueur, discipline et autonomie devront devenir vos trois meilleurs amis. 

Quel est le salaire d’un Accompagnant Éducatif et Social ?

Le salaire habituel pour un AES se situe autour du SMIC. Il est à 1 709,28 € depuis le 1er janvier 2023.

Selon ses horaires et son ancienneté, l’AES peut toucher un salaire plus élevé. Dans le secteur public, ce professionnel du sanitaire et social a un statut de fonctionnaire. De fait, il est soumis aux grilles tarifaires de la fonction publique.

Mais l’action sociale recrute également dans le privé. Vous pourrez travailler dans une association, un EHPAD, une clinique, ou un autre organisme de maintien et d’aide à domicile. Votre rémunération dépendra donc de la convention collective dont vous dépendez. Bien que le salaire soit un peu plus élevé dans le secteur privé, l’AES fonctionnaire bénéficie d’un élément non négligeable : la sécurité de l’emploi.

Autre option : vous lancer à votre compte et définir vous-même vos honoraires. 

Quelles perspectives d’évolution pour un Accompagnant Éducatif et Social ?

Vous souhaitez continuer les études après une formation ? Il est possible d’utiliser les acquis issus de votre expérience en tant qu’accompagnant éducatif et social afin d’alléger le programme de certains cursus dans le social, la santé ou le paramédical. Par exemple, vous pourrez suivre une formation continue qui vous mènera à un Diplôme d’État bou d’auxiliaire de puériculture.

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