Face au déficit budgétaire important que connaît l’Hexagone, le gouvernement multiplie les pistes pour faire baisser la facture. En ligne de mire : les aides allouées aux entreprises pour les formations en alternance qui ont été réduites, étape par étape.
Depuis le 1er juillet 2025, le ministère du Travail a de nouveau changé la donne avec toujours et encore le même objectif : faire des économies. Ainsi, de nouveaux critères ont été fixés pour continuer à bénéficier de cette aide. Voici ce qu’il faut retenir.
Une participation obligatoire de 750 euros pour les employeurs
Si la formation en alternance reste un pilier et une solution d’études privilégiée par les jeunes, les règles du jeu ont beaucoup changé. Depuis plusieurs mois, le gouvernement réduit les aides financières avec des efforts demandés à toutes les parties prenantes (organismes de formations et entreprises) et plus de conditions pour bénéficier d’un coup de pouce.
Désormais, les entreprises devront payer une nouvelle contribution de 750 euros pour tous les contrats d’apprentissage des étudiants qui suivent un cursus de bac+3 et plus. Cela concerne donc les titres RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) de niveau 6 et 7.
« Cette mesure permet une contribution directe des employeurs au financement des formations, à l’exemple du modèle allemand d’apprentissage », apprend-on sur le site du ministère du Travail. « Cette nouvelle modalité de financement permettra d’améliorer la soutenabilité financière du système ».
Baisse de prise en charge pour les formations à distance
En février dernier, l’exécutif tablait sur une baisse de 25 % pour les formations exclusivement dispensées à distance. Une mesure jugée injuste par les professionnels du secteur, car ce mode d’apprentissage est nécessaire pour certains publics comme les personnes en situation de handicap.
Finalement, le ministère a tranché pour une minoration de 20 % des aides pour les formations dispensées « au moins à 80 %” à distance. « Le CFA devra renseigner dans le Cerfa et la convention de formation, le nombre prévisionnel d’heures à distance », poursuit le gouvernement.
Les aides allouées à l’alternance sont donc toujours là, mais elles deviennent plus ciblées. Chaque contrat, chaque modalité de formation et chaque niveau de diplôme fait l’objet d’une attention particulière et de démarches plus exigeantes.
Pour les jeunes comme pour les employeurs, l’alternance reste un modèle qui a fait ses preuves dans le monde professionnel. Selon le dernier baromètre d’IGENSIA Éducation, 91 % des alternants considèrent que l’apprentissage va de pair avec une expérience professionnelle concrète, quand 53 % d’entre eux affirment que ce dispositif les a sauvés de l’échec scolaire.