La terre et la mer, le sucré et le salé, le feu et la glace, Parcoursup et Mon Master… Il existe de nombreux exemples de liaisons polarisées. Inévitablement, on est tenté de comparer l’élément A à l’élément B.
Alors, entre Parcoursup et Mon Master, laquelle des deux procédures met le plus à mal les candidats ? Faut-il réellement craindre l’une ou l’autre ? Diplomeo mène l’enquête !
Dossiers : qui demande le plus de pièces à fournir ?
Cela va sans dire : pour l’une et l’autre procédure, il faut être méticuleux et bien préparer ses dossiers. L’une des étapes qui mobilisent le plus d’efforts est la rédaction des lettres de motivation. Il s’agit d’un véritable exercice d’argumentation et il faut les personnaliser en fonction de chaque vœu.
Sur Parcoursup, si toutes les formations ne demandent pas de lettre de motivation, ces dernières restent quand même exigées par plus de 70 % des cursus.
Sur Mon Master, la quasi-totalité des cursus en attend une. Et à ce document s’en ajoutent d’autres que la procédure Parcoursup ne demande pas forcément :
- Projet de recherche
- Lettre de recommandation
- CV en anglais
- Essai
- Certification de langue
- Etc.
Toute cette panoplie de pièces justificatives implique une préparation plus dense côté candidat.
Sur Parcoursup, les lettres de motivation rassemblent généralement 1 500 caractères maximum. Certaines Classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) et l’ensemble des formations en soins infirmiers (IFSI) affichent une marge plus importante : 4 000 caractères, voire plus.
Sélection : moins de places en master qu’en licence ?
24 000 contre 3 500 : c’est le nombre de formations ouvertes sur Parcoursup et Mon Master. Quand on se penche du côté des parcours de masters proposés, ce nombre grimpe jusqu’à 8 000 pour Mon Master.
Il s’agit d’une sacrée différence, mais il ne faut pas oublier que Parcoursup ne recense pas qu’un type de formation. Il y a les licences universitaires, évidemment, mais également des classes préparatoires, des BTS, des diplômes d’État… Bon, ceci étant dit, il y a incontestablement moins de places en master qu’en licence.
Plateforme Mon Master : que faire si mes vœux sont refusés ?
Tous les étudiants ne souhaitent pas forcément poursuivre jusqu’au bac+5. Une fois ces profils rayés de Mon Master, il reste encore des embouteillages à l’entrée des formations. Résultats des courses : une sélection accrue en master. Les établissements redoublent d’efforts pour identifier les candidats les plus susceptibles de réussir jusqu’à la diplomation, car les places sont chères.
En plus de la longue liste de documents à fournir pour justifier de son niveau académique, de son intérêt pour le domaine et l’établissement visés et de son sérieux, il faut aussi se tenir prêt à passer des épreuves supplémentaires. Plusieurs formations Mon Master convoquent les candidats, après la réception des dossiers, pour réaliser des tests de niveau ou un entretien de motivation, par exemple.
13 % à 30 % des candidats déboutés sur les deux plateformes
À l’issue de la campagne Parcoursup 2024, 86,7 % des candidats ont reçu au moins une proposition positive d’admission de la part d’un établissement, selon le ministère de l’Enseignement supérieur.
Si l’on se penche uniquement du côté des lycéens (lesquels représentent environ 70 % des candidats sur la plateforme), ils ont été 92,8 % à recevoir une ou plusieurs propositions. En moyenne, ils ont reçu 5,7 propositions d’admission. En sont-ils satisfaits ? 78 % des lycéens se déclaraient ravis des réponses reçues. Et Mon Master alors ? En 2024, 71 % des candidats ont reçu au moins une proposition d’admission.
L’avis des réseaux sociaux : Mon Master ou l’épreuve du feu
Si l’on en croit l’expérience de plusieurs utilisateurs sur X (ex-Twitter), Mon Master bat Parcoursup à plate couture quand il s’agit de leur laisser un goût amer.
Les étudiants qui sont passés par les deux procédures, d’abord pour décrocher leur bac+3, puis pour poursuivre jusqu’en bac+5, trouvent que Mon Master est beaucoup plus cardio que Parcoursup.
La procédure Parcoursup peut être particulièrement mal vécue lorsqu’il s’agit de sa première expérience dans le monde magique des candidatures pour entrer dans l’enseignement supérieur. On y découvre le fonctionnement des vœux, les attendus des établissements, la sélection…
Devant Mon Master, les candidats retrouvent un système qu’ils connaissent. Pourtant, beaucoup n’abordent pas cette procédure avec plus d’assurance. Il faut dire qu’ils y ont perdu des plumes lors de la première ! Maintenant, ils ont grandi, ils sont passés par trois années minimum de formation post-bac et ils ont plus d’échéances encore qu’avant. En bref, les candidats Mon Master sont éreintés quand ils ouvrent la plateforme.
Pour autant, ils ne déméritent pas. Si autant de pièces leur sont demandées pour Mon Master, c’est bien parce que les formations savent que les candidats les plus motivés sont en mesure de les fournir.
