Dépression et études supérieures : 10 chiffres clés sur le sujet

Informer, prévenir, déstigmatiser. Ce sont les conseils du collectif Santé mentale 2025 pour une amélioration du bien-être mental général. Pour ce faire, Diplomeo te propose de découvrir 10 données autour de la dépression et des études supérieures.
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© Pexels / Liza Summer

Cela ne doit plus être un tabou ! Les troubles anxieux et dépressifs peuvent toucher tout le monde et les étudiants ne sont pas en reste. Entre tes examens, ton entrée dans la vie adulte, ton avenir professionnel et d’autres problèmes du quotidien, ton bien-être mental peut vite être mis à mal.

Situations générales, facteurs, dispositifs d’aide… Diplomeo te propose un état des lieux de la santé mentale chez la communauté estudiantine en 10 chiffres clés.

4 étudiants sur 10 souffrent de symptômes dépressifs post covid-19

Le bien-être mental de la communauté estudiantine est nettement en berne depuis que le covid-19 est passé par là. C’est ce que révèle une étude à paraître — et en cours de révision — de l’Université de Bordeaux. Elle a pour objectif de comparer la santé mentale des étudiants avant et après la pandémie.

🔎 Dans le détail, près de 41 % des jeunes en études supérieures présenteraient des symptômes dépressifs, contre 26 % avant la crise sanitaire. Cela revient à une proportion d’un tiers post-covid contre un quart avant covid.

9 % des femmes âgées de 18 à 24 ans ont eu des pensées suicidaires en 2021

Le baromètre santé 2021 de Santé publique France indique que les jeunes femmes sont davantage sujettes aux pensées suicidaires que leurs pairs masculins. En 2021, 9,4 % des femmes âgées de 18 à 24 ans ont déclaré traverser une telle détresse psychologique, contre 5,0 % des hommes du même âge. L’édition 2023 du baromètre doit paraître au cours de cette année.

39 % des étudiants en médecine présentent des symptômes de dépression

Les formations du supérieur caractérisées par une sélectivité importante et une concurrence accrue au sein des promotions ne contribuent pas à une amélioration de la santé mentale des étudiants. À l’instar des études de médecine.

Une enquête menée en 2021 par les trois syndicats étudiants ISNI, ISNAR-IMG ANEMF révèle que 75 % des étudiants en médecine souffrent d’anxiété et que 39 % d’entre eux présentent des symptômes de dépression. Autre phénomène inquiétant : 67 % des externes et internes connaissent un syndrome d’épuisement professionnel (burn-out).

💡 Le numerus apertus remplace, depuis la rentrée 2021, le très contesté numerus clausus. Si ce nouveau système de quota privilégie un nombre minimum d’étudiants admis en 2ᵉ année d’études de santé et non plus un nombre maximum, la sélection n’est pourtant pas terminée.

Près de 50 % des étudiants ont déjà sauté au moins un repas faute d’argent

En partenariat avec l’association étudiante Cop1, l’Ifop a réalisé une enquête sur l’inflation et ses répercussions sur la précarité étudiante. Les résultats parus en septembre 2023 sont alarmants. La hausse des prix pousse les étudiants à renoncer à certains pans de leur mode de vie : 46 % d’entre eux ont déjà supprimé certains repas.

Ils sont également 52 % à avoir réduit leurs achats en matière de divertissements et loisirs. Ces comportements ont nécessairement un impact sur leur bien-être mental.

Près d’un quart des étudiants menstrués peine à acheter des protections hygiéniques

La même enquête indique que près d’un quart des étudiants concernés par les menstruations ne disposent pas toujours de protections hygiéniques, et ce, par manque d’argent. Un autre exemple de situation qui peut rendre le quotidien d’un étudiant plus stressant.

💡 Plusieurs campus universitaires et d’écoles disposent désormais de serviettes et tampons en libre-service. Souvent, ces points de distribution se situent aux abords des toilettes ou dans d’autres lieux comme la salle d’attente de l’infirmerie, les couloirs des résidences étudiantes, les bibliothèques universitaires, etc.

Près d’un étudiant sur deux se sent toujours ou souvent seul

Jamais deux sans trois. L’étude co-réalisée par Cop1 et l’Ifop présente un autre fait qui interpelle : beaucoup de jeunes sont confrontés au sentiment de solitude. Ils seraient près de la moitié à en avoir déjà fait l’expérience. Un sentiment d’autant plus inquiétant quand ils ont à traverser plusieurs doutes quant à leur réussite académique ainsi que leur capacité à subvenir à leurs besoins.

Plus de 1,5 million d’étudiants mal-logés à la rentrée 2023-2024

La qualité du campus et des services mis à disposition joue un grand rôle dans l’expérience étudiante, mais ce n’est pas tout : un logement décent est aussi une base solide du bien-être.

Or, selon la grande enquête sur le mal-logement étudiant en 2023 réalisée par la Fage, plus d’un étudiant sur deux est mal-logé. Cela représente plus de 1,5 million de jeunes. Présence de nuisibles, trop petite superficie, nuisances sonores, mauvaise isolation… ce sont autant d’indicateurs du mal-logement identifiés par la Fage.

L’enquête met en avant un autre chiffre significatif : 6 étudiants sur 10 n’ont pas d’espace de travail personnel. Le travail fourni par les étudiants peut pâtir de cette situation, tandis que de moins bonnes notes ne manquent pas d’être une source d’angoisse pour eux.

Plus d’un jeune sur 2 se dit « très » ou « extrêmement inquiet » du changement climatique

L’éco-anxiété fait partie des sources d’angoisse qui détériorent la santé mentale des jeunes adultes. Selon une étude publiée en 2021 dans la revue The Lancet Planetary Health, 18 % des Français qui ont entre 16 et 25 ans se disent « extrêmement inquiets » de la crise environnementale. 40 % se déclarent « très inquiets ».

🔎 L’étude met également en évidence plusieurs émotions négatives que ressentent les jeunes Français à propos de la situation climatique comme l’impuissance, la peur, la tristesse, la colère ou encore la culpabilité.

Près d’un étudiant sur 10 déclare avoir été victime de violence sexuelle dans l’enseignement supérieur

L’Observatoire étudiant des violences sexuelles et sexistes (VSS) dans l’enseignement supérieur a dévoilé son baromètre des VSS dans l’enseignement supérieur 2023. Le constat est sans appel : les VSS existent dans les cursus du supérieur et ont des répercussions aussi bien sur les études que sur la santé mentale des victimes.

9 % des répondants déclarent avoir été victime de violence sexuelle depuis leur arrivée dans l’enseignement supérieur. Par ailleurs, on observe qu’aucun type d’établissement n’est épargné. École de commerce, école paramédicale, école d’ingénieurs, lycée (CPGE ou BTS), école vétérinaire, IEP ou grand établissement universitaire : tous recensent des cas de VSS.

À noter que les manifestations festives et les séjours d’intégration sont identifiés par l’étude comme des moments forts de ces violences.

0 800 235 236 : le numéro d’écoute gratuit de Fil santé jeunes

➡️ Fil santé jeunes est un dispositif de prévention et d’accompagnement, gratuit et financé par Santé publique France. L’équipe est composée de professionnels comme des psychologues, éducateurs, conseillers conjugaux et familiaux, médecins, travailleurs sociaux, etc. Ils sont à l’écoute et savent aussi conseiller.

Le service est réservé aux jeunes de 12 à 25 ans et est ouvert tous les jours, de 9 h à 23 h par téléphone au 0 800 235 236. Les appels sont anonymes.

➡️ Il existe également la plateforme et ligne d’écoute Cnaé (Coordination nationale d’accompagnement des étudiantes et étudiants), lancée par le gouvernement et l’association « En Avant Toutes ». Elle doit servir à l’accompagnement et au signalement des « étudiants qui vivent des situations de mal-être, de violence ou de discrimination ».

Elle est joignable au 0 800 737 800, gratuitement et de manière confidentielle de 10 h à 21 h en semaine et de 10 h à 14 h le samedi.

Zoom sur l’association Nighline

Depuis 2016, l’association se consacre à l’accompagnement des jeunes pour leur bien-être mental. Nightline développe plusieurs activités et ressources de soutien, dont des lignes d’écoute dans plusieurs grandes villes de France.

Chiffre bonus : 12 séances gratuites avec un psychologue

Depuis le 1er juillet 2024, les étudiants peuvent bénéficier de 12 séances gratuitesavec un psychologue dans le cadre du dispositif Santé psy étudiant. Pour accéder à cet accompagnement, il suffit d’être inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur reconnu par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et de se munir de son numéro INE.

Ce dispositif est cumulable avec le service Mon soutien psy qui permet à toute personne « angoissée, déprimée ou en souffrance psychique de bénéficier de séances d’accompagnement psychologique avec une prise en charge par l’Assurance Maladie ». Au total, 12 séances peuvent être prises en charge, par an.

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