5 chiffres pour mieux comprendre l’ampleur du cyberharcèlement chez les jeunes en France

Sur les réseaux sociaux, les jeux en ligne ou encore les messageries instantanées, la cyber-violence est partout. Les jeunes, très actifs en ligne, sont particulièrement touchés par ce fléau qui peut avoir de lourdes conséquences sur la santé mentale.
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5 chiffres pour mieux comprendre l’ampleur du cyberharcèlement chez les jeunes en France

Un phénomène aux conséquences parfois dramatiques, et qui nous concerne tous. Alors que la quasi-totalité des 15-25 ans navigue sur internet au quotidien, la cyber-violenceestprésente partout, sous diverses formes : cyber-harcèlement, piratage de données ou de comptes personnels, mauvaises rencontres, contenus choquants…

Face à ce fléau, de nombreuses associations et l’État se mobilisent pour apprendre aux usagers à repérer la cyber violence, leur donner les outils pour réagir, ou l’éviter. À l’occasion du Safer Internet Day, journée internationale dédiée à la sensibilisation des jeunes aux usages du numérique, ce mardi 11 février, Diplomeo revient sur les chiffres qui traduisent l’ampleur du cyber harcèlement chez les jeunes en France. On fait le point.

Harcèlement et cyberharcèlement

Les bons réflexes à adopter

3h50 de navigation sur internet par jour

Sans surprise, ce sont les jeunes qui passent le plus de temps sur la toile : selon une enquête Médiamétrie, 84,7% des 15-24 ans - soit 6,6 millions de personnes - se sont connectés à internet quotidiennement en 2024. C’est 10 points de plus que l’ensemble de la population.

Une fréquence de connexion qui va de pair avec une durée de navigation quotidienne plus étendue : en moyenne, les 15-24 ans passent ainsi 3h50 par jour sur internet, dont 3h34 sur leurs téléphones portables. Plus de la moitié de ce temps (58%) est passé sur les réseaux sociaux chez cette tranche d’âge. Tous âges confondus, les internautes passent en moyenne 2h23 par jour sur la toile.

60% des jeunes confrontés à un cas de cyber-harcèlement

Le cyber harcèlement suit ses victimes partout : de la salle de cours à la pause jusqu’au moment de se coucher, ces violences en ligne ne laissent pas de répit à leurs victimes. Si on parle beaucoup de ce phénomène chez les enfants et les ados (20% des 6-18 ans en sont victimes), il est loin d’épargner les jeunes adultes. Selon l’association e-Enfance/3018, 60% des 18-25 ans en France ont déjà été confrontés à une situation de cyber-harcèlement en 2022.

Le cyberharcèlement puni par la loi depuis 2014

👉Le cyberharcèlement est une action malveillante répétée dans la sphère numérique à l’encontre d’un individu (par exemple : se moquer, insulter, créer un faux compte, partager des photos vidéos sans le consentement de la personne etc).

👉Depuis 2014, le cyberharcèlement est un délit, passible de 2 ans de prison et 30.000 euros d’amende.

Le cyber harcèlement n’est pas la seule forme de violence en ligne. D’autres types de violences touchent les jeunes utilisateurs, telles que :

  • Le piratage de comptes ou de données personnelles sur les réseaux sociaux (46% des jeunes en ont été victimes)
  • De mauvaises rencontres sur internet (52%)
  • Des contenus choquants (44%)
  • Les arnaques en ligne (39%)

64% des jeunes disent s’exposer à des risques en ligne

Avec le développement massif des réseaux sociaux et un temps passé sur internet toujours plus long - en particulier depuis le Covid et les confinements successifs - les conduites à risques ont elles aussi augmenté chez les jeunes. 64% des 18-25 ans estiment ainsi s’exposer à des risques lors de leur navigation sur internet, selon l’association e-Enfance/3018.

En cause : un manque de sensibilisation, qui réduit les capacités des jeunes usagers à agir en cas de cyber violence. Et ce, malgré les nombreuses campagnes de prévention, dans les structures éducatives notamment. Seuls 24% des jeunes adultes estiment ainsi avoir été totalement sensibilisés, alors que 75% d’entre eux disent avoir bénéficié d’une forme de prévention sur le sujet.

58% des cyber harceleurs ont récidivé

De la même manière qu’il n’y a pas de victime type, il n’existe pas de harceleur type. Plusieurs études montrent que les cyber violences débutent dès l’école primaire. En Europe, 12% des adolescents déclarent être des cyber harceleurs (14% de garçons et 9% de filles), selon l’organisation mondiale de la santé. En comparaison, en France, 6% des 6-18 ans reconnaissent avoir participé à une cyberviolence, même involontairement, estime e-Enfance/3018.

En premier lieu, les auteurs du cyber harcèlement à l’école agissent pour “rigoler” (36%), pour se venger (35%) ou pour faire comme les autres (34%), révèle e-Enfance/3018. L’association note en outre que, malgré une prise de conscience des conséquences de leurs actes pour plus de la majorité (77%) des sondés, 58% d’entre eux ont récidivé.

49% des victimes de cyberharcèlement ont pensé au suicide

Le cyberharcèlement peut engendrer des conséquences graves sur la santé mentale et physique des victimes, rappelle l’association E-enfance/3018. Chez les 18-25 ans victimes de harcèlement en ligne, 69% déclarent avoir été sujets à des insomnies, des troubles de l'appétit ou du désespoir, 51% ont failli tomber dans des comportements addictifs et 49% reconnaissent avoir pensé au suicide.

Autant de troubles qui peuvent aussi se traduire par un repli sur soi, une démotivation ou un décrochage en cours, ou encore une perte de confiance. Il n’y a pas de profil type de victime harcelée. Les études montrent néanmoins que les jeunes inscrits sur un grand nombre de réseaux sociaux se font le plus souvent harceler, ainsi que ceux qui jouent sur les jeux en ligne en réseau.

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