Le grand jour approche. Tu as déjà eu la réponse positive de ton université concernant ton échange académique et tu vas partir pendant six mois à l’autre bout du monde. Au programme : un passage dans ton établissement d’accueil pour suivre tes études, bien sûr, et sûrement quelques visites. Le but de cette immersion internationale est aussi de découvrir un pays, sa culture, ses traditions, ses restaurants, ses monuments, ses bars, ses musées, ses paysages, ses festivals, ses marchés, ses théâtres, ses parcs, ses artisans, son histoire… Bref, autant d’activités qu’il faut pouvoir payer. Comment financer ses études à l’étranger ? Suis le guide !
Erasmus+ : la plus iconique
De nombreuses aides financières existent pour t’accompagner financièrement durant ton échange à l’étranger. La première et la plus iconique est Erasmus+, elle permet de financer une partie de cette expérience et ce, quelle que soit la destination en Europe. Attention : si le dispositif permet d'intégrer des établissements partout dans le monde, il est nécessaire de partir dans un des pays partenaires pour pouvoir bénéficier de la bourse.
Le montant que tu peux espérer percevoir dépend de plusieurs facteurs, à commencer par la destination que tu souhaites rejoindre. Il faut compter entre 225€ et 824€ par mois, ce qui peut représenter un soutien financier important pour payer son loyer, par exemple. À noter qu’il est possible de toucher la bourse Erasmus+ dans le cadre d’un stage à l’étranger.
Voici un tableau récapitulatif de l’aide financière que tu peux espérer toucher en fonction des pays de destination :
Pays | Montant pour l'échange académique | Montant pour les stages |
1er groupe : pays où le coût de la vie est cher | De 348€ à 674€/mois | De 498€ à 824€/mois |
2e groupe : pays où le coût de la vie est modéré | De 292€ à 606€/mois | De 442€ à 756€/mois |
3e groupe : pays où le coût de la vie est plus faible | De 225€ à 550€/mois | De 375€ à 750€/mois |
Les groupes de pays ont été identifiés en fonction du niveau de vie local par la Commission européenne :
- 1er groupe : Danemark, Finlande, Irlande, Islande, Liechtenstein, Luxembourg, Norvège, Suède
- 2e groupe : Allemagne, Autriche, Belgique, Chypre, Espagne, France, Grèce, Italie, Malte, Pays-Bas, Portugal
- 3e groupe : Bulgarie, Croatie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Macédoine du Nord, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Turquie.
En ce qui concerne les étudiants qui sont dans les territoires d’Outre-mer, le montant de la bourse Erasmus+ s’élève toujours à 786€ par mois, quel que soit le type de mobilité. À noter qu’un complément de 250€ est alloué aux étudiants en situation de handicap. L’avantage de la bourse Erasmus+ ? Elle peut être cumulée avec la bourse du CROUS attribuée sur critères sociaux.
L’AMI toujours là pour les étudiants dans le besoin
Autre bourse très utile lorsqu’on part en échange académique : l’AMI. Non, il ne s’agit pas d’une personne qui t’accompagne et qui s’acquitte de la note à la fin du séjour, mais bien de l’Aide à la mobilité internationale. Elle s’adresse à tous les étudiants boursiers et permet de toucher 400€ par mois.
Là encore, en plus de toucher l’AMI, tu percevras la bourse du CROUS attribuée sur critères sociaux qui est maintenue pendant toute la durée de ton échange académique. À noter que l’Aide à la mobilité internationale est également cumulable avec Erasmus+, selon la destination que tu choisis pour ton échange.
Il est également possible de toucher l’AMI dans le cadre d’un stage à l’étranger. Attention : tu ne peux pas percevoir cette aide pendant plus de neuf mois. Si tu enchaînes un échange et un stage, sache que ce soutien financier risque de s’arrêter au milieu de ton expérience internationale.
Les bourses offertes par les régions
Presque toutes les régions de France proposent leurs propres dispositifs de soutien financier pour tous les étudiants qui souhaitent partir en échange à l’international. En règle générale, ces bourses sont cumulables avec Erasmus+, de quoi te donner un coup de pouce pour t’aider à financer tes frais de vie. Voici un tableau récapitulatif des aides que tu peux percevoir :
Région | Bourse | Montant | Aide au départ |
Auvergne-Rhône-Alpes | Bourse Région Mobilité Internationale | 95€/semaine | De 80€ à 530€ |
Bourgogne-Franche-Comté | Aquisis | De 264€ à 2 300€/séjour | Non |
Bourgogne-Franche-Comté | Dynastage | De 55€ à 2 280/séjour | Non |
Bretagne | Jeunes à l'international | De 200€ à 350€/mois | Non |
Centre-Val-de-Loire | Mobi-Centre | De 0€ à 250€/mois | De 0€ à 250€ |
Grand-Est | Aide à la mobilité | De 200€ à 1 100€/séjour | Non |
Hauts-de-France | Mermoz | De 100€ à 440€/mois | Non |
Île-de-France | Bourse Mobilité | De 250€ à 450€/mois | Non |
Normandie | Pass Monde | 40€/semaine | De 200€ à 400€ |
Nouvelle-Aquitaine | Aide à la mobilité | De 80€ à 110€/semaine | Non |
Occitanie | Aide à la mobilité | De 150€ à 300€/mois | Non |
PACA | Aide régionale à la mobilité internationale | De 100€ à 125€/semaine | De 200€ à 400€ |
Pays de la Loire | Envoléo | De 500€ à 2 000€/séjour | Non |
À noter que, dans certains cas, des suppléments peuvent être accordés aux étudiants boursiers ou aux étudiants en situation de handicap. En outre, certaines régions comme la Bretagne ou le Centre-Val-de-Loire ne permettent pas aux étudiants de cumuler la bourse Erasmus+ et leurs aides à la mobilité.
Les bourses internationales
Dans certains cas, le pays d’accueil peut également proposer des bourses aux étudiants français. Ces soutiens financiers sont assez peu connus, mais offrent pourtant un complément pécuniaire non négligeable. C’est notamment le cas de la Belgique ou de l’Allemagne. N’hésite pas à te renseigner sur le site de l’ambassade française du pays que tu souhaites rejoindre pour en savoir plus sur ces aides à la mobilité.
Comment bénéficier de ces aides financières ?
Tu l’auras compris, les conditions d’attribution des bourses dépendent de plusieurs facteurs : pays de destination, critères sociaux, cumul avec d’autres aides françaises ou internationales… Le meilleur moyen de savoir si tu es éligible est de te rendre sur le site de l’organisme qui t’intéresse. Il faut ensuite remplir un dossier qui comprend généralement une lettre de motivation, dans laquelle tu indiques ton projet, différents éléments comme les feuilles d’imposition de tes parents pour justifier du montant du quotient familial et une preuve d’inscription dans un établissement d’enseignement supérieur.
Il y a peu de chances que tu ne sois éligible à aucune des bourses mentionnées ci-dessus. Toutefois, si c’est le cas, tu peux toujours financer une partie de tes études à l’étranger via un job étudiant sur place, un job d’été ou un prêt. En te renseignant auprès de ta banque, tu peux bénéficier d’emprunts avantageux à rembourser uniquement après l’obtention de ton diplôme.