Réseaux sociaux : Instagram s’essouffle et X coule à pic dans les habitudes des 16-25 ans

Quels sont les réseaux sociaux préférés des 16-25 ans ? Qu’y font-ils ? Quelles sont les limites de ces plateformes ? Diplomeo et BDM présentent l’édition 2025 de leur traditionnelle enquête sur les jeunes et les réseaux sociaux.
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En 2025, TikTok consolide sa position de réseau social favori des jeunes © Diplomeo

Ils font partie du quotidien des jeunes. Tous les jours, un tiers des 16-25 ans passe 1 à 3 heures sur les réseaux sociaux. Un temps qu’ils consacrent pour échanger avec des amis, se divertir, s’informer, voire s’orienter ou trouver un job. Mais ce temps peut aussi être synonyme de déconcentration, de stress ou d’anxiété, voire les exposer à du cyberharcèlement.

Dans l’édition 2025 de son enquête sur les jeunes et les réseaux sociaux, Diplomeo s’est penché, avec le média de référence du digital BDM, sur les réseaux préférés des jeunes et leurs habitudes sur ces plateformes. 444 jeunes, filles et garçons, âgés de 16 à 25 ans, ont répondu à nos questions. Décryptage.

Instagram, Snapchat et Tiktok : le trio gagnant se maintient en tête

Cette année encore, Instagram et Snapchat sont les réseaux sociaux rois des 16-25 ans. La plateforme de Meta atteint 76 % d’utilisateurs, tandis que Snapchat est utilisé par 63 % des jeunes. Des chiffres qui marquent néanmoins un net recul par rapport à notre dernier sondage, en 2023. Instagram, en augmentation constante depuis 2019, était alors utilisé par 90% des jeunes et Snapchat par 80% d’entre eux.

TikTok, avec 60 % d’utilisateurs (contre 63% en 2023), consolide sa position dans le trio de tête, particulièrement chez les filles (77 %). Sans surprise, c’est auprès des moins de 20 ans que l’application chinoise est la plus utilisée.

Le trio de tête devance largement LinkedIn (43%), qui reste le réseau pro de référence, Facebook (38%) et X (28%). Autrefois incontournables, les plateformes de Mark Zuckerberg et d’Elon Musk passent aujourd’hui en second plan dans les habitudes numériques des jeunes.

Et les autres années ?

Retrouve notre sondage de 2023 !

D’autres réseaux sociaux restent à la marge. Bereal, lancé en 2020, peine à décoller : alors qu’en 2023, l’application de partage de photos du quotidien instantanées rassemblait 29% des utilisateurs, elle fédère, en 2025, 23% des jeunes. Parmi les nouveautés, Threads, le petit frère d’Instagram, lancé en 2023 rassemble, lui, 10% des 16-25 ans.

Quant aux réseaux sociaux les moins utilisés, on retrouve enfin Reddit ou Yubo, avec moins de 5 % d’utilisateurs. Bluesky, lancé en 2021 pour proposer une alternative à X, ne prend pas chez les jeunes : seuls 4% d’entre eux déclarent l’utiliser en 2025.

Réseau socialPart d’utilisateursSpécificité selon le genreTendances selon l'âge
Instagram76%87% des femmes l’utilisentTrès populaire chez les 16-20 ans
Snapchat63%75% des femmes l’utilisentUsage majoritaire chez les 16-20 ans
TikTok60%77% des femmes l’utilisentTrès présent chez les 16-20 ans, moins utilisé par les 20-25 ans
LinkedIn43%52% de femmes l’utilisent (35% d’hommes)Surtout entre 20 ans (69%) et 25 ans (73%)
Facebook38%24% des hommes, 12% des femmesEn déclin chez les plus jeunes (seuls 9% des jeunes de 16 ans l’utilisent)
X (ex-Twitter)28%31% des utilisateurs sont des hommes (24% de femmes)Quasi inutilisé par les plus jeunes (6% des jeunes de 16 ans)
BeReal23%Présent principalement chez les femmesEn émergence, principalement chez les jeunes adultes (à partir de 20 ans)

X continue de sombrer, Facebook disparaît des écrans

Perte d’intérêt, besoin de déconnexion ou encore perte de temps : en 2025, certains réseaux sociaux disparaissent du quotidien des jeunes. Ils sont ainsi 4 sur 10 (39%) à avoir décidé de quitter une plateforme.

Parmi eux, un tiers des utilisateurs (32%) a fui X(ex-Twitter). Le réseau social, racheté en 2023 par Elon Musk et étrillé pour sa désinformation et son manque d'éthique bat ainsi tous les records en termes de suppression. Facebook poursuit lui aussi son déclin auprès des 16-25 ans. Alors que le réseau ne compte plus que 9% d’utilisateurs chez les jeunes de 16 ans, une partie des sondés continue de supprimer ce réseau social (18%).

Enfin, les réseaux sociaux les plus populaires ne sont pas non plus épargnés par ce phénomène. 31% des jeunes qui ont décidé de supprimé un réseau se sont ainsi séparé de TikTok cette année, 20% d’entre eux d'Instagram et 19% de Snapchat.

Les jeunes interrogés expliquent ces suppressions principalement car ils n’utilisent plus l'application en question (51%), qu’ils passent trop de temps dessus (38%) ou qu’ils ne sont plus intéressés par son contenu (37%). 14% d’entre eux ne sont plus d’accord avec la ligne directrice du réseau social en question et 6% souhaitent protéger leurs données personnelles.

Stage, alternance, orientation : les réseaux sociaux jouent un rôle-clé

Si le divertissement et les échanges entre amis sont l’essence des réseaux sociaux, ceux-ci trouvent aussi une utilité professionnelle et pédagogique aux yeux des jeunes. Plus de la moitié des sondés (58%) a déjà utilisé les réseaux sociaux pour s’orienter ou trouver une formation.

Parmi ces réseaux, les jeunes se renseignent en priorité sur Instagram et TikTok (40%) et sur LinkedIn (36%). Ce sont les plus jeunes (16-20 ans) qui ont davantage recours aux deux premières plateformes, tandis que le réseau professionnel LinkedIn est plus ancré dans les habitudes des plus âgés.

Ces lieux numériques représentent des opportunités de suivre les acteurs du supérieur. Un tiers des jeunes suivent ainsi un établissement du supérieur sur les réseaux sociaux.

Les réseaux permettent aussi de rechercher un stage ou une alternance, pour 42% des sondés. Ces derniers s’en remettent en écrasante majorité à LinkedIn pour trouver le graal (70%). Certains utilisent aussi Facebook (17%) ou encore Instagram (13%).

Interactions, divertissement, recherche d’infos : des réseaux ancrés dans le quotidien

Historiquement conçus pour interagir entre communautés, les réseaux sociaux maintiennent cette utilité en top 1 des habitudes numériques des 16-25 ans. 75% d’entre eux les utilisent pour discuter avec des proches. Ces plateformes servent aussi aux jeunes à se détendre (67%), mais aussi à s’informer (66%).

🔎 WhatsApp, indétrônable réseau pour communiquer entre proches

WhatsApp est LA messagerie de référence pour communiquer avec ses proches : 80% des jeunes l’utilisent. Elle est suivie par les SMS et iMessage, utilisés par 67% des interrogés. Snapchat et Instagram suivent le pas (56%). Loin derrière, on retrouve Messenger (24%) Discord (12%) et Telegram (7%).

En ce qui concerne la recherche d’informations, même si Google reste le moteur de recherche préféré des jeunes, plusieurs réseaux sociaux sortent du lot : Instagram (51%), YouTube (47%), TikTok (38%) et LinkedIn (25%). L’ensemble des plateformes servent aussi à découvrir des tendances (45 % des jeunes). Certains utilisateurs y ont enfin recours dans un cadre plus professionnel (travailler ou postuler à un emploi), mais ces usages restent minoritaires (17 %).

⚠️ Recherche d’infos : gare aux fake news !

Actualité, recherche de bons plans et conseils, voyages, avis d’utilisateurs, contenus humoristiques ou encore témoignages : les jeunes explorent diverses thématiques dans leurs recherches sur les réseaux sociaux. Quant aux résultats proposés, ils restent méfiants sur leur véracité : 38% d’entre eux n’ont pas confiance et vérifient l’info sur des sources officielles et 41% d’entre eux ont confiance, mais regardent plusieurs publications sur le même sujet pour vérifier l’info.

Alors que 35% des jeunes passent 1 à 3 heures sur les réseaux sociaux chaque jour (25% d’entre eux y passent plus de 3 heures par jour), ces plateformes sont devenues incontournables au quotidien. Au point de rendre accro : alors qu’ils estiment que l’utilisation de leur réseaux a augmenté ces 12 derniers mois, 88% des jeunes ne pourraient pas s’en passer, ou alors pour certains quelques jours (31%), quelques semaines (26%) voire plusieurs années (15%).

Cyberharcèlement, stress, anxiété : le côté obscur des réseaux sociaux toujours bien présent

C’est un travers malheureusement trop connu sur les réseaux sociaux : les utilisateurs s’exposent à du harcèlement et des violences en ligne. Des phénomènes confirmés par les résultats de notre enquête : 11% des jeunes disent avoir été victimes au moins une fois de ce fléau. Les jeunes utilisatrices sont le plus souvent victimes de ce type de harcèlement par des camarades de classe. Les jeunes hommes sont, eux, plus souvent harcelés en ligne par des inconnus.

Sur les 11% de jeunes qui se disent harcelés, 41% l'ont été sur Instagram. Snapchat (31% des victimes), Facebook (20%) et TikTok (9%) ne sont pas non plus épargnés par ce phénomène.

🗣️ Cyberharcèlement : en parler, la clé pour se libérer

Le cyberharcèlement, délit puni par la loi, peut avoir des conséquences dramatiques chez les victimes : isolement, dépression voire suicide. Face à ce fléau, une méthode fait toujours ses preuves : en parler. 38% des jeunes interrogés dans notre enquête victimes de cyberharcèlement disent en avoir parlé à leurs parents, à des amis (33%), aux autorités compétentes (16%) ou à leur établissement (15%).

Dans ce contexte, près d’un jeune sur deux (45%) utilise des comptes privés sur les réseaux sociaux. Une tendance adoptée plus souvent par les femmes (57%) que par les hommes (33%).

Outre le harcèlement, les contenus partagés sur la toile ont un impact sur la santé mentale. 36% des jeunes interrogés reconnaissent ainsi que les réseaux sociaux ont parfois un impact sur leur humeur.

En effet, si ces plateformes sont perçues comme des vecteurs de découvertes d’idées ou de tendances (pour 64% des jeunes), d’échange et de partage (51%), de détente (44%) ou encore d’apprentissage (40%), elles apportent aussi certains méfaits. Parmi eux : impact sur la concentration (63%), perte de temps (58%), comparaisons négatives (42% - en particulier chez les femmes, une femme sur deux évoquant ce méfait) ou encore stress et anxiété (31%).

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