Étudier dans une autre région : tous nos conseils !

Et si vous changiez de région pour suivre vos études supérieures ? Selon l’Insee, 13 % des étudiants ont changé de département en 2016, soit près de 310 000. Parmi ces jeunes, 80 % ont effectué un changement de longue distance, notamment de région.

Vous désirez sauter le pas ? Déménager, quitter le domicile familial, vos amis, ses habitudes pour découvrir une nouvelle région et de nouvelles coutumes ? Diplomeo vous donne tous les conseils pour effectuer vos études dans une autre région !

Pourquoi partir étudier dans une autre région ?

Ce n’est pas un secret, de nombreux jeunes qui décrochent le baccalauréat déménagent ensuite pour suivre leurs études supérieures. Que ce soit par choix, pour leur indépendance, pour un cursus qui n’est pas disponible dans leur secteur… les raisons sont multiples.  

Attractivité et qualité de vie

La qualité de vie et l’attractivité d’une région ou d’une ville sont des éléments à prendre en compte avant de déménager. On remarque que depuis quelques années, les grandes villes françaises comme Paris sont peu à peu délaissées par les néo-bacheliers. Ils sont davantage nombreux à choisir des villes moyennes pour intégrer une classe préparatoire, une licence à l’université ou une école supérieure spécialisée.

Et les régions françaises attirent aussi de nombreux étudiants étrangers. Les chefs-lieux de chaque ville et département accueillent généralement les structures de l’enseignement supérieur, bien que certains établissements délocalisent de plus en plus leurs campus. 

Ainsi, selon Campus France, la moitié des étudiants étrangers sont inscrits dans un cursus de l’enseignement supérieur dans trois régions françaises :

• l’Île-de-France
• l’Occitanie 
• l’Auvergne-Rhône-Alpes

Les villes de Paris, Lyon et Marseille restent très plébiscitées par les étudiants étrangers, car il existe un plus grand choix de formations.

Toutefois, le nombre d’étudiants étrangers progresse dans les autres régions, avec 28 % d’étudiants étrangers de plus entre 2014 et 2019 dans le Grand Est et 24 % en Nouvelle-Aquitaine. Ces chiffres s’expliquent par une forte attractivité, notamment sur la qualité de vie. C’est le résultat du classement 2022 des meilleures villes étudiantes du site d’information et d’orientation l’Étudiant, d’après les principaux concernés. Strasbourg, chef-lieu du Grand Est, arrive en première position, avec près de 99 % des recommandations. La capitale alsacienne est suivie en deuxième position par La Rochelle, une commune littorale de Nouvelle-Aquitaine. Une qualité de vie plus qu’appréciable qui attire davantage les étudiants étrangers, mais aussi ceux de l’Hexagone.

Quitter le cocon familial et sa zone de confort n’a rien d’évident. Bien que l’envie de prendre son indépendance est grande, partir de chez soi implique l’apparition de nouvelles responsabilités.

Le coût de la vie étudiante

Pour vous aider dans votre choix d’étudier dans une autre région, vous pouvez aussi consulter les indicateurs du coût de la ville étudiante dans les différentes villes de l’Hexagone. Pour l’année scolaire 2021-2022, il a augmenté de 2,50 %, selon une enquête de l’UNEF, atteignant 2392 euros l’année pour un étudiant non boursier. Une hausse qui est due à l’inflation des prix sur les différentes dépenses de la vie courante : les loyers, les forfaits mobiles et internet ou encore l’alimentation.

Concernant le loyer, le syndicat étudiant a comparé les villes françaises où le loyer est le plus cher et inversement. Évidemment, les communes d’Île-de-France occupent les premières places du classement avec Paris, Nanterre, Créteil ou encore Saint-Denis. Elles sont suivies par les grandes villes en région : Nice, Lyon, Aix-en-Provence et Bordeaux.

A contrario, les villes où le loyer est moins cher sont les suivantes : Le Mans, Poitiers, Limoges, Brest Saint-Étienne, où le prix du loyer est deux fois moins cher que dans la région francilienne.

Les frais d’inscription dans un établissement universitaire ont été gelés à la rentrée 2021 pour la 2e année consécutive, en raison de la crise sanitaire et de la précarité des étudiants aggravée par celle-ci. En licence, ils s’élèvent à 170 €, tandis qu’en master et en doctorat, ils sont respectivement à 243 € et 380 €. Reste à savoir si le nouveau gouvernement qui sera au pouvoir en 2022 maintiendra le gel des inscriptions dans l’enseignement supérieur.

Nouvelle vie étudiante : les bons réflexes à adopter !

Ça y est, vous avez sauté le pas : vous êtes étudiant et bénéficiez de votre propre logement, seul ou en colocation. Félicitations ! Mais vos habitudes ont changé : fini les bons plats de maman, le linge propre et gratuit, vous êtes maintenant indépendant et devez tout faire par vous-même.

Il va donc falloir adopter de nouveaux réflexes et jongler avec vos nouvelles responsabilités et contraintes. Voici quelques tips pour réussir à s’en sortir !

S’occuper de l’administratif

Maintenant que vous avez quitté le nid familial, vous allez devoir vous occuper de la paperasse. Lorsque l’on est étudiant, il y a des démarches administratives à connaître. Mais il peut être difficile de s’y retrouver, surtout lorsqu’on n’a pas l’habitude.

La première démarche est de constituer, si ce n’est pas déjà fait, un dossier de demande de location pour trouver votre logement étudiant. Qu’il s’agisse d’une colocation, d’un logement dans une résidence du CROUS ou un appartement classique, il est primordial d’effectuer votre dossier avant le début de l’année scolaire.

Pour un dossier complet, il faudra fournir : une photocopie de votre pièce d’identité recto verso (carte nationale d’identité ou passeport), un justificatif de votre domicile actuel (une facture de téléphone, une facture d’électricité ou une quittance de loyer), un contrat de travail si avez un job et l’ensemble des justificatifs de votre garant pour le logement (notamment vos parents).

Soyez vigilant ! Un bailleur n’a pas le droit de vous demander des documents personnels comme l’extrait de casier judiciaire, le dossier médical ou un relevé de vos comptes bancaires. Il faut donc s’y prendre à l’avance pour ne pas être submergé par la paperasse avant la rentrée !

N’oubliez pas de constituer un dossier à la CAF pour demander les aides pour le logement (APL) et vérifier votre éligibilité. Le temps de traitement des dossiers est souvent très long, il ne faut pas tarder ! Enfin, vous devez également souscrire à une assurance habitation pour assurer votre logement, qui doit être couvert en cas d’éventuels dommages.

Fort heureusement, vous n’avez plus à vous occuper de la sécurité sociale. En effet, depuis 2019, le régime obligatoiredes sécurités sociales étudiantes a été supprimé, grâce à une loi sur l’orientation et les réussites des étudiantes (ORE). Une mesure qui a pu alléger les coûts de rentrée des étudiants les plus modestes. Il est possible néanmoins de souscrire à une mutuelle étudiante, appelée aussi complémentaires santé. La mutuelle étudiante permet de couvrir les dépenses qui ne sont pas prises en charge par la sécurité sociale, comme les soins dentaires et les soins optiques, par exemple.

Il en va de même pour les impôts, il est encore possible après 18 ans de rester sur le foyer fiscal de vos parents, à condition d’être titulaires d’une carte étudiante ou de tout autre document qui atteste que vous suivez des études dans l’enseignement supérieur au 1er janvier ou au 31 décembre de l’année d’imposition. Vous pouvez rester rattaché au foyer fiscal de vos parents jusqu’à vos 25 ans.

Le transport

Arriver dans une autre ville pour ses études signifie que vous allez devoir vous déplacer. Vous pouvez opter pour le vélo, mais aussi le bus, le tramway ou encore le métro si vous étudiez dans une grande ville. Vérifiez le temps de distance entre votre futur domicile et votre école ou université. Pensez à souscrire à un abonnement pour les transports en commun. Il existe des tarifs pour les étudiants pour vous déplacer à moindre coût ! Si vous êtes dans une petite ville, vous pouvez également privilégier le transport véhiculé. 

Bien gérer son budget

Nous évoquions plus haut le coût de la vie étudiante, nous allons voir maintenant comment gérer son budget toute l’année lorsqu’on est étudiant. Sans surprise, le meilleur moyen est de s’organiser. Sur papier, à l’aide d’une application mobile ou d’un tableau Excel, notez tous vos frais de la vie courante : loyer, abonnements téléphoniques et internet, électricité, courses alimentaires et d’hygiène, loisirs, etc. 

Renseignez aussi toutes vos sources de revenus : Aides financières (bourses, APL), aide de la famille, salaire de job étudiant, gratification de stage et économies. Vous pouvez déjà vous faire une idée sur les dépenses à effectuer et ce qu’il va rester à la fin du mois.

Ensuite, faites des économies ! Pour le repas par exemple, préférez réchauffer le plat de pâtes de la veille plutôt que de vous ruer au restaurant. Autre solution : le restaurant universitaire ! Pour un repas complet au CROUS, comptez 3,30 € (et 1 € symbolique pour les boursiers). Pour l’électricité également, si vous n’êtes pas chez vous, coupez-la. Vous ferez des économies considérables, d’autant plus que la facture a augmenté suite à l’inflation. Consommer moins d’électricité, c’est aussi faire un geste pour l’environnement. Tout bénef !

Pour les loisirs, essayez de noter de façon régulière vos dépenses sorties et tenez-vous-en. Un verre de trop, une sortie en boîte de nuit imprévue… les dépenses inopinées sont vite arrivées ! Vous pouvez aussi utiliser un peu d’argent liquide que vous retirez chaque semaine, pour ne pas faire trop chauffer la carte bleue.

La vie étudiante

Pour une mobilité étudiante réussie, renseignez-vous sur les infos pratiques et la vie étudiante de votre future commune ! Vous pouvez commencer par faire un tour sur le site de la mairie et trouver des informations pratiques sur les bibliothèques, les laveries (si vous n’avez pas de machine à laver), les pharmacies ainsi que les services administratifs.

Par ailleurs, les mairies et les collectivités locales regorgent d’informations sur la vie étudiante : vous pouvez trouver quels sont les meilleurs cafés et restaurants pour étudier ou sortir, obtenir des infos sur la vie culturelle et bénéficier de tarifs préférentiels sur des concerts, des musées et autres lieux culturels. À vous de jouer !

Trouver un job étudiant

Vos parents ne peuvent pas vous soutenir financièrement ? Vous souhaitez acquérir une première expérience professionnelle ou financer vos études ? Vous pouvez trouver un job étudiant dans votre future ville ! Et vous êtes loin d’être les seuls : en 2019, 60 % des jeunes interrogéspar Parole aux jeunes by Diplomeo ont affirmé avoir eu un job étudiant durant leur année scolaire.

Vous pouvez opter pour n’importe quel secteur d’activité, et effectuer un métier qui n’est pas forcément en lien avec vos études supérieures. Généralement, les jobs étudiants les plus accessibles sont dans la vente et la grande distribution, la restauration, le soutien scolaire, l’hôtessariat pour un évènement, l’animation (il faut être détenteur du BAFA) et le traditionnel baby-sitting.

Un site dédié, initié par le gouvernement et mis à disposition par les CROUS : Jobaviz.fr. Il recense des centaines d’annonces pour trouver un job étudiant compatible avec vos études, dans toute la France !

📌 #RentreeEtudiante2021 | 💼 Si vous cherchez un job étudiant, pensez à Jobaviz ! 👉 https://t.co/Usw7d3rOpo--Ce site est mis à disposition par les Crous 🔴+ d’infos sur les jobs 👉 https://t.co/UZJovtgzEu--👀 D’autres démarches pour la rentrée👉 https://t.co/BZC2fLcoH7pic.twitter.com/bAQvbzJkif

— Etudiant.gouv (@etudiantgouv) July 28, 2021

Focus sur l’aide à la mobilité Parcoursup®

Une initiative ambitieuse. Pour aider un néo-bachelier qui souhaite étudier loin de chez lui, un dispositif a été mis en place en 2018 : l’Aide à la mobilité Parcoursup®, initiée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Il permet aux étudiants qui changent d’académie de bénéficier d’une aide à hauteur de 500 euros.

Qui sont les étudiants concernés ?

Attention, cette aide concerne seulement un petit nombre d’étudiants. Les conditions sont les suivantes :

• Être bénéficiaire d’une bourse de lycée lors de votre année de terminale
• Être inscrit sur Parcoursup® et avoir confirmé au moins un vœu dans un établissement d’une autre académie
• Avoir accepté une proposition d’admission en « OUI » ou « OUI, SI » définitivement dans un établissement d’une autre académie 

Les personnes déjà étudiantes, comme les étudiants en réorientation même via Parcoursup®, ne peuvent pas prétendre à l’aide à la mobilité. Seuls les élèves de terminale qui bénéficient d’une bourse au lycée peuvent y avoir droit. Sur Parcoursup®, un bouton « mobilité » est affiché en face du vœu qui correspond à une formation hors de votre académie.

Comment est attribuée l’aide à la mobilité ?

Pour en bénéficier, il faut avoir validé son affection finale sur la plateforme d’orientation Parcoursup® et finalisé l’inscription administrative dans l’établissement visé. Elle sera versée au début de votre première année d’étude universitaire.  

Cette aide est cumulable avec la bourse sur critères sociaux ainsi que l’aide au mérite.

Une aide pour les étudiants en master

À noter qu’il existe aussi une aide pour les étudiants qui viennent de valider une licence et qui entrent en master : la prime mobilité master, qui s’élève à 1000 euros. Pour en bénéficier, il faut être boursier, prouver votre attestation de réussite dans une formation de niveau bac+3 et la confirmation d’inscription dans un cursus de niveau master dans une autre académie.