Étudiant : comment se dépister ? Où trouver des centres ?

Les études, les stages, les petits boulots… oui ! Mais être jeune, c’est aussi faire des rencontres. Afin qu’elles se passent bien et que ni toi ni ton partenaire ne soyez mis en danger, pensez à vous faire dépister ! Prendre du bon temps, c’est bien, mais le faire avec l’esprit tranquille, c’est mieux !

Les infections sexuellement transmissibles (IST) se transmettent facilement et souvent avec une absence de symptôme. Si beaucoup peuvent être soignées, elles peuvent aussi avoir des conséquences graves sur la santé, surtout si elles ne sont pas traitées rapidement. Hépatites, gonocoques, chlamydiae, herpès, syphilis, condylomes génitaux, VIH : elles sont nombreuses, mais une seule consultation peut suffire à toutes les identifier.

Quand se faire dépister ?

Les IST peuvent être contractées sans crier gare, qu’il y ait pénétration ou non. Bien sûr, le préservatif reste le meilleur moyen de s’en protéger. Cependant, un échange oral ou de simples caresses intimes peuvent constituer un risque. Chacun, homme ou femme, homosexuel comme hétérosexuel, est concerné.

➡️ Il est primordial de procéder à un dépistage dès lors que tu présentes l’un des symptômes suivants :

Des écoulements jaunes du vagin, du pénis ou de l’anus

L’apparition de boutons sur les parties intimes

Des brûlures et des démangeaisons dans ces zones

Des douleurs au bas du ventre ou lorsque vous urinez

D’autres signes peuvent révéler la présence d’une IST comme la fièvre, la peau qui jaunit ou des douleurs au niveau des articulations.

💡 Certains de ces symptômes peuvent être liés à d’autres pathologies. Par exemple, la mycose vaginale se caractérise aussi par des démangeaisons, pourtant ce n’est pas une IST. Attention tout de même, il s’agit bien d’une infection des organes génitaux et elle mérite d’être examinée, sinon traitée médicalement.

Les IST ne présentent pas toujours de signes visibles. C’est pour cette raison qu’il ne faut pas attendre l’apparition de symptômes pour se faire dépister.

🔎 Plusieurs situations rendent le dépistage d’IST fort recommandé. En voici les principales :

Tu as eu un rapport sexuel non protégé

Tu as plusieurs partenaires sexuels

Tu as changé récemment de partenaire sexuel

Tu veux arrêter le préservatif avec un nouveau partenaire

Un de tes partenaires est diagnostiqué avec une IST

Certains cas de figure présentent des risques supplémentaires comme les rapports anaux ou les agressions sexuelles. Souvent violentes, ces dernières peuvent provoquer des lésions, lesquelles augmentent les risques d’infection. Pendant une grossesse, avant de commencer une contraception ou avant une interruption volontaire de grossesse (IVG) : ce sont aussi des moments favorables pour un dépistage.

Si tu as plusieurs partenaires sexuels dans l’année, il est recommandé d’en réaliser un tous les 3 mois. À noter également que certaines IST ne sont détectables que 2 à 6, voire 12 semaines après l’exposition.

☎️ Quels numéros appeler ?

0800 05 95 95 — SOS viols

Il s’agit d’un numéro gratuit et anonyme destiné aux femmes victimes de viol ou d’agressions sexuelles. Peuvent également être fournies des informations relatives aux différentes démarches judiciaires.

0 800 08 11 11 — Sexualité/Contraception/IVG

C’est le numéro vert dédié à toutes les questions sur la sexualité, la prévention, la contraception et l’IVG.

0 800 840 800 — Sida -info-service

Ce numéro gratuit permet d’obtenir des réponses à toutes les questions liées au VIH, comme la prévention, le dépistage, la transmission, les symptômes, etc.

Où se faire dépister ?

Il existe plusieurs moyens de se faire dépister. Le dépistage peut être prescrit par un médecin généraliste, un gynécologue, une sage-femme ou un dermatologue, à ta demande ou selon leur expertise. N’hésite pas à demander une prescription pour un dépistage complet. Ensuite, rendez-vous dans un laboratoire d’analyses, avec ton ordonnance, ta carte vitale et ta mutuelle.

À noter que le test de dépistage du VIH est gratuit dans tous les laboratoires, sans ordonnance, sans avance de frais et sans limite d’âge. Pour les autres IST, sans ordonnance et si tu as plus de 26 ans, le dépistage n’est pas remboursé en laboratoire. Les prix varient généralement entre 5 et 40 euros.

➡️Le dispositif « mon test IST » permet aux moins de 26 ans de procéder aux tests de 4 IST et du VIH (hépatite B, syphilis, gonorrhée et chlamydiose), gratuitement, sans rendez-vous ni ordonnance, dans les laboratoires de biologie médicale, y compris ceux situés dans les établissements de santé.

🔎 D’autres établissements effectuent des dépistages gratuits d’IST et du VIH, sans ordonnance et avec ou sans rendez-vous. C’est le cas des centres suivants :

Les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic CeGIDD

Les centres de planification et d’éducation familiale CPEF, devenus les centres de santé sexuelle

Certains établissements d’enseignement supérieur proposent également des dépistages gratuits et anonymes, toute l’année ou de façon plus ponctuelle. Pour plus d’informations, rapproche-toi du service de santé étudiante de ton école ou université.

Comment se passe un dépistage ?

Lors d’une consultation de dépistage, plusieurs types d’examens peuvent être réalisés. Pour un dépistage complet, voici les examens les plus courants :

Une prise de sang pour identifier le VIH, l’hépatite B et la syphilis

Un test urinaire pour détecter la gonorrhée et la chlamydia

Ou un prélèvement ou autoprélèvement à l’entrée du vagin, sur le bout du pénis, dans l’anus ou dans la bouche, également pour la gonorrhée et la chlamydia

Le professionnel de santé qui te prend en charge peut aussi être amené à examiner tes parties intimes pour constater d’éventuelles traces d’herpès ou de verrues génitales. Ce dernier peut aussi te poser des questions sur ta vie sexuelle afin de cibler davantage les facteurs de risque. Par exemple, ça peut être la date de ton dernier rapport non protégé, ton nombre de partenaires depuis le dernier test ou les types de rapport que tu as eu.

Zoom sur le dépistage du VIH

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) fait partie des IST. Si une infection de VIH n’est pas traitée, elle évolue vers la maladie du SIDA (Syndrome d’immunodéficience acquise).

Aujourd’hui, il existe des traitements qui permettent au VIH de ne pas évoluer en SIDA, à condition qu’il soit diagnostiqué à temps et que la personne séropositive prenne correctement son traitement. Dans ces conditions, elle peut vivre avec le VIH ! Plus encore, dès lors que sa charge virale devient indétectable, le risque de transmettre le virus lors de rapports sexuels diminue drastiquement.

➡️ Il existe plusieurs modes de dépistage pour détecter le VIH. Il y a la traditionnelle prise de sang, gratuite et sans ordonnance, en laboratoire ou dans un CeGIDD.

➡️ Le Trod est une autre méthode. Avec le test rapide d’orientation diagnostique du VIH, une goutte de sang vous est prélevée au bout du doigt. Rendez-vous dans un CeGIDD, dans certaines associations de lutte contre le VIH ou même sur ton campus ! Résultats en 20 ou 30 minutes garantis. Si le test est positif, il devra être confirmé par un test sanguin en laboratoire.

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Que se passe-t-il en cas de résultats positifs ?

En cas de résultats positifs, ces derniers sont envoyés à ton médecin traitant. Lors d’une consultation, il pourra t’expliquer plus en détail les résultats et surtout te prescrire un traitement adapté : une pommade, un antibiotique ou des ovules, par exemple.

Si tu te rends dans un CeGIDD et que le professionnel de santé considère que tu as bien une IST, il pourra te fournir les médicaments directement, avant même les résultats des tests. Cela peut arriver s’il constate un symptôme phare ou si tu as la preuve que ton dernier partenaire est infecté.

🚨 La syphilis, la gonorrhée, la chlamydiose et la trichomonase sont guérissables. L’hépatite B, l’herpès, le VIH et le papillomavirus humain, en revanche, ne le sont pas. À noter également qu’il existe un vaccin contre le papillomavirus et l’hépatite B.

💡Incurable ne signifie pas sans traitement

On l’a vu pour le VIH. Il ne se guérit pas, mais avec un traitement, il ne s’aggrave pas en SIDA. Il en est de même pour l’herpès. Avec un traitement, les récidives de poussées de boutons ou lésions peuvent réduire dans le temps et en intensité.

Si tes résultats sont positifs, n’oublie pas d’en informer tes partenaires pour qu’eux aussi se dépistent ! Le mieux est de les tenir informés dès que tu constates un symptôme caractéristique d’une IST.

Pour réduire au maximum les chances de contracter une IST, sors couvert ! Procède également à des dépistages réguliers. Ils sont la clé pour préserver ta santé et celle des gens qui comptent pour toi.