C’est une recherche bien souvent vécue comme un parcours du combattant auquel, malheureusement, peu d’étudiants échappent. Entre des loyers en hausse et une tension locative croissante, trouver son logement étudiant n’est pas chose aisée.
Pour ne rien arranger, le risque d’arnaques est tout autant élevé : en ligne ou en physique, de faux propriétaires ou bailleurs profitent de la situation d’urgence de certains étudiants. Ces derniers se voient louer des biens insalubres, non conformes au contrat de location, ou qui n’existent tout simplement pas. Le but des fraudeurs : extorquer à leurs victimes de l’argent ou encore leur dérober documents bancaires ou pièces d’identité.
Mais, on te rassure : si ces combines sont parfois très élaborées, il est tout de même possible de les repérer et de s’en prémunir. Diplomeo te donne ses meilleures astuces pour éviter de tomber dans le piège d’une arnaque au logement étudiant !
Zéro transfert d’argent avant d’avoir signé ton bail !
C’est la règle d’or à respecter : ne verse aucune somme avant d’avoir visité le logement et signé un contrat écrit de location. Que ce soit une caution, un premier loyer ou des frais de dossier, il n’y a aucune justification légale pour laquelle un propriétaire peut exiger quelconque paiement de ta part, avant la signature d’un bail en bonne et due forme.
Tu l’auras compris, si on te demande un acompte pour "réserver" un logement ou pour toute autre raison, méfie-toi !
| ⚠️ Reste attentif à la surface minimale de ton appart’! La superficie de ton appartement ne peut pas être inférieure à 9m2. En-dessous de ce seuil, c’est illégal de louer un bien ! |
Quand c’est trop beau pour être vrai : LE piège à éviter !
L’appart’ meublé, refait à neuf, à 2 minutes de ta fac pour seulement 350 euros par mois, charges comprises te fait de l'œil ? On est désolés de te décevoir : les super plans, avec un loyer bien plus bas que la moyenne, pour un logement impeccable, sont souvent trop beaux pour être vrais.
Les fraudeurs jouent souvent sur l’urgence dans laquelle se trouvent les étudiants, en proposant des offres idéales. Avant de foncer : vérifie si le loyer proposé correspond aux prix pratiqués dans le quartier. Un rapide tour sur les plateformes classiques de location devrait faire l’affaire. Si tu t'aperçois que le montant du loyer proposé est bien en-dessous du marché locatif, méfiance ! Il se peut que le bien n’existe tout simplement pas, ou qu’il ne soit pas du tout fidèle aux informations sur l’annonce.
| 🔎 Encadrement des loyers : kézako ? Certaines villes pratiquent l’encadrement des loyers : les propriétaires ont l’obligation de respecter une fourchette de prix, qui est recalculée chaque année. Pour savoir si ton loyer correspond bien à cet encadrement, vérifie sur le site de ta ville ! Si ce n’est pas le cas, tu peux réclamer auprès de ton bailleur le remboursement du trop-perçu. |
Un proprio peut en cacher un autre
Train-train administratif oblige : lors de la signature d’un bail, tu es amené à transmettre des documents personnels, comme ta pièce d’identité, une fiche de paie ou ton RIB. Attention : ce sont des documents sensibles, qu’un arnaqueur, qui peut se faire passer pour un proprio, peut facilement détourner.
Pour éviter les mauvaises surprises, assure-toi que le propriétaire est légitime : adresse mail pro, téléphone français, présence sur une plateforme fiable…Si tu as un doute, tu es en droit de lui demander un justificatif des dernières quittances EDF ou du loyer de l’appartement qu’il loue, ou bien un justificatif d’identité.
Une bonne technique, pour limiter les risques : privilégie les intermédiaires fiables, en passant par des plateformes sécurisées, qui proposent des logements vérifiés. Tu peux notamment passer par la plateforme du Crous, Lokaviz, qui propose des offres de logements particuliers.
☝️ Les documents qu’un propriétaire est en droit de te demander :
|
Ne signe jamais les yeux fermés
Le diable est dans les détails. Tu as trouvé le cocon idéal et tu t’apprêtes à signer ton bail de location ? Ce n’est pas le moment de relâcher ton attention ! Au moment de signer ce contrat, prends le temps de lire chaque clause avec minutie. Si tu as le moindre doute : demande au propriétaire ou au bailleur une explication.
Signer trop vite un document flou peut amener de mauvaises surprises, plus tard, sur le montant précis des charges, les obligationsd’entretien, la durée du bail ou encore les conditions de sortie.
| 🏁 L’état des lieux d’entrée, une garantie obligatoire C’est une étape indispensable pour louer en bonne et due forme ton logement. Sans l’état des lieux d’entrée, il n’y a pas de trace officielle de l’état du logement avant ton arrivée. Ce qui signifie qu’à la restitution, on pourrait te rendre responsable de dégradations. |
Lors de la visite : garde les yeux grand ouverts
Pour vivre sereinement dans ton prochain appartement, il faut que celui-ci soit sain, conforme et habitable. Or, certains propriétaires sans scrupules n’hésitent pas à louer des biens insalubres. Pour éviter toute mauvaise surprise, tu peux faire attention à plusieurs éléments :
- L’état général du logement : vérifie les traces de moisissures, de condensation ou de peinture qui s’écaille (surtout dans la cuisine et la salle de bain), essaie d’être attentif à la présence de nuisibles et aux aérations du logement (chaque pièce doit avoir une fenêtre ou une VMC fonctionnelle).
- Les équipements : teste tous les équipements, de la robinetterie à la chasse d’eau en passant par l’électricité et le chauffage, quitte à passer pour le ou la dingo de service !
- Demande le DPE (diagnostic de performance énergétique) du logement : c’est obligatoire. Le propriétaire a le droit de louer son bien s’il est classé entre A (très économe) et F (passoire thermique).
- Examine les parties communes : escaliers, boîtes aux lettres, local poubelle… Renseigne toi aussi sur des travaux éventuels prévus.
Si tu es à distance, tu peux demander par exemple une visite en visio et en direct, pour t’assurer qu’il ne s’agit pas d’une fausse annonce ! Lors de la visite, profites en pour demander à la personne de bouger dans la pièce, à zoomer sur certains détails ou encore à montrer la vue depuis la fenêtre… On est jamais trop prudent, même (surtout) dans le rush des recherches !
