Une mesure à contre-courant de ses positions politiques. Après sa réélection à la tête de la première puissance mondiale, mardi 6 novembre 2024, Donald Trump va pouvoir mettre en œuvre son programme. Parmi les mesures annoncées durant sa campagne contre la candidate Démocrate Kamala Harris, le Républicain a promis de lancer, dès le premier jourde son investiture, le 20 janvier 2025, certains chantiers prioritaires.
Justice, économie, immigration… Depuis le bureau ovale, le futur 47e président des États-Unis va appliquer une politique très conservatrice et protectionniste. Concernant les étudiants étrangers, Donald Trump adopte cependant une position étonnamment souple. En pleine campagne pour la Maison-Blanche, le 20 juin dernier, Donald Trump avait en effet suggéré, lors d'une interview au podcast All-in, que tout étudiant étranger diplômé sur le sol américain devrait se voir accorder « automatiquement » un titre de résidence permanente dans le pays, la fameuse green card.
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« Premiers de la classe »
Interrogé dans ce podcast sur les restrictions à l’immigration qui pourraient priver les États-Unis des éléments les « plus intelligents en Amérique », le candidat avait créé la surprise en évoquant le cas des étudiants étrangers. Alors que « certains sortent premiers de la classe, ils ne peuvent pas signer un contrat avec une entreprise parce qu'ils ne pensent pas pouvoir rester aux États-Unis », avait regretté le Républicain.
« Je connais des histoires de gens qui ont obtenu un diplôme d’une super université (...) et qui souhaitent désespérément rester ici », avait-il illustré. Ces jeunes diplômés « rentrent en Inde, en Chine (…) et deviennent multimilliardaires, employant des milliers et des milliers de gens. Et ça aurait pu se faire ici », avait-il pointé. « Vous devriez automatiquement obtenir, dans le cadre de votre diplôme, une carte verte pour pouvoir rester dans le pays », avait-il fini par conclure.
Un geste en faveur des diplômés étrangers que Trump avait alors promis de mettre en œuvre « dès le premier jour » de son mandat. Cette annonce étonnante survenait quelques jours après une annonce similaire de la part du camp Démocrate. Un timing qui explique cette position à contre-courant du discours traditionnel de Trump. Ce dernier a en effet bâti sa campagne sur la fermeture des frontières et l’expulsion massive des migrants. « Le premier jour, je lancerai le plus grand programme d’expulsion de l'histoire américaine », avait-il prévenu fin octobre, quelques jours avant sa réélection.
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