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Violences psychologiques : 1 jeune femme sur 5 a déjà pris des antidépresseurs

Dévalorisation, trouble du sommeil, manque de confiance en soi : une étude de l’Ifop pour IAMSTRONG dévoile un mal-être psychologique beaucoup plus présent chez les filles que chez les garçons.
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Quid des violences psychologiques ? Alors que les violences sexuelles et sexistes faites aux femmes sont de plus en plus abordées pour tenter d’y apporter des solutions, notamment au sein des établissements d’enseignement supérieur, les violences psychologiques, elles, semblent passer sous silence

À l'occasion de la journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes, l'Ifop a publié une étude sociologique sur la santé mentale des jeunes, plus précisément sur la souffrance psychique des jeunes femmes. Pour l’enquête, 1 303 jeunes âgés de 11 à 24 ans ont été interrogés. Anxiété, dépression, manque de confiance ou pensées suicidaires, le constat est fort : la santé mentale des jeunes filles ne se montre pas sous son meilleur jour. 

Les filles éprouvent un mal-être plus important que les garçons

Les résultats de l’enquête Ifop sont sans appel : la santé mentale des jeunes filles est plus touchée que celle des garçons au même âge. Ainsi, 27% des filles interrogées ont déjà eu des pensées suicidaires, contre 18% de leurs homologues masculins. Ces 12 derniers mois, les répondantes ont aussi été plus nombreuses à avoir eu des idées suicidaires : 12% chez les femmes, contre 6% chez les hommes. 

À noter 🔎​

La proportion de filles ayant déjà pensé à se suicider est trois fois plus forte chez celles qui ne se sentent pas belles que chez celles se disant belles.

© Observatoire IAMSTRONG du bien-être mental des jeunes dans l’enseignement secondaire et supérieur

La détresse psychologique des jeunes ne se manifeste pas uniquement par les pensées suicidaires. Ils sont aussi nombreux à vivre des périodes intenses d’anxiété (68% pour les filles et 51% pour les garçons). Plus de la moitié des filles (55%) connaissent aussi des épisodes dépressifs d’au moins deux semaines (40% pour les garçons). Par ailleurs, 55% des jeunes femmes entre 14 et 24 ans disent se sentir régulièrement seules (10 points de plus que pour les hommes). 

Côté sommeil, les choses ne s’arrangent pas : 27% des sondées ont des troubles du sommeil, contre 18% de la gent masculine. Ces troubles sont-ils liés au stress qu'elles subissent ? Probablement. Selon l’étude, le niveau d’angoisse est plus élevé chez les femmes (76%) que chez les hommes (61%). Celles qui en souffrent davantage sont les étudiantes de plus de 22 ans (80%). En conséquence de cet état psychologique dégradé : 1 jeune femme sur 5 a déjà pris des antidépresseurs.  

À noter 🔎​

Les femmes homosexuelles/bisexuelles (88%) éprouvent plus de stress que les femmes hétérosexuelles (78%). Ce phénomène s’accentue davantage chez les personnes “non-binaires” : 94% présentent des symptômes anxieux sévères.

Dévalorisation de soi : les filles sont plus nombreuses à avoir un regard négatif sur elles-mêmes

Le manque de confiance en soi est très présent chez les jeunes femmes. C’est ce que dévoile cette enquête Ifop, où l’on s’aperçoit que près de 4 filles interrogées sur 10 ont une opinion négative d’elles-mêmes. La dévalorisation de soi va encore plus loin quand elles avouent avoir “peur de ne pas arriver à tout faire” (66% contre 50% des garçons), avoir « très peur de l’échec » (73% contre 54%) ou avoir « toujours peur de se tromper » (66% contre 48%).

Cette peur de l’échec concerne principalement leur parcours scolaire ou leur insertion sur le marché de l’emploi. Plus d’un tiers des filles (34%) contre moins d’un quart des garçons (23%) indiquent ne pas avoir confiance en leur niveau scolaire. D’autre part, de nombreuses élèves doutent de leur capacité à réussir à l'école ou professionnellement (48% des filles contre 32% des garçons).

À noter 🔎​

68% des adolescentes de 14 et 15 ans se disent aujourd’hui écœurées par le monde qui les entoure. 35% des sondées affirment aussi avoir envie “de tout abandonner”.

©Observatoire IAMSTRONG du bien-être mental des jeunes dans l’enseignement secondaire et supérieur

« Étude Ifop pour IAMSTRONG réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 1er au 9 octobre 2024 auprès d’un échantillon de 1 303 jeunes, représentatif de la population vivant en France métropolitaine âgée de 11 à 24 ans. »

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