71 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans n’utilisent pas systématiquement de préservatif lors des rapports sexuels. C’est ce que révèle une étude réalisée en 2023 par l’Ifop, en partenariat avec Sidaction. Parmi les raisons qui les poussent à ne pas opter pour ce moyen de contraception et de protection des IST, 6 répondants sur 10 déclarent avoir confiance en son ou ses partenaires. Ils sont 42 % à avoir un test de dépistage à l’appui.
« Mon test IST » : le dépistage de 4 IST et du VIH gratuit pour les moins de 26 ans en laboratoire
Afin d’élargir le dépistage du VIH et des IST à cette population particulièrement exposée à des comportements à risques, le gouvernement a déployé la mesure « mon test IST ». L’objectif : renforcer la prévention de ces infections. Concrètement, depuis le 1er septembre 2024, l’accès aux dépistages de 4 IST : l’hépatite B, la syphilis, l’infection par chlamydia et la gonorrhée, et du VIH est gratuit, sans avance de frais, à la demande des individus de moins de 26 ans, sans ordonnance et sans rendez-vous, dans tous les laboratoires de biologie médicale. À noter que pour le VIH en particulier, le dépistage dans le cadre de « mon test IST » est gratuit pour tous, sans condition d’âge.
Quid des protections périodiques réutilisables remboursées ?
Si la santé sexuelle est un sujet primordial pour tous, le sujet de la précarité menstruelle vient s’ajouter au quotidien de beaucoup d’autres personnes. Selon une enquête publiée en 2021 par les associations étudiantes FAGE, ANESF et AFEP, un tiers des étudiants estiment avoir besoin d’une aide financière pour financer leurs protections périodiques.
La loi du 26 décembre 2023 de financement de la sécurité sociale pour 2024 prévoyait la gratuité des protections hygiéniques réutilisables, en pharmacie et sous conditions :
- Être âgé de moins de 26 ans
- Ou bénéficier de la protection complémentaire santé solidaire (C2S)
Dans le détail, la prise en charge serait à hauteur de 100 % pour les bénéficiaires de la C2S et à hauteur de 60 % pour les personnes de moins de 26 ans. Le site officiel de l’administration française indique que « les 40 % restants sont dans la majorité des cas compensés par les organismes complémentaires ».
Seulement voilà, le dispositif prévu initialement à la date du 1ᵉʳ septembre 2024 n’a depuis pas fait l’objet d’une nouvelle communication de la part du gouvernement. Une liste des produits de protection concernés devait également être précisée. Il faudra attendre encore un peu pour cette mesure. Toutefois, de nombreux campus mettent à disposition des serviettes et tampons pour faciliter le quotidien de leurs étudiants menstrués.