Santé mentale : 1 jeune sur 4 a déjà eu des pensées suicidaires

Une nouvelle étude de l'Observatoire iAMStrong en partenariat avec l’Ifop s’est intéressée au bien-être des jeunes dans l’enseignement secondaire et supérieur. Les résultats de l'enquête dressent un constat accablant sur les troubles psychiques des élèves et des étudiants.
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© Diplomeo / Observatoire iAMStrong et Ifop

La santé mentale des jeunes demeure préoccupante. C’est ce que révèle une nouvelle étude publiée en novembre 2024 de l’Observatoire iAmStrong, plateforme de coaching en bien-être mentale des jeunes, en partenariat avec l’institut Ifop. 

Cette enquête a été réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1300 jeunes âgés de 11 à 24 ans. Les résultats sont alarmants et mettent en exergue divers malaises des collégiens, lycéens et étudiants sur plusieurs aspects : des troubles psychiques, de l'auto dépréciation ou encore des détresses psychologiques

Près d’un jeune sur deux a déjà vécu un épisode dépressif 

Les souffrances d’ordre psychologique sont inquiétantes chez la jeunesse. En effet, si 68% des jeunes se disent stressés, 48% des 11-24 ans affirment avoir déjà vécu un épisode dépressif d’au moins deux semaines, dont 25% dans les 12 derniers mois. Ce chiffre confirme “l’explosion des épisodes dépressifs caractérisés observée chez les 18-24 ans en 2021 par Santé Publique France”, révèle l’enquête.

Dans le détail, 34% des jeunes ont déclaré vivre des périodes intenses de stress, de nervosité ou d’anxiété. Une donnée qui atteint 68% pour les femmes. 30% des sondés souffrent de troubles du sommeil (55% pour la gent féminine) qui peuvent se caractériser par différentes agitations : insomnies, troubles du rythme de sommeil ou encore syndrome d’apnée du sommeil. 

Plus déconcertant encore, 23% des personnes interrogées confient avoir déjà eu des pensées suicidaires, dont 9% ces 12 derniers mois. Conséquence : 15% des jeunes déclarent prendre des antidépresseurs. Le Haut Conseil de la famille, de l’enfance, et de l’âge (HCFEA) fait part de son appréhension quant à la consommation de ces produits pour des adolescents. 

Une anxiété et des souffrances plus prégnantes chez les filles 

L’enquête montre que les indicateurs de vulnérabilité psychologiques sont plus importants chez les jeunes filles, notamment en termes d’anxiété (68% d’entre elles contre 51% des garçons), sur les états dépressifs (55% vs 40%) ainsi que pour les idées suicidaires (27% vs 18%).

Les chiffres concernant l’auto dépréciation, aussi appelée haine de soi, montrent aussi des disparités genrées. Le nombre d’adolescentes et de jeunes adultes qui ont une opinion négative d’elles-mêmes est de 38% (contre 26% des garçons). Idem pour le niveau scolaire : 34% des filles n'ont pas confiance en elles, contre 23% des garçons.

D’autres indicateurs montrent une différence entre les filles et les garçons dans ce contexte d'auto dépréciation. Quelques exemples flagrants : 

  • 68% des ♀ ont un fort écœurement à l’égard de la société environnante (contre 49% des ♂) 
  • 55% des ♀ expriment un sentiment de solitude élevé (45% des ♂ )
  • 32% des ♀ ressentent l’envie de “tout abandonner” (17% chez les ♂)

Manque de confiance en soi, regard des autres, peur de l’échec : un bilan morose

Les jeunes, dont la grande majorité est toujours en cours d’études, souffrent d’un manque important de confiance en eux. Selon l’enquête, 62% des personnes interrogées affirment craindre l’échec, avoir peur de se tromper (56%) ou ne pas voir leurs qualités (53%). Un jeune sur deux “pense souvent” qu’il va échouer à un examen ou à un entretien

De même, le manque de confiance en soi traduit un sentiment de peur face à autrui. 59% des sondés déclarent faire très attention au regard et au jugement des autres, quand 44% disent s’habiller discrètement pour passer inaperçu. 

Celles et ceux qui ont une mauvaise auto-évaluation d’eux-mêmes sont plus mal en point que les autres. 90% des jeunes qui ne se trouvent “pas beau ou belle” indiquent être stressés (contre 68% de l’ensemble); 81% ressentent régulièrement de la solitude et 59% d’entre eux ont déjà eu des pensées suicidaires.Face à ce constat, l’observatoireiAMStrong appelle à une “action collective” pour alerter sur la santé mentale des jeunes, “en mettant sur la prévention, le renforcement de l’estime de soi et des outils de résilience pour faire face à un monde qui les met à rude épreuve”.

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