Étudiant en hypokhâgne ou khâgne, vous avez la tête dans le guidon et vous vous interrogez sur l’utilité de tous ces efforts ? Entre la grande charge de travail et le rythme soutenu, il n’est pas toujours évident de se projeter. Pourtant, les débouchés sont nombreux et pour tous les goûts à l’issue d’une prépa lettres. Voici vos options !
Filière A/L et B/L : un détail qui détermine les débouchés après une prépa littéraire
Il existe deux filières en prépa lettres :
- la filière A/L, lettres classiques
- la filière B/L, lettres et sciences sociales
Chacune a ses spécificités et facilite la poursuite d’études dans un domaine plutôt qu’un autre.
La prépa A/L, lettres classiques
En ce qui concerne la filière A/L, la première année d’hypokhâgne est commune à tous les élèves. Les matières qui leur sont enseignées sont les suivantes :
- Le français
- L’histoire
- La géographie
- La philosophie
- Une langue vivante (LV)
- Une langue ancienne
Selon les établissements, une deuxième langue vivante (LV2) peut être au programme.
La deuxième année de la filière lettres classiques est une année de spécialisation. Les étudiants ont le choix de poursuivre en khâgne (deuxième année) classique ou en khâgne moderne. Quelle différence principale entre les deux ? En deuxième année classique, l’enseignement d’une langue ancienne est au programme. En revanche, aucune langue morte n’est au programme de la deuxième année moderne. Et ce, au profit d’un enseignement plus large en géographie.
Après avoir fait le choix de se diriger soit vers une deuxième année classique, soit vers une deuxième année moderne, les étudiants doivent choisir un enseignement de spécialité.
Au menu :
- Les lettres classiques
- Les lettres modernes
- L’histoire
- La géographie
- La philosophie
- Les langues vivantes
- Le cinéma
- L’histoire des arts
- Le théâtre
- La musique
La prépa B/L, lettres et sciences sociales
La filière B/L a la particularité de conjuguer matières littéraires et matières non littéraires. Son programme est donc plus polyvalent :
- La littérature française
- La philosophie
- L’histoire
- Une LV1
- Les sciences économiques et sociales
- Les mathématiques
Ces deux derniers enseignements ne sont pas en reste. En effet, toutes les matières, littéraires et non littéraires, sont réparties équitablement en volume horaire.
Prépa lettres classiques et prépa lettres et sciences sociales, quelles différence ?
Contrairement à la filière lettres classiques, la spécialisation en prépa B/L a lieu dès l’entrée en première année. Les étudiants choisissent parmi les matières suivantes :
- la civilisation de la LV1
- une langue ancienne
- la géographie
Passer le concours des Écoles Normales Supérieures (ENS)
La Classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) littéraire est la voie royale pour tous ceux qui espèrent intégrer une École normale supérieure. À l’issue de la khâgne, les étudiants passent obligatoirement les concours des ENS. Ils les préparent pendant tout leur cursus. Il s’agit d’écoles qui forment aux administrations publiques, à l’enseignement de haut niveau et à la recherche.
On en distingue 3 principales :
- l’ENS Ulm ou PSL (Paris), qui recrute surtout les khâgneux A/L (lettres classiques)
- l’ENS Lyon, qui recrute plus particulièrement les khâgneux LSH (lettres modernes)
- l’ENS Paris-Saclay (anciennement Cachan), qui priorise aussi les élèves de khâgne LSH
Les ENS comptent parmi les écoles les plus prestigieuses et sélectives du pays. Chaque année, sur l’ensemble des candidats, seule une extrême minorité est admise. On parle d’une part d’admis qui varie entre 3 et 5 % de l’ensemble des candidats. Il ne faut pas pour autant vous décourager.
Après 40 heures d’épreuves et 82 feuilles rédigées, j’annonce que le concours (et la prépa) sont officiellement terminés. #ENSospic.twitter.com/4Z9uxcut23
— gaspard_lr (@gaspard_lr) April 27, 2022
Chaque année, les ENS ouvrent une centaine de places aux élèves issus d’une CPGE littéraire. Les candidats déclarés admissibles, d’après leurs résultats au concours, présentent des épreuves orales communes d’admission :
- Un commentaire littéraire
- Un commentaire de philosophie
- Un commentaire d’histoire
- Un commentaire de LV1
- Un commentaire de langue ancienne pour les khâgneux A/L
- Un commentaire de sociologie ou économie pour les khâgneux B/L
- Une épreuve de mathématiques pour les khâgneux B/L
S’ajoutent aussi à cela des épreuves d’option selon celle suivie tout au long de la deuxième année de prépa du candidat.
Sous réserve de réussite aux épreuves d’admissions, les heureux élus intègrent la dernière année du cycle licence (L3) et suivent une formation de quatre années.
Multiplier ses chances avec une khûbe
Jamais deux sans trois. Vous pouvez effectuer une troisième année de prépa lettres. C’est ce qu’on appelle une année de khûbe. Elle consiste à « redoubler » sa deuxième année.
Dans quel but ? Tout d’abord, elle vous permet de retenter votre chance pour les concours des ENS et de la BEL. Ensuite, beaucoup d’écoles spécialisées de la BEL intègrent les profils prépa bac+3 directement dans leur cycle master ! En effet, au sortir de trois années de prépa, vous avez un niveau de formation bac +3 avec 180 crédits ECTS au compteur.
mood de la 2ème année de prépa : ESKE JE KHUBE OU PAS
— 00600 (@SPEARBMark) January 3, 2019
Trois, c’est bien, mais quatre, c’est mieux. Il est possible pour un étudiant inscrit en CPGE de présenter les concours des ENS trois fois. En d’autres termes, vous pouvez effectuer jusqu’à trois années de khâgne. C’est ce qu’on appelle « bicarrer » : cuber deux fois.
Cette option est surtout profitable si vous visez absolument une admission dans une ENS. En revanche, même après quatre années de formation intensives en prépa, vous n’intégrerez que la première année d’un cycle master d’une école ou université, et non pas la dernière année. Mais c’est déjà un très beau parcours. Chapeau !
Intégrer un Institut d’études politiques
Au sortir d’un cursus de deux ans en prépa littéraire, vous pouvez présenter les concours d’accès en quatrième année de certains Instituts d’études politiques (IEP). Dans ce cas, vous pouvez vous inscrire directement auprès des IEP pour passer les épreuves propres à chaque établissement.
Une autre voie d’admission est la Banque d’épreuves littéraires(BEL). Grâce à elle, vous pouvez viser une entrée en quatrième année au sein d’une des prestigieuses écoles Sciences Po. Et ce, sans avoir besoin de passer les épreuves écrites des IEP.
C’est à partir des notes obtenues au concours des ENS que la BEL vous permet d’accéder à la dernière épreuve d’admission de ces établissements : l’entretien de motivation. En résumé, pas d’épreuves supplémentaires à présenter en fin d’année pour espérer intégrer un IEP. Comptez seulement trois conditions, et pas des moindres :
- Être inscrit aux IEP via la BEL
- Être admissible ou sous-admissible aux concours des ENS
- Présenter l’entretien de motivation
En général, chaque IEP réserve une vingtaine de places annuelles aux étudiants inscrits sur la BEL. L’entretien de motivation permet au jury de vérifier l’adéquation du profil des candidats avec les majeures et spécialités de master demandées via la plateforme. Voici quelques exemples de parcours à choisir via la BEL :
- Affaires publiques
- Communication et médias
- Management de projets culturels
- Gouvernance de la transition écologique
Si vous êtes admis dans l’IEP de votre choix, le jury vous soumet une conditiond’admission avant de pouvoir définitivement commencer votre cycle master : effectuer une année supplémentaire de formation de niveau bac +3 au sein de l’IEP ou alors en université.
Vous conservez pendant un an le bénéfice de votre admission, le temps de réaliser cette année de formation et d’obtenir 60 crédits ECTS complémentaires. Ainsi paré, vous pourrez intégrer le master de votre choix avec l’esprit tranquille !
S’orienter vers une école de commerce
Tenté par une business school ? Les étudiants issus d’une CPGE littéraire sont les bienvenus au sein d’une école de commerce ! D’ailleurs, vous pouvez viser les plus renommées. Et ce, encore une fois grâce à la BEL. Sans avoir à présenter davantage d’épreuves que celles du concours des ENS, la plateforme vous donne accès aux deux concours des écoles de commerce post-prépa : Ecricome et la BCE.
D’après l’Association des professeurs de première et de lettres supérieures (APPLS), 10 % des effectifs des écoles de commerce sont issus de CPGE littéraire. Et cette part augmente chaque année. Les khâgneux sont de plus en plus nombreux à être séduits par la pluralité des spécialités et débouchés des écoles de commerce.
je suis passée de prépa littéraire à école de commerce pic.twitter.com/gURl3mLlOR
— 🚨 (@tmax69latrik) February 1, 2023
En principe, ils y intègrent la première année du Programme grande école (PGE). Ce sont des cursus qui s’effectuent fréquemment en trois ans et qui confèrent un diplôme de niveau bac +5. Il existe des parcours PGE variés. Certains permettent aux profils littéraires de se spécialiser en management culturel et en industriesartistiques, par exemple.
Intégrer une école de commerce via la BCE
La BCE est la banque d’épreuves communes à une vingtaine de grandes écoles de management. Chaque école membre ouvre jusqu’à une trentaine de places dédiées aux élèves issus d’une prépa lettres. C’est donc un total d’environ 600 places qui sont créées chaque année. Aussi, chacune définit les épreuves des ENS qu’elle prend en compte pour son concours et établit ses propres coefficients.
Une fois déclaré admissible aux écoles de votre choix, vous serez convoqué aux épreuves orales que chacune organise selon des modalités distinctes. Généralement, l’épreuve orale se compose de trois étapes :
- Un entretien de personnalité
- Un oral de LV1
- Un oral de LV2
Selon les écoles, le format de chacun des exercices peut varier.
Intégrer une école de commerce via Ecricome
Le concours Ecricome, quant à lui, concerne moins d’une dizaine d’établissements. Néanmoins, ce sont aussi des établissements de premier plan. Chacun ouvre entre 15 et 90 places chaque année pour les étudiants issus d’une prépa littéraire. On compte alors un total d’approximativement 200 places ouvertes chaque année à ces profils.
Le fonctionnement de notation à partir des épreuves du concours des ENS est le même que pour la BCE. Les épreuves orales d’admission sont également :
- Un entretien de personnalité
- Un oral de LV1
- Un oral de LV2
À la différence près que les épreuves orales de langues sont communes aux trois écoles. Les candidats ne passent ces deux épreuves qu’une seule fois et non pas autant de fois qu’il y a d’écoles.
Se spécialiser en journalisme et communication
Si vous voulez vous spécialiser en journalisme et communication après une prépa littéraire, le Celsa est votre sésame. L’école, rattachée à Sorbonne université, dispense des formations en journalisme, communication, marketing, publicité et ressources humaines.
Vous pouvez viser une admission en L3 en vous inscrivant au concours de l’école via la BEL. À noter que vous devez impérativement constituer un dossier d’inscription, en parallèle, auprès de l’école.
Pour sélectionner ses futurs étudiants, le Celsa s’appuie sur les notes obtenues au concours des ENS. Là encore, c’est l’école qui fixe la moyenne minimale requise pour accéder à ses dernières épreuves d’admission.
Une fois déclarés admissibles au Celsa, les étudiants présentent deux épreuves :
- Un entretien de motivation devant un jury
- Un examen de compréhension et d’expression orale d’anglais
Lors de leur inscription auprès de l’école, les étudiants choisissent un parcours. L’entretien de motivation porte sur le choix du candidat :
- Entreprises et institutions
- le Magistère
- Marque
- Médias
- Ressources humaines et conseil
Se spécialiser en histoire et histoire de l’art
On ne vous la présente plus, la BEL permet aux étudiants en deuxième année de prépa lettres d’accéder aux admissions de plusieurs grandes écoles spécialisées. C’est aussi le cas pour les écoles d’histoire et d’histoire de l’art.
Intégrer l’École du Louvre
Si vous voulez vous spécialiser en histoire de l’art après une prépa littéraire, l’École du Louvre est à votre portée. L’établissement placé sous la tutelle du ministère chargé de la Culture est spécialisé en histoire de l’art, archéologie, conservation et muséologie.
Le recrutement par la BEL en troisième année du cycle licence (L3) est ouvert aux étudiants de CPGE qui ont effectué une deuxième année d’option histoire des arts. Chaque année, une trentaine d’élèves intègrent l’école en passant par la banque d’épreuve.
Les candidats déclarés admissibles selon la moyenne d’admissibilité fixée par l’école passent ensuite deux épreuves d’admission :
- Un oral d’histoire des arts
- Un entretien de motivation
Intégrer l’École nationale des chartes
L’École nationale des chartes dispense des formations en recherche historique, archives et déchiffrage de langues anciennes. Ces formations délivrent des diplômes de master, doctorat et celui d’archiviste paléographe.
C’est ce dernier diplôme qui est accessible aux candidats de la BEL. Le cursus dure un petit peu moins de quatre ans. Les élèves admis l’intègrent en première année.
L’école recrute environ une dizaine d’étudiants par an, via un concours d’accès dit « de voie B ». Deux épreuves écrites sur six sont communes à la BEL :
- L’histoire contemporaine
- La LV1
Pour les étudiants en khâgne classique, l’épreuve de langue ancienne est également prise en compte.
L’école nationale des chartes correspond à votre projet d’études ? Alors, sachez qu’en plus du concours des ENS, vous devrez passer les quatre autres épreuves écrites propres à l’école :
- La composition française
- L’histoire moderne
- Une option 1 au choix du candidat : langue ancienne, composition de géographie ou bien composition d’histoire des arts
- Une option 2 au choix du candidat : LV2 ou composition d’histoire médiévale
À noter qu’elles sont très proches, dans la forme et dans le fond, de celles que vous passez pour les ENS. En général, la spécialité de votre khâgne vous guide dans vos choix d’épreuves d’options.
À la suite, les candidats admissibles sont convoqués pour des épreuves orales d’admission :
- L’histoire médiévale
- L’histoire moderne
- L’histoire contemporaine
- La LV1
- L’épreuve d’option au choix du candidat : LV2, langue ancienne, géographie ou bien histoire des arts
Se spécialiser en sciences sociales
La BEL pense aussi aux étudiants qui souhaitent se spécialiser en sciences sociales après une prépa littéraire. L’université Paris-Dauphine recrute via la banque d’épreuves en L3, notamment dans la mention sciences sociales.
Si vous vous êtes déjà renseigné sur une poursuite d’étude en sciences sociales, vous avez certainement dû entendre parler de L’EHESS, l’École des hautes études en sciences sociales. Cependant, le recrutement concerne surtout les élèves qui ont effectué une troisième année de prépa littéraire (la khûbe ou cube). Les modalités d’admission se font hors BEL et consistent en l’examen du dossier et d’un projet de recherches déjà formulé et documenté. Ensuite, l’aventure commence en première année de master.
Se spécialiser en langues vivantes étrangères
Deux établissements sont particulièrement plébiscités par les étudiants qui veulent s’orienter vers une carrière de traducteurs, interprètes ou spécialistes de la communication interculturelle.
Intégrer l’ISIT
L’institut de management et de communication interculturels recrute en troisième année de premier cycle (niveau L3) des étudiants issus d’une deuxième année de prépa.
L’établissement dispense des formations de trois et cinq ans, de niveau licence et master. Le programme Communication interculturelle et traduction est particulièrement populaire auprès des élèves issus d’une prépa littéraire. Il se compose d’un premier cycle d’études en 3 ans, puis d’un second cycle de niveau master en deux ans.
Comme pour les autres écoles, la BEL facilite le processus de candidature. Autrement, certains lycées bénéficient d’une convention avec l’institut. Ainsi, les étudiants de prépa lettres dont le lycée est concerné peuvent viser une admission sur dossier.
Si vous passez par la BEL, vous devez compléter un dossier de candidature en parallèle en ligne sur le site de l’ISIT. Les candidats déclarés admissibles voient leur candidature examinée par un jury en fonction de :
- L’examen du dossier
- Les notes obtenues aux épreuves complémentaires
En général, les épreuves d’admission consistent à traduire un texte en langue étrangère vers la langue maternelle.
Intégrer l’ESIT
L’école supérieure d’interprètes et de traducteurs propose uniquement des masters. C’est donc une entrée en première année de master que vous pouvez tenter grâce à la BEL.
Les étudiants déclarés admissibles à l’ESIT à partir du concours des ENS peuvent accéder aux épreuves écrites d’admission. Elles consistent en une rédaction, synthèse et traduction en langue vivante.
Sous réserve de réussite aux épreuves d’admission, les khâgneux ont deux options pour finalement intégrer l’école :
- Intégrer une université pour effectuer une L3
- S’engager pour une troisième année en prépa littéraire
Ainsi, ils conservent leur admission pour une année, le temps d’effectuer cette troisième année de formation. À l’issue de celle-ci, ils sont fin prêts à rejoindre les bancs de l’école !
Se spécialiser dans la défense ou le management politique
Vous faites partie des étudiants qui souhaitent plutôt poursuivre leurs études dans la défense ou le management politique ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas des laissés-pour-compte. Plusieurs voies s’ouvrent à vous.
Intégrer l’Ismapp
Si vous voulez vous spécialiser en management politique, pourquoi ne pas mettre le cap sur L’Ismapp ? Au sein de l’institut du management public et politique, le cursus s’effectue en trois ans. À l’issue de deux années de prépa lettres, les étudiants peuvent intégrer l’école dans le cursus Science politique et management public. Cette première année est déjà de niveau bac +3. Ensuite, ils ont la possibilité de poursuivre au sein de l’établissement jusqu’en bac +5, en Stratégie et décision publique et politique.
L’établissement délivre aussi une certification Manager en ingénierie des politiques publiques.
Les élèves admissibles accèdent à l’épreuve orale d’admission de l’école. Celle-ci consiste en un entretien de motivation centré sur les enjeux de la sphère publique.
Intégrer l’école militaire Saint-Cyr
Si vous voulez plutôt vous spécialiser dans la défense, l’école spéciale militaire Saint-Cyr peut être faite pour vous. Le concours d’admission de l’école via la BEL est ouvert aux khâgneux de spécialité histoire, géographie, lettres ou langues vivantes.
Les élèves suivent une double formation académique et militaire. Le cursus de tronc commun dure trois ans. C’est au cours de la quatrième année qu’ils se spécialisent dans l’infanterie, la cavalerie, l’artillerie, etc. Les profils bac +2 issus d’une prépa lettres peuvent intégrer la première année du cursus.
Le concours d’accès à l’école est très sélectif. Chaque année, entre 20 à 30 élèves issus d’une CPGE littéraire sont admis. Les épreuves écrites d’admissibilités sont communes à celles du concours des ENS :
- La composition de français
- La composition de philosophie
- La composition d’histoire
- La composition de géographie
- L’épreuve de langue vivante
Ensuite, selon la spécialité du candidat, l’épreuve concernée au concours de l’ENS est prise en compte pour le résultat d’admission à l’école militaire.
Une fois déclaré admissible, le candidat passe des épreuves orales et sportives d’admission. Les premières épreuves consistent en un commentaire puis en un entretien avec le jury et concernent les matières suivantes :
- La littérature
- La philosophie
- L’histoire
- La géographie
- L’anglais
- Une autre langue vivante ou une langue ancienne
Une épreuve d’option obligatoire est également au programme. Le candidat a le choix entre une troisième langue vivante, une langue ancienne ou les mathématiques.
En principe, les épreuves sportives se déroulent, quant à elles, sur une demi-journée et se composent des exercices suivants :
- Une épreuve de course de demi-fond de 3 000 mètres
- Une épreuve de course de vitesse de 50 mètres
- Une épreuve de nage libre sur 50 mètres ;
- Une épreuve de tractions et de suspension à la barre fixe
- Une épreuve d’abdominaux
Poursuivre à l’université
Une CPGE est un cursus qui confère 60 crédits ECTS au terme de chaque année. Elle s’inscrit alors naturellement dans le système LMD (Licence-master-doctorat) qui existe en université. Après deux années passées en prépa, vous recevez 120 crédits ECTS, l’équivalent de deux années de licence universitaire.
Après une khûbe, vous obtenez un total de 180 crédits ECTS. Vous pouvez alors poursuivre sans problème votre formation directement en troisièmeannée de licence à la fac, ou en master, à condition que la mention soit en lien avec un ou plusieurs enseignements suivis en prépa.
Hâte d’exhiber mon sweat de Khâgne à la fac
— R o m a i n (@romain_lmrc) September 8, 2016
Voici quelques exemples de mentions :
- Licence de lettres modernes ou classiques
- Licence de langues étrangères appliquées (LEA)
- Licence de langues, littératures et civilisations étrangères et régionales (LLCER)
- Licence d’histoire
- Licence de géographie
- Licence de philosophie
À noter que votre admission est d’autant plus facilitée par la double inscription prépa et université que vous avez dû effectuer en première année.
S’octroyer une pause après une prépa littéraire
À l’issue de deux années de prépa, il est normal de se sentir à bout de souffle. Pourquoi ne pas souffler un petit peu ? S’octroyer un ou deux semestres loin des bancs de l’école est tout à fait envisageable.
Stages, servicesciviques, voyages… Les façons d’occuper votre temps libre sont nombreuses. En plus, elles peuvent vous servir de différentes manières. Que ce soit pour mettre un pied dans le monde du travail, approfondir une langue ou réaliser un projet personnel, les compétences que vous pouvez développer sont variées.
Si vous n’êtes pas encore absolument fixé sur la suite de votre carrière, vous pouvez effectuer un congé sabbatique en toute autonomie. En revanche, au moment de candidater à une formation ou à un poste, n’oubliez pas de bien mettre en avant les accomplissements que vous a permis de réaliser cette pause. Elle peut s’avérer être une véritable plus-value.
Vous savez déjà quelle formation vous voulez intégrer, mais vous souhaitez effectuer une pause avant de vous engager ? Dans ce cas, vous pouvez profiter d’une année de césure convenue avec votre établissement d’enseignement supérieur d’accueil. Vous signez avec celui-ci un accord qui comporte des conditions. Les objectifs de votre année de césure doivent être clairs et définis.
Dans le cadre d’une année de césure, vous devez au préalable candidater et être admis au sein d’une nouvelle formation. À l’issue de votre break, vous pourrez intégrer votre cursus. L’établissement d’accueil s’engage à conserver votre admission le temps de votre césure.
Alors, pas de stress, les ENS ne sont pas vos uniques options. Quelles que soient vos aspirations, une prépa littéraire ne vous freinera pas dans vos ambitions, au contraire.
N’hésitez pas à parler de vos aspirations à vos professeurs. En général, ils sont en mesure de préparer les étudiants aux épreuves d’admission de certains débouchés comme les IEP ou les écoles de commerce.