Certaines de ses propositions concerneront directement les jeunes en 2024. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024 du gouvernement est examiné cette semaine à l'Assemblée nationale. Un texte qui devrait rapidement être adopté, puisque la Première ministre Elisabeth Borne a déclenché l'article 49.3 de la Constitution pour son adoption, mercredi 25 octobre.
L’objectif principal de cette loi, décriée par les oppositions, est l’économie de 3,5 milliards d’euros sur les dépenses de Santé en 2024, après des années d’augmentation de celles-ci, aggravées par la crise du Covid-19. Parmi ses propositions, le texte comprend des mesures concrètes pour les moins de 26 ans. On fait le point.
14eme 49.3 depuis 1 an
Sur le budget de la Sécu. Quel échec encore ! pic.twitter.com/ugcW0F3tKx
— Jérôme Guedj (@JeromeGuedj) October 25, 2023
Tous les préservatifs gratuits pour les moins de 26 ans
S’il est adopté tel quel à l’Assemblée, le PLFSS permettra la délivrance en pharmacie de préservatifs aux jeunes de moins de 26 ans. Ceux-ci seront pris en charge à 100% par l’Assurance maladie.
Cette mesure, promesse du président de la République, Emmanuel Macron en 2022, s’applique déjà depuis janvier 2023, mais pour deux marques de préservatifs seulement : celles de "Eden - Marjorelle" et "Sortez couverts". Avec cette loi, elle s'étendra à toutes les marques de préservatifs en vente dans les officines. A noter qu’un amendement prévoit que les préservatifs féminins soient inclus dans ce dispositif.
Certaines protections menstruelles remboursées
Pour les femmes de moins de 26 ans, le texte de loi prévoit également le remboursement partiel des protections menstruelles réutilisables. Une mesure destinée à lutter contre la précarité menstruelle. Dans le détail, la Sécurité sociale prendra en charge 60% du prix des coupes menstruelles et des culottes de règles. Le reste pourra être remboursé par une mutuelle.
Cette aide devrait s’appliquer en outre aux bénéficiaires de la complémentaire santé C2S, une assurance maladie complémentaire pour les personnes aux ressources modestes, sans limite d’âge. Selon le ministère de l’Economie et des Finances, cette mesure pourrait “concerner 6,7 millions de personnes en 2024”.
Lutte contre le papillomavirus dès le collège
Depuis octobre 2023, les collèges proposent une vaccination gratuite et non obligatoire contre les infections liées au papillomavirus (HPV). Cela s’adresse à tous les élèves de cinquième, filles et garçons, sous réserve d’accord parental.
Le PLFSS permettra le financement de cette campagne nationale, annoncée par le chef de l’Etat en février 2023. Elle vise à améliorer la couverture vaccinale contre cette maladie à l’origine de cancers du col de l’utérus.