La colocation séduit pléthore d’étudiants. Bénéficier d’un logement plus grand pour un loyer moins élevé, l’idée est tentante ! D’autant plus qu’en cette période d’inflation et de précarité, la colocation s’avère être une solution non négligeable pour faire des économies.
Néanmoins, la recherche de la colocation idéale pour son logement étudiant peut se révéler tout aussi difficile. Quand bien même vous en avez déniché une avec d’autres étudiants, jeunes actifs ou bien de parfaits inconnus, il y a des règles spécifiques qu’il faut scrupuleusement respecter. Et la plus importante, c’est le contrat de colocation.
Vous vous interrogez sur le bail adapté à votre colocation étudiante ? On vous résume toutes les informations utiles qu’il faut connaître pour choisir son contrat en coloc’ !
Focus sur le bail dans le cadre d’une colocation étudiante
Par définition, la colocation repose sur une location entre plusieurs personnes qui vivent au sein d’un même toit. Selon la loi, elle est régie par l’article 8-1 du 6 juillet 1989 comme étant « la location d’un même logement par plusieurs locataires, constituant leur résidence principale et formalisée par la conclusion d’un contrat unique ou de plusieurs contrats entre les locataires et le bailleur ».
En France, selon LocService, 50 % des recherches de colocation concernent des étudiants. Si celle-ci s’applique aux grandes métropoles universitaires de l’Hexagone — Paris, Lille, Lyon, Bordeaux — ce mode d’habitation se généralise peu à peu à l’ensemble du pays. Et les raisons qui poussent les étudiants à choisir un logement étudiant en colocation sont variées : loyer exorbitant pour un appartement seul, facteur social pour y faire des rencontres ou encore entraide entre étudiants colocataires qui suivent le même cursus.
Pour s’y installer, il faut obligatoirement que les futurs locataires signent un contrat de location. Bien qu’il existe plusieurs types de colocation, des différences sont notables entre une coloc’ classique et une autre spécifique aux étudiants.
Selon PAP, site d’annonces immobilières de biens de particulier à particulier, le contrat de colocation est sensiblement le même pour un logement vide ou meublé, avec l’ajout d’un bail spécial étudiant de neuf mois, en meublé. Chaque colocataire doit disposer d’une pièce d’une surface minimale de 9 m² et de 20 m3 (ce point ne concerne pas les parties communes). De même, en début de contrat, il est nécessaire d’y inscrire le nom de tous les étudiants dans la partie « le locataire », et chacun d’entre eux devra le signer.
Contrat de colocation : opter pour un bail collectif ou individuel ?
C’est une question qui peut souvent s’avérer épineuse : qui s’occupe du paiement du loyer ? Les étudiants colocataires ont-ils intérêt à choisir un bail individuel ou collectif ? Plusieurs solutions sont envisageables.
Colocation : le contrat unique
Comme son nom l’indique, le contrat unique vise à instaurer un seul et même bail pour tous les colocataires qui doit être signé avec le propriétaire. Il diffère si le logement est non meublé ou s’il est meublé. Le cas échéant, le prix du loyer peut être plus élevé par exemple.
Voici les principaux critères du contrat unique :
- Toute personne qui n’a pas signé ce bail n’est pas considérée comme coloc’ : exit vos amis squatteurs
- Il est obligatoire de faire l’état des lieux en présence de tous les habitants du bien
- Le propriétaire peut vous demander un dépôt de garantie, qui sera restitué au dernier colocataire qui quittera le logement
- Le bailleur peut engager une caution par colocataire ou pour tout le monde : c’est lui qui décide
- L’assurance habitation peut être collective comme individuelle
Colocation : le contrat individuel
Le contrat individuel, quant à lui, permet aux locataires d’un même logement de signer un bail indépendant de ses colocataires avec le propriétaire du bien.
Retrouvez une liste non exhaustive des conditions du bail individuel :
- Pas de contrat type pour un logement meublé ou vide
- Obligation de préciser les modalités du logement, à savoir la chambre individuelle du locataire et les parties communes
- Chaque coloc’ paie sa part du loyer et la somme doit être mentionnée dans chacun des contrats
- Une caution individuelle peut être exigée
- L’assurance habitation doit être souscrite de façon individuelle
Colocation : le bail avec clause de solidarité
Quid de la cause de solidarité ? C’est un bail de prévention en cas d’impayés de loyer. Si tous les colocataires d’un même foyer doivent payer leur part, il peut arriver qu’un des colocs ne puisse assumer.
Elle indique que quand cela arrive, les colocataires doivent être solidaires entre eux et s’arranger pour aider un des habitants en difficulté. Sans cette clause, tous les locataires sont responsables si l’un d’entre eux ne peut pas payer le loyer.
Grâce à ce document, le bailleur est protégé, mais les colocataires aussi, notamment quand un d’eux s’en va et qu’il n’est pas tout de suite remplacé. En cas de départ et que la personne ne paye pas une dernière fois sa part, la clause de solidarité permet de maintenir le loyer à son montant habituel et désolidarise les autres colocataires. Le locataire sortant est donc l’unique responsable de son impayé.
La colocation intergénérationnelle : une alternative qui a le vent en poupe
Si de nombreux étudiants se dirigent, depuis plusieurs années, vers une location de chambre chez l’habitant pour réaliser des économies, d’autres se prêtent au jeu de la colocation intergénérationnelle. Ces apprentis, étudiants et jeunes actifs de moins de 30 ans, partagent un logement avec une personne âgée, afin de bénéficier d’un loyer réduit.
Un concept en vogue qui comporte de nombreux avantages : en plus de payer un loyer à prix cassé, certains jeunes sont totalement pris en charge et réalisent des tâches en contrepartie de l’hébergement : cela peut être de la préparation de repas, du ménage, du jardinage ou de l’aide particulière aux personnes âgées. En échange de cela, vous pouvez obtenir une exonération, partielle ou complète, des charges de votre foyer !
Au-delà de ce mode d’habitation atypique, la colocation intergénérationnelle vise à répondre aux problématiques du manque de logement, notamment dans les grandes villes, où trouver son nid est souvent complexe.
