Logement étudiant : nos conseils pour faire des économies d'énergie, d'eau et d'argent

La vie étudiante n’est pas toujours simple. Il faut savoir gérer de nouvelles dépenses, surtout lorsqu’on quitte le nid parental pour s’installer dans un logement étudiant. Et qui dit logement, dit factures. Voici quelques astuces pour gérer au mieux vos dépenses d’eau et d’électricité !
Mis à jour le / Publié en août 2022
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Inflation, hausse des prix de l’énergie et des denrées : pas facile de joindre les deux bouts lorsqu’on est étudiant, que les factures s’accumulent et augmentent de manière considérable.

Si un certain nombre d’aides vous permettent, en tant qu’étudiant, d’amortir les dépenses, toujours est-il qu’accumuler les astuces pour éviter d’être trop dans le rouge à la fin du mois reste vital ! On vous donne quelques infos pour faire des économies d’eau, d’énergie et surtout d’argent, et en passant, quelques petits gestes pour l’environnement.

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Comment réduire la consommation d’énergie de son logement étudiant ?

Vous l’entendez encore résonner dans votre tête : la voix de vos parents répétant, à chaque oubli, la phrase assassine : « C’est pas Versailles ici ! ». On se doute donc bien qu’éteindre la lumière en sortant d’une pièce est probablement pour vous une habitude de très longue date !

Mais c’est avec une multitude de petits gestes de ce type qu’on peut réduire ses dépenses, notamment lorsqu’il est l’heure de faire les comptes en fin d’année. Voici donc comment gratter quelques euros sur vos factures d’électricité !

Coupez et débranchez vos appareils en veille

C’est probablement l’astuce la plus connue lorsqu’il s’agit d’économiser de l’énergie, mais ça ne coûte rien de le rappeler ! Si le règlement européen a permis de limiter la consommation de certains appareils lors de leur veille (0,5 W environ), ceux qui sont connectés à des réseaux de données ou à internet consomment encore jusqu’à 2 W. Couper ses appareils en veille reste donc encore l’un des premiers réflexes à adopter si vous voulez partir en croisade contre les grosses factures d’électricité.

Éteindre les écrans d’ordinateur, débrancher les chargeurs de téléphone, les consoles de jeu, votre box internet, mais aussi les petits appareils de la cuisine comme les grille-pains ou les machines à café (sauf lorsque vous en buvez nuit et jour en période d’examens, bien sûr) : autant de petits réflexes à adopter la nuit ou en cas d’absence, qui permettent d’économiser environ 10 % de votre facture d’électricité (si on exclut le chauffage).

Et pour optimiser ces gestes quotidiens, optez pour des multiprises avec interrupteurs, aussi appelées coupe-veilles, qui permettent, comme leur nom l’indique, de couper la veille de l’ensemble de vos appareils en un seul geste.

Limitez la taille de vos écrans

Une télé de 85 pouces dans un logement de 25 mètres carrés ? Pourquoi pas si ça vous fait plaisir, mais cela risque de provoquer un retour de flamme pour votre budget. En effet, la taille des écrans joue considérablement dans la consommation d’énergie.

Si la plupart des moins de 30 ans ont abandonné le téléviseur, notez que la règle vaut aussi pour les écrans de PC. Télévision ou écran, réduire leur luminosité fait par ailleurs baisser leur consommation. En la réduisant ne serait-ce que légèrement, vous pouvez faire l’économie de près de 15 % d’énergie !

Cuisinez malin

Coquillettes, tagliatelles, fusillis, macaronis : mangez vos pâtes à toutes les sauces tant que vous économisez de l’énergie pendant leur cuisson !

Voici quelques astuces pratiques pour faire des économies quand vous cuisinez :

  • Pour faire chauffer l’eau, utilisez plutôt une bouilloire à la place de la casserole, si c’est possible.
  • Pour maintenir la chaleur pendant la cuisson, n’oubliez pas de laisser le couvercle au-dessus de la casserole pour empêcher la chaleur de s’échapper.
  • Pour la cuisson de vos légumes, récupérez la cocotte-minute de mamie : elle est 60 % plus économique que d’autres modes de cuisson.
  • Exploitez la chaleur de vos plaques chauffantes jusqu’au bout, notamment lorsqu’elles viennent d’être éteintes.
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Four, plaques et réfrigérateur : disposez-les en fonction de l’écart de température

Adepte de Feng Shui ou non, vous apprendrez que la disposition des meubles et appareils dans la maison peut non seulement avoir une influence sur le moral, mais aussi sur votre consommation d’énergie.

Eh oui ! La consommation de votre frigo, par exemple, dépend directement de l’écart de température avec l’extérieur. Positionnez une source de chaleur à proximité, comme un four ou des plaques chauffantes, et vous provoquerez donc une hausse de sa consommation. C’est pourquoi il est toujours préférable, malgré les options limitées que vous pouvez avoir, de l’éloigner de toute source de chaleur. Si vous avez l’embarras du choix, privilégiez également les pièces moins chauffées ou les coins un peu plus frais.

Le réfrigérateur évacue également mieux la chaleur si vous ne le collez pas au mur. En laissant un espace d’environ 10 centimètres à l’arrière, vous économiserez encore un peu plus d’énergie. Enfin, si votre frigo dispose d’un congélateur intégré, pensez à le dégivrer régulièrement. Vous pourrez gagner environ 30 euros par an en entretenant votre appareil combiné de cette manière.

Isolez votre logement avec des techniques simples

Autant dire que l’isolation sonore et thermique n’est pas souvent au rendez-vous dans un logement étudiant, notamment en Île-de-France. Si votre appartement est une véritable passoire thermique, vous ne pouvez malheureusement pas y faire grand-chose (sauf en passant par le propriétaire), mais quelques petites habitudes peuvent vous permettre de garder la chaleur un peu plus longtemps à l’intérieur. Par exemple, l’hiver, vous pouvez bloquer simplement les entrées d’air froid, comme en mettant des boudins en bas des portes, notamment celle de l’entrée. Mais attention : ne bloquez surtout pas les ventilations, cela est très dangereux !

Si vos fenêtres font entrer le froid en hiver et la chaleur en été, investissez dans des rideaux thermiques. Certains matériaux, comme le carton, le papier journal et l’aluminium peuvent être utiles pour lutter contre les filets d’air froid le long de vos fenêtres, bien qu’elles puissent être inesthétiques. Mais on ne sait jamais : l’esprit MacGyver peut habiter n’importe qui lorsque les temps sont durs.

Lave-linge et lave-vaisselle : privilégiez le programme éco

Si vous êtes l’heureux propriétaire d’un lave-linge et, comble du luxe pour un étudiant, également d’un lave-vaisselle, gardez en tête que le chauffage de l’eau peut jouer en votre défaveur (tout comme en votre faveur). Pour éviter les mauvaises surprises, pensez à privilégier le lavage éco sur les machines les plus récentes.

Sinon, vous pourrez vous permettre de laver régulièrement votre linge à 30 degrés, voire 40 pour tout ce qui est de l’ordre de la lingerie. De fait, il n’est pas nécessaire de lancer des machines à des températures spectaculaires, sauf si vous avez accumulé tâches et salissures en tous genres après une journée d’intégration particulièrement animée ou des soirées étudiantes un peu trop arrosées… C’est écologique, économique, et en plus, votre linge subira un peu moins les effets de l’usure (sans parler du fait qu’il déteindra moins vite).

Vous faites partie des étudiants encore plus chanceux qui disposent d’un lave-linge séchant ? En vérité, il vaudrait mieux limiter son usage… Tout comme pour les veilles d’appareils électriques, beaucoup d’efforts ont été faits par les constructeurs sur leur consommation, mais ils restent toujours très énergivores. Cela peut paraître compliqué de s’en passer quand on dispose de très peu de surface dans son logement et qu’on a peur que nos sous-vêtements qui sèchent à la fenêtre tombent chez le voisin du dessous, mais il faut malheureusement faire un choix pour limiter ses dépenses !

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Régulez la température de l’eau

Outre l’électroménager, rappelez-vous que l’eau courante est la plupart du temps chauffée grâce à l’électricité (en fonction du chauffe-eau dont vous disposez). On vous rassure : inutile de vous mettre aux douches froides, sauf pour les périodes de canicule ou pour les plus coriaces. Une simple attention régulière à votre consommation peut réduire les dépenses, par exemple en lavant vos légumes à l’eau froide (à condition de cuisiner quotidiennement).

Appareils électroménagers vieillissants ? Faites place au neuf !

Comme beaucoup d’oisillons qui quittent leur nid, vous avez probablement hérité de vieux meubles et appareils de vos parents ou de vos amis afin de vous dépanner. Si les meubles sont toujours utiles, les appareils électroménagers, quant à eux, peuvent faire office de cadeaux empoisonnés.

En effet, si certains d’entre eux souffrent moins de l’obsolescence programmée que les appareils les plus récents, ils peuvent aussi consommer davantage d’eau et d’énergie. Attention donc à vous informer sur la consommation du vieux lave-linge de 13 ans d’âge de maman avant de l’accepter en donation.

Si vous ne détestez pas trop les maths, faire une petite comparaison avec une machine à l’étiquette énergie A+++ vous permettra d’établir un petit calcul sur l’année, en prenant en compte la capacité de charge. Vous pouvez également appliquer ce conseil pour les frigos ou les lave-vaisselles. Bref, tout n’était pas mieux avant et il est parfois plus économe sur le long terme de racheter une machine plutôt que de faire de la récup’ !

Et si vous étiez déjà décidé à faire un nouvel achat, faites toujours attention à l’étiquette énergie ! Le diable est dans les détails et surtout dans le nombre de « + » sur les étiquettes. En moyenne, un appareil étiqueté A+++ consomme entre 20 % et 50 % d’énergie en moins que les appareils A+. Enfin, l’étiquette énergie indique également la durée moyenne du programme économique, mais aussi la consommation d’eau par cycle, pour ceux qui luttent contre le gaspillage de l’eau courante !


Comment économiser de l’eau dans son logement étudiant ?

Tout comme pour l’électricité, certaines leçons de morale pour économiser l’eau sont vues et revues, comme le fait de ne pas laisser couler l’eau quand on se brosse les dents. Tout comme pour l’électricité, de nombreuses petites habitudes peuvent être intégrées au quotidien pour gratouiller quelques mètres cubes d’eau, pour des économies avec effet boule de neige.

Optimisez le lavage de vos vêtements et de la vaisselle

Vous avez tendance à lancer des petites machines ? Une erreur qui peut coûter cher au fil du temps. Pour économiser de l’eau, de l’argent et préserver mère nature, tentez de remplir le plus possible votre machine à laver et votre lave-vaisselle (bien sûr, sans exagérer).

Si vous n’avez qu’un lavabo dans la cuisine pour faire la vaisselle, évitez la fâcheuse tendance à laisser couler l’eau en continu. En moyenne, une vaisselle consomme environ 40 litres d’eau, mais en étant très précautionneux, vous pouvez la faire baisser jusqu’à 10 litres. Il va donc sans dire que remplir le ou les bacs de l’évier est plus raisonnable.

Si le manque de place vous en empêche, utilisez des techniques économiques. Par exemple, lavez l’ensemble de votre vaisselle dans un même tas, puis passez au rinçage général avec un léger filet d’eau en deuxième étape.

Faites de votre douche un rituel économique en quelques gestes

Nous savons presque tous que la douche est bien plus économique que le bain. Mais il existe également quelques méthodes pour faire encore plus d’économies d’eau, outre de se doucher en deux minutes top chrono (pratique en théorie efficace, mais parfois déprimante dans les faits).

En achetant tout simplement un pommeau de douche économique, vous pouvez drastiquement réduire votre consommation, sans rogner sur votre confort. Un pommeau économique consomme en moyenne 60 litres, contre entre 100 et 150 litres pour un pommeau lambda.

Si vous n’êtes pas du genre frileux en hiver et que l’idée d’économiser 90 litres par an (soit près de 150 euros) vous réchauffe le cœur, coupez tout simplement l’eau lorsque vous vous savonnez.

Enfin, du côté des toilettes, vous pouvez placer une ou deux bouteilles d’eau remplies dans la cuve de remplissage pour diminuer son volume et limiter la consommation d’eau à chaque fois que vous tirez la chasse.

La récup’ d’eau si vous avez la main verte (ou pas)

Vous vivez dans 18 mètres carrés, mais vous cohabitez avec 8 succulentes et 5 fleurs en pot ? Si vous avez la main verte, mais peu de moyens, pensez à récupérer l’eau perdue dans certaines circonstances quotidiennes, typiquement lorsque vous rincez vos légumes (si vous êtes du genre à cuisiner) ou lorsque vous attendez que l’eau chauffe au début de vos douches. Si vous avez un petit balcon, vous pouvez aussi récolter un peu d’eau de pluie avec une bouteille ou un petit bidon.

j’me vois dej dans un p’tit appart étudiant avec ma p’tite déco mes petites plantes et mes poisson or j’ai pas encore réviser le bac donc bon

— lucifer (@qtnlcfr) April 21, 2019


Comment économiser de l’argent en consommant autant ?

Vous avez déjà accumulé toutes les techniques d’économie d’eau et d’énergie imaginables ? Si votre logement et votre quotidien sont optimisés à la perfection pour ne gaspiller ni un watt, ni une goutte de trop, certains moments de la journée (ou plutôt de la nuit) sont plus appropriés si vous voulez encore réduire vos dépenses.

Effectivement, certains fournisseurs d’énergie proposent des tarifs pour les heures creuses. Le principe ? Bénéficier de tarifs préférentiels en consommant de l’énergie sur des plages horaires spécifiques, où la consommation globale est moins forte. En fonction de la zone où vous habitez (commune et secteurs dans chaque commune), ces créneaux seront différents. Le plus souvent, ces plages horaires se situent entre 22 h et 6 h ou entre minuit et 8 h. À noter qu’elles peuvent aussi être discontinues, par exemple valoir entre 22 h et 23 h, puis entre minuit et 2 h du matin.

Ce tarif peut donc être avantageux pour les oiseaux de nuit ou pour ceux qui ne sont pas dérangés par l’idée d’adapter leur rythme à un créneau spécifique. Si vous êtes tenté par l’idée des heures creuses, réfléchissez tout de même avant de vous lancer. Le revers de la médaille est que le coût est 10 % plus élevé sur les heures pleines avec ce type de tarif. On estime ainsi qu’il est nécessaire de consommer au moins 35 % de son énergie en heures creuses pour que cela soit rentable. Il faut également disposer d’un certain nombre d’appareils programmables sur les heures en question, comme un lave-linge, un lave-vaisselle, un ballon d’eau chaude, etc.

Les tarifs heures creuses ne sont pas toujours adaptés au statut étudiant et d’autres propositions peuvent être plus adaptées aux petits logements dans ce cadre. En somme, calculez bien votre coup en fonction de votre situation et n’hésitez pas à comparer les différentes offres ! Notez que vous pouvez changer de fournisseur à n’importe quel moment de l’année.

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