Depuis le lundi 16 mars, et ce après le discours du président Emmanuel Macron, 12 millions d’étudiants en France impactés par le Coronavirus doivent rester confinés chez eux.
La fermeture obligatoire des établissements scolaires dans tout le pays entraîne automatiquement l’annulation des cours, mais aussi des perturbations au niveau des stages et des alternances, dans le cas où la nature du métier ne permet pas de faire du télétravail.
Initialement fermés jusqu’au 30 mars, les établissements scolaires ne sont pas prêt de rouvrir leurs portes. En effet, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, envisage une réouverture des établissements scolaires le 4 mai, ceci étant le meilleur des scénarios possibles.
En pleine procédure Parcoursup®, et à l'approche de nombreux concours, débuts de stages, ou encore portes ouvertes, les établissements doivent s’adapter à cette situation exceptionnelle et tout mettre en oeuvre afin qu’un suivi pédagogique soit mis en place et que les étudiants ne soient pas désavantagés par cette quarantaine.
Coronavirus : «Le scénario privilégié, un retour en classe le 4 mai», annonce Blanquer https://t.co/vDSMI1O2mH
— Le Parisien (@le_Parisien) March 22, 2020
Formations à distance et annulations de concours
Assurer la continuité pédagogique malgré la pandémie est l’un des objectifs principaux de l’Éducation nationale. Les formations poursuivront donc leur activité en e-learning, étant donné que les écoles ont suspendu tous les cours en présentiel. Ces espaces numériques donnent accès à des supports de cours mis à disposition par les écoles.
Bien que les cours à distance représentent un gros investissement pour la plupart des établissements, ils restent le seul moyen pour pouvoir suivre les cours de chez soi.
Les étudiants ont également la possibilité de suivre des enseignements à distance via la plateforme pédagogique gratuite du CNED (Centre National d'Enseignement à Distance).
#MaClassealaMaison Je n'ai pas reçu d'information de mon école ou établissement pour accéder au service @cned : que faire ?Accédez aux plateformes école, collège ou lycée depuis https://t.co/h7aehUN5ZE pic.twitter.com/450smQVEy6
— Ministère de l'Éducation nationale et Jeunesse (@EducationFrance) March 17, 2020
Une chose est sûre, le Covid-19 est une raison pour accélérer les plans de digitalisation des cours, souvent utiles dans des situations de «guerres sanitaires» comme celle-ci.
En ce qui concerne les examens nationaux et concours, ceux qui étaient prévus jusqu'en mai sont reportés. Leur nouvelle programmation se fera en fonction de l'évolution de la situation.
De même pour les nouvelles épreuves communes de contrôle continu du bac, celles-ci seront proposées aux élèves n’ayant pas encore passés les examens, une fois que la situation sera plus stable.
Les conditions pour l’étudiant-salarié
En alternance, l’étudiant a exactement les mêmes avantages qu’un salarié. Si la nature des tâches de son emploi le permet, l'alternance sera effectuée en télétravail. Dans le cas où le télétravail n’est pas possible, l’étudiant aura le droit au chômage partiel, comme tout autre salarié qui traverse cette période de crise.
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En revanche, pour tout apprentissage dans une entreprise ou un service public situé dans une zone de circulation intense du virus, comme les milieux hospitaliers par exemple, la formation pratique est interdite afin de ne pas être en contact avec des personnes fragiles face au Covid-19. Cette mesure a été prise par précaution, et non pour porter préjudice à l’étudiant et à sa formation.
Enfin, comme tous les étudiants de France, ceux en alternance ne pourront pas continuer leur formation en présentiel. Il en est de même pour le Centre de Formation des Apprentis (CFA), puisque tous les établissements scolaires sont fermés. Comme pour les étudiants en formation initial, les formations à distance sont possibles pour les alternants, si leur école le permet.
Les alternatives des stagiaires
Pas d’inquiétude, d’après Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, la validation de l’année des étudiants en études supérieures ne dépendra pas du stage, étant donné le caractère exceptionnel de la situation.
En effet, certains établissements mettent en place un stage obligatoire dans le cursus des étudiants afin de valider la formation.
Depuis le début du confinement, des mesures ont été prises : il est possible, avec l’accord du directeur de l’établissement, de reporter les semaines de stage, soit à la fin de l’année scolaire en cours, soit à l’année suivante. Dans tous les cas, l’étudiant ne sera pas pénalisé.
Par conséquent, au cas où le stage ne peut pas s’effectuer en télétravail, celui-ci sera suspendu et la situation sera réévaluée à l’issue de la période de quarantaine. A contrario, les étudiants ayant trouvé un stage réalisable en télétravail peuvent continuer leur activité pendant le confinement décrété par le président de la République.
Stage à l’étranger
Découvrez nos conseils pour trouver un stage à l'étranger !
Les élèves qui devaient effectuer un stage à l’étranger ont été prié de rester en France pour leur second semestre et ont été aidé afin de retrouver un autre stage. Les mobilités demandent donc à être reportées pour le second semestre. Dans tous les cas, les frontières de la France, ainsi que de nombreux autres pays, sont pour le moment fermées, et ce jusqu’à nouvel ordre.
Au cas où certains étudiants se trouvent déjà à l’étranger et se situent dans une zone à risque, il est conseillé de prendre contact avec leur établissement afin de s’informer sur les mesures à prendre. En cas de doute, ils peuvent se rendre à l’ambassade ou au consulat de leur lieu de résidence.
Découvrez les différents programmes de mobilité !
De plus, si au moment de la crise certains étaient déjà parti avec le programme Erasmus+ par exemple, ces étudiants pourront conserver leur bourse s’ils en disposent d’une. Les frais supplémentaires liés à leur éventuel retour en France seront pris en charge par le programme de mobilité.
Aussi bien les établissements que le gouvernement tiennent à soutenir tous les étudiants de France dans ce moment de crise sanitaire. D’après Frédérique Vidal : «Ces premières mesures témoignent de l'engagement total du gouvernement en vue de protéger les étudiants et de leur garantir que, dans ces circonstances très particulières, aucun d'entre eux ne sera pénalisé dans son parcours de formation.»
