Le métier d’auxiliaire de puériculture
En France, il y a environ 60 000 auxiliaires de puériculture, dont 99 % de femmes. Leur rôle est de s’occuper des bébés, et ce, dès leur naissance. Elles leur prodiguent les soins courants tels que le bain et les repas et surveillent leur courbe de poids et de température. Créant un lien avec la famille, elles forment la jeune maman aux différents gestes et soins d'hygiène qu’elle doit avoir à l’égard de son enfant.
Il s’agit donc d’un métier de cœur, très humain, de la relation avec l’enfant à celle avec les parents. L’auxiliaire de puériculture a donc pour mission de les accompagner dans leur rôle parental, les rassurer et leur apporter tous les conseils nécessaires afin de partir du bon pied dans cette nouvelle phase de leur vie.
Véritable bouée de sauvetage pour les jeunes mamans isolées de leurs proches, l’auxiliaire de puériculture est amenée à travailler dans les centres de Protection Maternelle Infantile (PMI). Elle assure l’accueil des futures ou jeunes mamans. Présente aux consultations médicales, elle gère également les dossiers administratifs. Elle peut aussi être amenée, avec la puéricultrice, à rendre visite aux familles pour conseiller les mamans.
Les compétences et les qualités de l’auxiliaire de puériculture
Pour exercer ce métier, et comme pour la plupart des métiers du secteur sanitaire et social, il est nécessaire :
- d’aimer travailler avec des enfants en bas âge
- de faire preuve de douceur
- d’avoir le goût du contact
- de donner de l’attention
- d’avoir de la patience
- d’être responsable
- d’être disponible
- d’être à l’écoute
- d’être organisé
- d’être créatif
- etc.
Avec les enfants plus âgés, l’auxiliaire de puériculture organise des jeux et des activités d’éveil. Cela a pour but d’aider les enfants à se socialiser avant d’aller à l’école. Cette professionnelle doit donc avoir un esprit créatif, mais surtout savoir s’adapter à chaque enfant, qui peuvent être très différents les uns des autres.
Elle participe aussi à l’accueil, ainsi qu’à l’intégration d’enfants présentant un handicap, ayant une maladie chronique ou se trouvant en situation de risque d’exclusion.
L’auxiliaire est en mesure de déceler d’éventuels problèmes de santé ou de troubles du comportement chez les enfants. De même, elle ne baisse jamais sa garde et veille continuellement sur les petits pour les tenir éloignés de tout danger.
Quelle formation pour devenir auxiliaire de puériculture ?
Maintenant vous vous demandez, mais comment devenir auxiliaire de puériculture ? Pour exercer cette profession, les candidats doivent être titulaires du Diplôme d’État d’Auxiliaire de Puériculture (DEAP), réalisable en un an.
La formation comprend des cours théoriques et des stages pratiques. L’admission se fait sur concours d’entrée composée d'épreuves de sélection (épreuve écrite et épreuve orale). Les épreuves écrites sont composées entre autres, d'une partie sur la culture générale et de tests psychotechniques.
Aucun diplôme n'est requis ni pour l'inscription au concours, ni pour la préparation au concours. Cependant, pour tous les étudiants, il faut être âgé d’au moins 17 ans pour se présenter au concours d'auxiliaire de puériculture.
Si vous êtes au lycée, plusieurs BEP ou baccalauréats vous permettent l'entrée en formation dans ce cursus :
- Bac pro ASSP (Accompagnement, soins et services à la personne) option A à domicile
- Bac pro ASSP option B en structure
- Bac pro service aux personnes et au territoire
- Bac ST2S
Il est aussi possible d’obtenir ce diplôme par Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) en justifiant les compétences acquises dans le secteur de la petite enfance.
De nos jours, la plupart des formations peuvent être dispensées de plusieurs manières : formation initiale, formation à distance et même formation en alternance dans l'une des nombreuses structures d'accueil existante.
À l’issue de trois ans d’exercice, l’auxiliaire de puériculture peut candidater pour intégrer un Institut de Formation en Soins Infirmiers. L’admissibilité se fait sur dossier de candidature.
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Où exercer le métier d’auxiliaire de puériculture ?
L’auxiliaire de puériculture peut exercer dans différentes structures, publiques (fonction publique) ou privées, mais elle travaille toujours au sein d’une équipe pluridisciplinaire. Par exemple, elle peut travailler :
- Dans un centre de Protection Maternelle Infantile, où elle assure l’accueil des futures ou jeunes mamans.
- À la maternité ou à l’hôpital et en milieu hospitalier, au service maternité, où elle s’occupe en grande majorité des nourrissons et nouveau-nés. Elle assure aussi l’entretien de la chambre du bébé et du matériel utilisé. L’équipe avec laquelle elle collabore est constituée d’autres métiers et professionnels de la petite enfance : des médecins, des infirmières et des travailleurs dans le domaine du social tels que les éducateurs de jeunes enfants (EJE).
- Au sein d’une crèche, où elle veille à l’hygiène des petits, à leur alimentation et à leur santé. Elle apprend aux plus grands à devenir autonomes.
À noter que les auxiliaires de puériculture sont généralement entourées d’aides-auxiliaires de puériculture, et parfois d’infirmières puéricultrices ou encore d'Aides Médico-Psychologique (AMP). De plus, l'aide-soignant peut être également amené à travailler avec cette professionnelle de la santé.
Enfin, ses horaires varient en fonction du lieu où elle exerce.
Quel est le salaire d’une auxiliaire de puériculture et quelles sont les évolutions de carrière possibles ?
Le salaire d’une auxiliaire de puériculture débutante est d’environ 1 500 euros. Il peut être complété par des primes et évoluer au fil de la carrière et de l’expérience professionnelle.
Enfin, la carrière d’une auxiliaire de puériculture peut évoluer, notamment vers un poste de cadre de santé ou de responsable de structure, après plusieurs années d’expérience. Vous pourrez aussi, après 3 années en tant qu’AP, passer le concours pour obtenir le Diplôme d’Etat d’infirmière en IFSI ou d’éducateur de jeunes enfants (DEEJE) pour avoir une évolution de carrière.
Il est également possible de passer d’une structure publique à une structure privée, et inversement.
Vous pourrez devenir :
- Auxiliaire de vie sociale
- Éducateur spécialisé
- Infirmière
- Moniteur-éducateur
- etc.