À plus de 5000 kilomètres de chez elle, Maëlle vit une aventure qu’elle n’est pas prête d’oublier. Depuis le mois de septembre, l’étudiante de 19 ans, en deuxième année de licence d’info-com’ à l’Université de Strasbourg, a posé ses valises à Chicoutimi, au Québec. Originaire de Montbéliard (Doubs), la jeune femme y étudie le temps d’un semestre, dans le cadre d’un échange Erasmus +.
Entre ses rencontres, ses voyages et les surprises du quotidien, Maëlle découvre un pays et une culture étonnante, qui l’ont toujours fascinée. Elle nous raconte son expérience dans cette région francophone au Canada, très prisée des étudiants français.
Pourquoi les universités québécoises attirent-elles autant ?
« J’ai toujours voulu partir à l’étranger »
Ce n’est pas un hasard si Maëlle a choisi le Canada pour son échange universitaire. « J’ai toujours voulu partir à l’étranger, notamment en Amérique du Nord, pour découvrir une autre culture », confie-t-elle. À son arrivée, début août, le dépaysement tient ses promesses. « Tout est immense : les routes, les voitures et même les supermarchés, où tu ne peux acheter que des boîtes de 18 ou 32 œufs », s’amuse-t-elle.
Après un voyage au Canada avec sa famille, l’étudiante commence les cours à l’université, fin août. Une rentrée facilitée par l’encadrement sur son campus : pré-rentrée, conférences et stands d’informations l’aiguillent pour prendre ses marques dans la vie locale. Pour le logement, même efficacité : « sur les conseils d’étudiantes de ma fac qui avaient fait le même échange que moi, je me suis inscrite sur des groupes Facebook et j’ai trouvé mon appart sans problème », explique-t-elle. À Chicoutimi, où vivent près de 1500 étudiants internationaux toute l’année, la colocation est de mise. « C’est moins cher niveau loyer, je paie environ 400 euros par mois, et ça permet de rencontrer des gens », glisse Maëlle.
Financièrement, l’étudiante reconnaît qu’un tel projet demande de l’organisation. Les bourses de son IUT et de sa région ont couvert une partie de ses frais d'installation (elle a touché environ 900 euros pour l'année) et elle compte sur ses économies et le soutien de ses parents pour sa vie du quotidien. « C’est sûr qu’il faut avoir un peu d’argent de côté, mais c’est faisable ».
« Ambiance américaine »
Entre ses cours en groupes de 10 étudiants, qui permettent des échanges approfondis avec les encadrants, et son emploi du temps allégé, Maëlle apprécie son quotidien. « On a des blocs de 2h45 de cours pour chaque matière toutes les semaines. J’ai trois cours obligatoires et deux cours optionnels : introduction à l'histoire des médias, théorie de la communication, médias émergents et démocratie, principes de marketing et anglais », décrit l’étudiante.
« Comme on sait que l’échange ne dure pas longtemps, on veut tous en profiter. C’est beaucoup plus facile de créer des liens : tout le monde est très accessible »
Le reste du temps, elle profite du campus, avec des séances de badminton et de volley. Elle se prête aussi aux activités locales. « J’ai assisté à des matchs de hockey et de football américain. C’est là que j’ai compris pourquoi ont dit que les Québécois sont des Américains qui parlent français : entre l’hymne national et les supporters, c’est vraiment une ambiance américaine », glisse-t-elle.
Par dessus tout, Maëlle apprécie le climat plus ouvert et propice aux échanges avec les autres étudiants : « Comme on sait que l’échange ne dure pas longtemps, on veut tous en profiter. C’est beaucoup plus facile de créer des liens : tout le monde est très accessible ». Preuve en est : un mois à peine après sa rentrée, elle partait en road trip avec des camarades pour visiter New York. « Ça reste mon meilleur souvenir jusqu’à présent », selon elle.
« Il faut oser !»
Si Maëlle n’est pas encore sûre de son choix d’études après sa licence, la jeune femme prend les devants sur le plan de l’expérience professionnelle. Dans le cadre d’un partenariat entre sa fac et une université canadienne, elle a candidaté pour un stage de deux mois à Montréal au printemps prochain. Une destination qui était son premier choix pour son échange universitaire actuel. « J’ai finalement été prise à Chicoutimi qui est une très belle surprise », confie l’étudiante.
Son conseil : « il faut oser » faire les démarches pour partir à l’étranger. « Pour mon stage à Montréal, peu de gens ont tenté car ils ne pensaient pas être pris, mais j’ai eu ma place ! », retrace-t-elle. Avant son retour en France, l’étudiante compte bien profiter des joies de l’hiver québécois. Elle a déjà acheté des bottes de neige, un manteau bien chaud et des patins pour s’essayer aux lacs gelés. « Ce genre d’expérience, c’est une fois dans sa vie ».