Coup d’envoi officiel pour l’Université Gustave Eiffel ce mardi 28 janvier. La fusion entre l’Institut de la recherche européenne sur la ville et les territoires, les transports et le génie civil (Ifsttar) et l’Université Paris Est Marne-la-Vallée (UPEM) ainsi que 4 autres écoles est désormais effective.
S’il s’agit pour l’instant surtout d’un démarrage administratif et symbolique, l’université basée principalement à la Cité Descartes à Champs-sur-Marne en région parisienne, comprend un programme de recherche et une multitude de formations universitaire et professionnelles.
L’objectif affiché de cette jeune université est d’imaginer les villes et les territoires du futur ainsi que « d’accompagnerles politiques publiques », selon les mots de sa présidente par intérim Hélène Jacquot Guimbal.
Bien que l’Ifsttar et l’UPEM représentent le plus grand contingent de cette nouvelle université et changent leur appellation à l’occasion, l’Université Gustave Eiffel intègre également 4 autres écoles qui conservent néanmoins leurs diplômes et leurs noms respectifs.
Trois écoles d’ingénieurs :
- L’École de l’Innovation technologique de la Chambre de commerce et d’industrie de région Paris Île-de-France (ESIEE)
- L’École Nationale des Sciences Géographiques (ENSG Géomatique)
- L’École des Ingénieurs de la Ville de Paris (EIVP)
Ainsi qu’une école nationale supérieure d’architecture :
Cette fusion n’intervient pas au hasard, ces établissements coopéraient déjà depuis plus de 20 ans au sein du campus de Marne-la-Vallée et sur les 11 autres sites à travers le pays. Notamment par le biais du projet scientifique et institutionnel I-Site FUTURE (French UniversiTy on Urban Research and Education). C’est d’ailleurs ce projet qui a donné naissance aux trois défis majeurs que s’est donné l’Université Gustave Eiffel :
- créer des villes économes en ressources
- créer des villes sûres et résilientes
- créer des villes intelligentes et connectées
De plus, ces différents établissements partagent des valeurs citoyennes ainsi que des valeurs d’ouverture et de transversalité. L’université se donne donc l’ambition de devenir un pilier du développement européen et international via notamment ses programmes de laboratoires internationaux associés (LIA) en Europe et au Canada.
« Améliorer la pluridisciplinarité à la place de rester chacun dans notre coin est notre priorité, » explique la présidente par intérim. Le groupement des différents organismes qui représente « un quart de la recherche française sur les villes de demain » peut également compter sur un large panel de chercheurs : des sociologues, des cartographes, des politologues, des architectes, des historiens, des ingénieurs, des chimistes ou encore des développeurs informatiqueseront formés dans cette université.
L’université Gustave Eiffel peut de surplus se targuer de réunir 17 000 étudiants de tous niveaux répartis dans toutes les écoles. Les différentes entités de l’établissement ont aussi mis en place des partenariats avec des entreprises privées et participent à des projets de travaux publics.
Ce projet, novateur en France, se veut être un centre d’expérimentation qui permettra d’utiliser les compétences de chaque organisme tout en collaborant étroitement.
Amina Sellali, la directrice de l’École d’architecture de la ville et des territoires Paris-Est dit à ce propos : « Nous serons parmi les premières écoles nationales supérieures d’architecture française à être intégrées à une université, et donc à bénéficier d’une dynamique de recherche et de formation stimulante. »
Pour symboliser cela, qui de mieux que l’un des plus grands innovateur et ingénieur français, Gustave Eiffel ? C’est justement son arrière-arrière-petit-fils, Philippe Couperie-Eiffel qui donne le mot de la fin lors de la conférence de presse de l’université.
« Gustave Eiffel n’a pas construit des murs. Il a construit des ponts, des gares et des monuments symboliques qui rassemblent » conclut-il en remerciant les chercheurs d’utiliser le nom de son aïeul pour représenter le futur de l’urbanisme.