La Commission des titres d’ingénieurs (CTI) est un organisme indépendant chargé par la loi française depuis 1934 d’évaluer toutes les formations d’ingénieur, de développer leur qualité et de promouvoir le métier d’ingénieur en France et à l’étranger.
La France compte sur son territoire plus de 200 écoles d’ingénieurs, publiques ou privées, qui accueillent chaque année plus de 180 000 étudiants. Leur particularité ? Toutes les formations sont évaluées par la commission, dans le but de leur délivrer le « label CTI ». Les écoles d’ingénieurs françaises disposant de ce label sont donc habilitées à délivrer le titre d’ingénieur diplômé, qui confère le grade de master.
Mais alors, sur quoi se base la CTI pour délivrer son accréditation ? Comment évalue-t-elle les formations ? Qu’apporte ce « label CTI » ? On vous explique tout !
Auditer, contrôler, évaluer : les missions de la CTI
Répondre aux besoins des entreprises : telle est la mission principale des écoles d’ingénieurs, qui forment les professionnels de demain. À l’aide d’un réseau d’experts (dont des élèves ingénieurs), la CTI se déplace au sein des établissements pour les auditer et évaluer leur mode de fonctionnement. Une fois les résultats de son audit en main, elle délivre, ou non, un avis d’accréditation. C’est ce dernier qui donne la possibilité aux écoles d’ingénieurs de délivrer le titre d’ingénieur à leurs diplômés.
La CTI peut également attribuer cette habilitation aux formations des écoles françaises implantées à l’étranger, en vue de l’extension de celles-ci à l’international. Par ailleurs, sous réserve de l’accord des gouvernements concernés, la CTI peut également donner lieu à la reconnaissance, dans l’Hexagone, de formations d’ingénieurs de niveau master dispensées par des établissements étrangers.
De plus, depuis 2020, l’organisme est également chargé d’évaluer les bachelors des écoles d’ingénieurs, dans le but de leur attribuer le grade de licence.
Grâce à ses nombreuses évaluations au fil du temps, la CTI contribue donc au développement continu des formations d’ingénieurs et à leur adaptation aux besoins des entreprises et de la société. Et pour assurer cette constante évolution, le « label CTI » n’est en aucun cas définitif. Il est délivré pour une période allant d’un à cinq ans, ce qui engage les écoles à œuvrer pour le déploiement des formations en ingénierie.
Des formations scrutées à la loupe
Pour bénéficier de ce précieux sésame et être aptes à délivrer le tant convoité titre d’ingénieur à leurs étudiants, les écoles d’ingénieurs doivent répondre à de nombreux critères. Avant de leur attribuer l’accréditation, la CTI s’assure que :
- le diplôme sanctionne un cycle d’études de 10 semestres et 300 crédits ECTS
- l’admission à la formation se fait sur critères exigeants en respectant une procédure structurée (concours, entretien de motivation, etc.)
- les formations d’ingénieurs répondent à une exigence de qualité et s’adaptent aux nouveaux enjeux économiques, internationaux, écologiques, etc.
- les compétences attendues sont acquises en fin de formation et ont été dûment évaluées
- la vie étudiante de l’école est dynamique et engagée sur les questions humanitaires, écologiques ou encore sociétales
- l’école favorise la diversité et l’égalité des chances
- le programme comporte :
- des enseignements fondamentaux permettant l’acquisition de capacités analytiques et de synthèse
- une introduction à la recherche et à l’innovation
- une formation structurée qui respecte les bases du secteur de l’ingénierie
- des professeurs universitaires et intervenants professionnels qui enseignent le métier d’ingénieur et tout ce qui l’entoure
- des modules en alternance, afin que les étudiants gagnent en expérience professionnelle, ce qui facilite leur insertion professionnelle
- des stages en entreprise, dans le cadre de la formation initiale
- une ouverture internationale (maîtrise de langues étrangères, périodes de stages ou d’études à l’étranger, accueil d’étudiants et enseignants-chercheurs étrangers, etc.)
- de bonnes bases en sciences humaines et sociales permettant la prise en compte des enjeux socioculturels par les diplômés tels que la responsabilité sociétale et environnementale, le développement durable, l’éthique, l’organisation du travail, la santé et la sécurité au travail, l’impact du numérique, etc.
- une diversité de modalités pédagogiques
- etc.
Le « label CTI » : gage de reconnaissance et de confiance
La CTI offre une véritable reconnaissance dans le monde professionnel, en France et à l’étranger, de par ses nombreux accords avec certains pays internationaux. Une plus-value pour celles et ceux qui envisagent une carrière à l’international. C’est pourquoi il est indispensable pour les étudiants de suivre leurs études au sein d’une école accréditée CTI, afin que son titre soit reconnu professionnellement.
D’autre part, si les futurs ingénieurs ont un projet de recherche et souhaitent poursuivre jusqu’au doctorat (bac+8) pour réaliser une thèse, un certificat d’ingénierie d’une école non reconnue et non labellisée CTI ne leur délivrera pas le grade de master. Ils seront donc dans l’impossibilité de préparer un doctorat par la suite.
Par ailleurs, il faut savoir que le titre d’ingénieur accrédité par la CTI est équivalent au niveau de Master of Science (MSc) à l’échelle internationale. Les jeunes diplômés peuvent donc envisager une poursuite d’études au sein d’une université mondiale.
En somme, choisir une école d’ingénieurs habilitée par la Commission des titres d’ingénieurs c’est assurer son futur et sa réussite dans le monde de l’ingénierie. Un monde en constante évolution et toujours en quête de nouveaux talents pour répondre aux enjeux de demain !
