Les étudiants et la police : unis contre le Crous ?

Quand les policiers se mettent dans la peau des étudiants… Les forces de l’ordre dédiées à l’olympisme sont logées provisoirement dans des résidences universitaires à Paris. Tandis que les étudiants réclament depuis plusieurs années la rénovation de ces locaux, certains policiers ont pu constater l'étendue des dégâts et obtenir réparation rapidement.
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© Adobe Stock / konstantant

35 000 : c’est le nombre de policiers et gendarmes déployés dans la capitale cet été. C’est un dispositif d’envergure, à la mesure de l’effervescence sans précédent que va connaître Paris ces prochains jours.  

Plusieurs agents des forces de l’ordre ne sont pas originaires d’Île-de-France et doivent être logés, au même titre que d’autres agents publics, volontaires et partenaires mobilisés. À cet effet, pas moins de 12 résidences universitaires Crous de la région francilienne ont été libérées pour accueillir ces équipes. Au total, plus de 3 000 étudiants ont vu leur logis réquisitionné. 

« Des conditions d’hébergement inacceptables » pour les policiers mobilisés

Depuis le début du mois de juillet, le personnel olympique commence à poser bagage dans ces locaux mis à leur disposition. Le 13 juillet, le syndicat de police Un1té s’est exprimé sur X (ex-Twitter) pour dénoncer « des conditions d’hébergement inacceptables » dans la résidence Crous des Poissonniers, située dans le 18ᵉ arrondissement de Paris. Vidéo à l’appui, les locaux présentent des traces de moisissure et comptent la présence d’insectes rampants. 

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Dans plusieurs tweets, le syndicat annonce avoir saisi l’académie de Police pour trouver des solutions. Suite à ces différentes saisines, « une délégation de l’unité de coordination des grands évènements » s’est rendue sur place, toujours selon le compte d’Un1té. Une indignation musclée qui s’est avérée fructueuse, puisque les policiers concernés auraient obtenu des équipes de ménages et de désinfection, et un plombier rendus « immédiatement » sur place, ainsi que la « possibilité de relogement en grande couronne pour ceux qui le veulent. »

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Une logique du « deux poids, deux mesures » dénoncée

La levée de boucliers des forces de l’ordre a vite été entendue et des solutions rapidement trouvées. Cette situation a tantôt été perçue avec ironie par plusieurs membres de la communauté estudiantine ou alors, les a inspirés à envisager de meilleures conditions, pour eux, dans les logements Crous. 

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Peut-on raisonnablement rêver d’une union entre étudiants et forces de l’ordre pour de meilleurs logements universitaires ?  

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Beaucoup critiquent également le double standard appliqué.

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 D’autres font aussi référence aux mobilisations étudiantes pour de meilleures conditions de logement auxquelles les forces de l’ordre ont pu se confronter.

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De fait, depuis plusieurs années déjà et aux quatre coins de la France, les étudiants n’ont de cesse de signaler les problèmes qui pullulent dans leurs résidences universitaires : humidité, nuisibles, mauvaise insonorisation, absence de chauffage, etc. Une enquête de l’Union étudiante chiffrait à 1,5 million le nombre de jeunes mal logés dans l’Hexagone, soit plus d’un étudiant sur deux, en novembre dernier.

L’année dernière, le gouvernement avait annoncé la rénovation de plus de 12 000 logements étudiants vétustes d’ici à 2027, soit la fin du quinquennat. À côté de cela, la création de 35 000 nouveaux logements « abordables » avait été également annoncée. En attendant, les étudiants sont aux prises avec une crise du logement sans précédent, laquelle touche de plein fouet la capitale. Pour l’heure, les forces de l’ordre semblent avoir remporté la course de visibilité. La communauté estudiantine concourt encore.

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