Si les grandes vacances d’été sont synonymes de repos et de voyage pour certains, c’est plutôt le travail qui ponctue les journées estivales des autres. Comme chaque année, Diplomeo s’est adressé aux jeunes pour en savoir plus sur leurs activités cet été.
Qui parmi eux travaille et qui part en vacances ? Où vont-ils ? Comment ont-ils l’intention de dépenser l’argent de leur job d’été ? Autant de questions auxquelles répond le sondage Parole aux Jeunes by Diplomeo.
Job d’été : moins d’un jeune sur deux travaille
La Génération Z semble se relâcher un peu en juillet-août 2019 ! Effectivement, l’été se déroulera sous le signe du travail pour seulement 47 % des jeunes. Un chiffre en baisse depuis l’an dernier, puisque 56 % d’entre eux affirmaient avoir un job d'été en 2018.
Parmi eux, c’est la tranche des 18-20 ans qui se révèle la plus travailleuse (63 %). Les 21-23 ans, quant à eux, sont moins à décrocher un job d’été (46 %), mais toutefois plus nombreux que les autres à travailler tout au long de l’année scolaire (job étudiant, stages, alternance…). Enfin, sans surprise, les moins de 18 ans sont les moins travailleurs : 26 % d’entre eux seulement ont décroché un petit boulot estival.
Si l’on se penche sur les cursus, les plus nombreux à avoir décroché un travail pendant les vacances sont les élèves d’écoles d’ingénieurs, ceux de DUT et de BTS.
As-tu ou vas-tu avoir un job d’été cette année ? | Oui |
BTS | 66% |
CPGE | 42% |
DUT | 67% |
École de Commerce | 64% |
École d’ingénieurs | 70% |
Lycée | 36% |
Université | 56% |
Autre école spécialisée | 57 % |
Le job d’été : une perle rare ?
Ces chiffres en baisse seraient-ils le signe d’une jeunesse qui cherche davantage à s’amuser plutôt qu’à travailler ? Selon les chiffres, ce n’est pas du tout le cas : 9 jeunes sur 10 estiment que le job d’été est un plus sur le CV. La génération Z semble de bonne volonté, mais freinée dans son élan : un tiers de ceux qui ne travaillent pas cet été n’ont simplement pas réussi à trouver de job d’été !
Les boursiers et les étudiants du public sont les premiers concernés par ces difficultés : 80 % de boursiers qui ne travaillent pas n’ont pas réussi à trouver un travail l’été contre 63 % des non-boursiers, et 71 % des élèves du public contre 59 % dans le privé.
Un contraste qui s’expliquerait par une différence de réseau entre les populations ? Probable au vu des chiffres : 42 % des jeunes qui travaillentcet été assurent avoir trouvé leur job grâce à leurs amis ou leur famille, et seulement 29 % l’ont obtenu grâce à une candidature spontanée.
Quant à l’usage qu’ils vont faire de l’argent de leur job d’été, on remarque aussi des différences. En moyenne, avec le salaire que les jeunes gagneront cet été :
- 50 % vont financer leurs loisirs
- 46 % leurs études
- 45 % leur épargne
- 34 % leurs vacances
- 9 % les besoins de leur famille
Les plus nombreux à dédier cet argent à leur famille et au financement de leurs études sont notamment les plus de 20 ans, les étudiants d’université, les élèves du public et les boursiers.
Avides d’activités ludiques (et on le comprend), les 42 % d’étudiants de prépa qui ont encore le courage de travailler l’été dédient pour la grande majorité leur salaire aux loisirs et aux vacances. D’ailleurs, près de 9 élèves de CPGE sur 10 partent en vacances cet été…
Vacances : des disparités entre les jeunes
Si les étudiants ont plus ou moins de difficultés pour trouver un job d’été, les différences s’observent également du côté des vacances. Au total, 52 % partiront en vacances cet été et 6 % partiront plutôt pendant l’année. Un chiffre tout de même positif, puisqu’ils étaient seulement 48 % à partir il y a deux ans !
À mesure que les jeunes grandissent, les départs en vacances se font de plus en plus rares : 64 % des 16-18 ans s’en vont, contre seulement 40 % des 21-23 ans. Outre les prépas et les lycéens, les étudiants d’écoles de commerce font partie des plus enclins à partir.
À l’opposé, les jeunes de BTS sont ceux qui passent l’été le plus laborieux : ils sont 66 % à avoir un job d’été et 41 % seulement à partir en vacances. Parmi les étudiants en ingénierie, qui sont aussi les plus bosseurs, seulement 1 sur 2 prend des vacances. Mais certains BTS et futurs ingénieurs rattrapent visiblement leur manque par la suite : ils sont un peu plus que les autres à partir au cours de l’année ! Aussi, seulement 46 % de boursiers partent l’été contre 61 % pour les non boursiers.
Pars-tu en vacances cet été ? | Oui | Non, mais je pars pendant l’année |
BTS | 41 % | 11 % |
CPGE | 87 % | 0 % |
DUT | 57 % | 5 % |
École de Commerce | 75 % | 0 % |
École d’Ingénieurs | 53 % | 11 % |
Lycée | 62 % | 4 % |
Université | 51 % | 7 % |
Autre école spécialisée | 47 % | 6 % |
Plus inquiétant encore, 2 sondés sur 5 qui ne partent pas avouent qu’ils n’ont pas les moyens de se payer des vacances. Pour 28 %, c’est leur job d’été qui les empêche de partir. Les autres sont en alternance, révisent ou doivent terminer la rédaction de leur mémoire.
Quelles préférences pendant les vacances ?
Pour ceux qui ont la chance de changer d’air, 61 % partent en France et 52 % à l’étranger. Mais l’été ne se passe pas trop loin de la maison : 3 répondants sur 4 qui partent à l’extérieur des frontières choisissent un pays européen.
Pour leur échappée en vacances, le moyen de transport le plus utilisé par les jeunes Français est la voiture. En effet, 63 % d’entre eux roulent en automobile, 40 % s’envolent en avion et seulement 23 % se déplacent en train… Un bilan carbone peu reluisant, mais qui s’explique probablement par leurs maigres économies, et qui est compensé par leurs efforts quotidiens durant l’année. Effectivement, dans un récent sondage Parole aux Jeunes sur l’écologie, 59 % des jeunes affirment qu’ils font en sorte de se déplacer au quotidien de manière à préserver l’environnement.
Côté accompagnement, les préférences sont divisées : 39 % aiment mieux partir en famille contre 38 % avec leurs amis ! 19 % optent davantage pour les départs en couple. Les femmes ont un plus grand faible pour les vacances en famille, alors que les hommes privilégient leurs amis. Autre détail amusant : plus les étudiants sont âgés et plus ils préfèrent les départs en couple ou seuls. À l’inverse, plus ils sont jeunes et plus la famille prédomine.
En ce qui concerne leur usage des réseaux sociaux, 74 % avouent partager leurs vacances, dont 17 % souvent. Les filles sont davantage à avoir ce réflexe : elles sont 81 % à partager leur été en ligne contre 67 % de garçons.
Parmi leurs applis préférées pour partager leurs vacances, on retrouve Instagram et Snapchat, utilisées par plus de 70 % des jeunes. Très loin derrière, Facebook se hisse tout de même à la troisième place du podium avec 28 % d’utilisateurs chez les étudiants en vacances (contre 75% en été 2018 !). Des résultats qui viennent appuyer les dernières conclusions de notre sondage sur les réseaux sociaux, qui mettaient en avant la popularité grandissante d’Instagram et Snapchat auprès de la génération Z.