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Précarité étudiante : les mesures pour leur venir en aide !

Depuis le début de la pandémie de coronavirus, de nombreuses annonces ont été faites par le gouvernement pour soutenir les étudiants précaires. Aujourd’hui, de plus en plus de personnes se mobilisent pour leur cause !
Mis à jour le / Publié en février 2021
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© Andrew Neel - pexels.com

Courant 2020, Jean Castex animait plusieurs conférences de presse dans le but d’annoncer les mesures prises pour lutter contre la précarité des jeunes. Une précarité déjà existante depuis plusieurs années, mais qui s’est renforcée avec le début de la crise sanitaire du coronavirus depuis mars 2020.

Stages, jobs, alimentation, logement… Rappelons ce qui a été mis en place pour subvenir aux besoins des étudiants les plus en difficulté et faisons un point sur les mesures à venir ! 

Les aides qui existent déjà

« C’est dur d’avoir 20 ans en 2020. » Prononcée il y a maintenant plusieurs mois, cette phrase d’Emmanuel Macron est bel et bien toujours d’actualité. En effet, alors que la Covid-19 frappe de plein fouet le monde entier début 2020, la France, elle, voit ses étudiants rencontrer de nombreuses difficultés, autant d’un point de vue personnel, que professionnel et donc économique

Jobs et soutiens monétaires pour les étudiants

Pour tenter de remédier à la détresse des jeunes en temps de Covid, L'ancien premier ministre, Édouard Philippe avait annoncé, en mai 2020, qu’une aide de 200 euros allait être versée aux jeunes de moins de 25 ans qui avaient perdu leurs stages ou leurs emplois en raison des mesures adoptées pour combattre la pandémie en France. Ce coup de main visait essentiellement les étudiants les plus démunis

De plus, en novembre 2019, Édouard Philippe avait également communiqué la création de 20 000 jobs étudiants, dont les contrats étaient passés avec le Crous, pour une durée de 4 mois et à raison de 10 heures hebdomadaires. Ces jobs représentaient déjà un investissement de 50 millions d’euros pour le gouvernement.  

Il est d’ailleurs prévu que, sur le long terme, le budget des Crous double à hauteur de 56 millions d’euros, pour permettre de verser des aides supplémentaires aux étudiants en situation de précarité. 

Le dispositif « 1 jeune, 1 solution » renforcé

Initialement prévu pour venir en aide à 100 000 jeunes à l’été 2020, « 1 jeune, 1 solution » a vu son nombre de bénéficiaires doubler sur l’année 2021 ! 

Toutes les aides de ce dispositif, y compris financières, sont destinées aussi bien aux étudiants qu’aux jeunes diplômés cherchant un premier emploi

Le dispositif Contrat Engagement Jeune

Annoncé par le président Emmanuel Macron le 2 novembre 2021, le Contrat Engagement Jeune (CEJ) est un dispositif qui permet aux jeunes de 16 à 25 ans, qui sont sans emploi et sans formation depuis plusieurs mois, d'avoir une allocation mensuelle à 500 euros. En contrepartie, ces derniers doivent effectuer une formation de 15h à 20h d'accompagnement hebdomadaires. Le CEJ entrera en vigueur au 1er mars 2022.

Il remplacera la « Garantie jeunes » et concerna davantage de jeunes : entre 400 000 et 500 000, selon Jean Castex. La garantie jeunes, toujours en vigueur aujourd'hui, propose une allocation mensuelle d’un montant maximal de 484 euros et un accompagnement renforcé dans la démarche d’insertion professionnelle pendant un an, aux jeunes âgés de 16 à 25 ans qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation et en situation de précarité financière

Entre orientation, formation, insertion professionnelle et soutien financier, le gouvernement souhaite tout entreprendre, afin de faire en sorte que les plus jeunes, très impactés par la situation, puissent s’en sortir au mieux, aussi bien d’un point de vue économique que psychologique.

À ce sujet, de plus en plus de jeunes se disent inquiets de leur santé mentale, c’est pourquoi le gouvernement a mis en vigueur, depuis le 1er février 2021, le « chèque psy », permettant aux étudiants de pouvoir consulter gratuitement un psychologue, un psychothérapeute ou un psychiatre. Ce « chèque d’accompagnement psychologique » ouvre droit à trois consultations de 45 minutes

Lorsque précaire rime avec solitaire

Solitude. Un mot fort que l’on entend de plus en plus depuis ces derniers mois, si ce n'est ces dernières années. Initialement négligée par les autorités compétentes, la solitude des jeunes fait aujourd’hui partie des questionnements majeurs à mettre en avant. En effet, davantage d’étudiants font part, notamment à travers les réseaux sociaux, de leur détresse

Afin d’agir et de lutter contre cet enfermement, le gouvernement, mais aussi et essentiellement des étudiants et des start-ups se mobilisent pour apporter des solutions à ce problème qui ne fait que s’intensifier au fur et à mesure que le temps passe.

En plus d’avoir mis à disposition des chèques psy pour les jeunes dans le besoin et d’avoir décidé d’un retour des cours en présentiel au sein des universités, le gouvernement tente tant bien que mal de rompre l’isolement auquel les étudiants sont actuellement confrontés.

Les jeunes retrouveront-ils peu à peu retrouver leur vie sociale ? C’est ce que souhaitent certains étudiants et autoentrepreneurs qui élaborent des plateformes pour leur venir en aide.

Des projets contre l’isolement social

Les jeunes sont particulièrement impactés par les conséquences de la crise sanitaire, notamment d’un point de vue social. Pour combattre l’isolement de la génération Z, quatre étudiants de l’iaelyon ont créé Weemi. Ce site internet propose de rassembler les étudiants, afin d’enrayer la solitude qui résulte du manque de liens sociaux. Le but de cette équipe d’étudiants est simple : réunir une grande communauté étudiante et créer un lieu de rencontres et d’échanges en ligne.

Le projet propose la mise en place d’un « weemibar », un événement organisé sur Zoom, regroupant 100 personnes, elles-mêmes divisées aléatoirement en groupes de 5 personnes. Bien qu’encore en phase de tests, les étudiants souhaitent, dans l’avenir, faire de Weemi une application mobile

D’autre part, la start-up Deskapad a lancé l’opération « Coworking Solidarité Etudiant », afin de faire face à la détresse grandissante des étudiants. À travers ce site, ces derniers ont accès à une carte de France qui recense tous les espaces de coworking et entreprises accessibles gratuitement. Ainsi, en plus d’avoir accès à des espaces dédiés au travail, les jeunes ont également l’opportunité de changer d’air et de rencontrer d’autres étudiants. Deskapad a déjà mobilisé 170 espaces partenaires de l’opération et compte près de 3000 réservations. 

Les nouvelles aides et celles à venir

Depuis plusieurs mois, une mobilisation importante s’observe autour du sujet de la précarité des étudiants, toujours d'actualité. En effet, de plus en plus de plateformes continuent à apporter leur soutien, faisant de la fragilité des jeunes une réelle problématique à traiter.

Rentrée 2021-2022 : la précarité étudiante toujours d'actualité

Cependant, aujourd’hui, de plus en plus de voix se lèvent pour affirmer que les mesures gouvernementales ne sont pas suffisantes, puisque cette crise ne touche malheureusement pas que les étudiants boursiers, qui ont moins de moyens, mais également les non-boursiers qui se voient affronter actuellement de grands obstacles.Paniers-repas offerts, protections hygiéniques gratuites… Voici ce que les étudiants ne savent peut-être pas encore !

L’alimentation pour tous ! 

Face à la précarité étudiante, un certain nombre d’associations ont vu le jour afin d’aider les jeunes à joindre les deux bouts, mais aussi pour leur permettre de mieux s’alimenter. C’est par exemple le cas de l’association Studhelp, créée cette année, qui a pour objectif de lutter contre la précarité alimentaire des étudiants à travers toute la France, en les mettant en relation avec des donateurs qui souhaitent aider par des dons alimentaires. En un mois, déjà plus de 1000 donateurs se sont inscrits sur le site de l’association et 700 étudiants ont pu bénéficier de leur aide. Pour ceux qui souhaitent apporter leur pierre à l’édifice autrement, il est aussi possible de faire un don financier à l’association afin d’aider les étudiants qui ne peuvent pas bénéficier du soutien de donateurs à proximité de chez eux.

📢 Vous souhaitez disposer des affiches dans votre quartier afin que nous puissions aider un maximum d’étudiants en précarité alimentaire et avoir un maximum de donateurs ?Téléchargez nos deux affiches 👇☑https://t.co/7P81U0ABuvpic.twitter.com/xUpRQG5bGV

— StudHelp (@StudHelp_) September 27, 2021

De même, deux entrepreneuses lyonnaises, Marion Dolisy Galzy et Anne Wuattier, ont lancé une plateforme solidaire #1CabasPour1Etudiant, afin de mettre en relation, sur un même secteur géographique, les étudiants en difficulté et les familles prêtes à les aider. L’objectif est simple : donner un coup de main aux jeunes en précarité, notamment en leur faisant les courses. En plus des produits alimentaires, les familles qui le souhaitent peuvent également donner des produits d’hygiène aux étudiants, des livres, ou encore leur proposer des offres de stages. 

Enfin, partout en France, on retrouve des épiceries solidaires pour aider les étudiants à remplir leurs placards.  Par exemple, les AGORAé, lancées par le syndicat étudiant de la FAGE, est un projet solidaire qui permettent aux étudiants précaires de bénéficier d’échanges et de solidarité dans les lieux qui se composent d’un lieu de vie ouvert d’une épicerie solidaire, accessible sur critères sociaux.

Retrouvez ci-dessous les principales adresses des épiceries solidaires dans l'Hexagone.

À Paris et sa région :

  • AGORAé de Paris Sud - AGEP, 3 All. Paris-Ivry, 75013 Paris
  • AGORAé de Paris Clignancourt - AGEP, 2 Rue Francis de Croisset, 75018 Paris
  • AGORAé de Nanterre - Asega, Maison de l'Etudiant.e, 1er étage, salle R102, 200 Avenue de la République, 92000 Nanterre
  • AGORAé de Versailles-Saint Quentin - Interassos UVSQ, Bâtiment Vauban de l'université Saint-Quentin-en-Yvelines, 47 boulevard Vauban, 78280 Guyancourt
  • AGORAé d'Orsay - FAPS , Université Paris-Saclay, 339 rue du Doyen André, 91140 Bures-sur-Yvette

En régions : 

  • AGORAé de Troyes - FET Campus 3, 1 Rue de Jargondis, 10000 Troyes
  • AGORAé de Reims - INTERCampus, 8 Rue François Guyard, 51100 Reims
  • AGORAé de Reims - INTERCampus, 9 rue des Crayères, 51100
  • AGORAé de Caen - FCBN, Université de Caen-Normandie, Bâtiment E, 23 Av. de Bruxelles, 14000 Caen
  • AGORAé de Brest, Fédé - 6 avenue Victor le Gorgeu, 29200 Brest
  • AGORAé d'Amiens - FAEP, B.U.I.I.O., 11 Rue des Francs Mûriers, 80000 Amiens
  • AGORAé de Valenciennes - FEV, Université Polytechnique Hauts-de-France, 1 Rue des Cent-Têtes, 59300 Valenciennes
  • AGORAé de Metz - FEDELOR, Université de Lorraine - Campus du Saulcy, Bâtiment Simone Veil, 57000 Metz
  • AGORAé de Nancy - Fédélor, Université de Lorraine - 32 Rue Lionnois, 54000 Nancy
  • AGORAé Strasbourg Gallia - AFGES, Université de Strasbourg - 1 Pl. de l'Université, 67000 Strasbourg
  • AGORAé Strasbourg Esplanade - AFGES, 1 Pl. d'Athènes, 67000 Strasbourg
  • AGORAé d'Angers - Fé2a, 1 rue Pierre Gaubert, 49000 Angers
  • AGORAé de Clermont-Ferrand - FédéA - Université Clermont Auvergne - Campus des Cézeau, 7 Place Vasarely, 63170 Aubière
  • AGORAé de Saint-Étienne - FASEE - Université Jean-Monnet, 42100 Saint-Étienne
  • AGORAé de Lyon I - GAELIS - Université Claude Bernard - 43 Bd du 11 Novembre 1918, 69100 Villeurbanne
  • AGORAé de Lyon II - GAELIS - Université Lyon 2 - Bâtiment Ur, 5 Avneue Pierre Mendes, 69676 Bron
  • AGORAé de Grenoble - InterAsso Grenoble Alpes - 140 Rue de la Houille Blanche, 38400 Saint-Martin-d'Hères
  • AGORAé de Nice - FACE06, 9 Rue d'Alsace-Lorraine, 06000 Nice
  • AGORAé Aix-en-Provence - FAMI, 520 Avenue Max Juvénal, 13100 Aix-en-Provence
  • AGORAé Marseille Canebière - FAMI , 96 rue de la Canebière, 13001 Marseille
  • AGORaé Marseille Luminy - FAMI, 63 avenue de Luminy, 13009 Marseille

Des protections périodiques gratuites pour les étudiant. es !

Eh oui, c’est bien vrai ! L’annonce tant attendue par des milliers de jeunes est tombée le 23 février 2021. Depuis septembre 2021, les protections hygiéniques sont gratuites pour les étudiantes et les étudiants transgenres. C’est ce qu’a annoncé la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, mettant ainsi en avant une mesure supplémentaire qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la précarité des jeunes.

Pour épauler les étudiants. es qui n’ont pas ou peu accès aux protections périodiques, 1500 distributeurs de protections hygiéniques ont été prévus dans les Crous et sur les campus.

Une décision qui prend tout son sens lorsque l’on sait que, selon une étude de la FAGE (Fédération des Associations Générales Étudiante) menée auprès de plus de 6000 étudiants en France, un tiers (33 %) des étudiantes déclarent avoir des difficultés pour se procurer des protections hygiéniques. 

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