C’est officiel : la France a un nouveau Premier ministre. Ce jeudi 5 septembre, Emmanuel Macron a nommé Michel Barnier (LR) à Matignon, près de 50 jours après les élections législatives anticipées. Une nomination qui ne fait pas l’unanimité, notamment pour le Nouveau Front populaire qui est arrivé en tête du scrutin.
Michel Barnier, Premier ministre : quelles études a-t-il suivies ?
Dans un communiqué, la Conférence des Directeurs des Écoles Françaises d’ingénieurs (CDEFI) a pris connaissance de la nomination du nouveau Premier ministre. Tandis que les directeurs des écoles d’ingé de l’Hexagone adressent à Michel Barnier tous leurs vœux de réussite, ils demandent au nouveau gouvernement de faire de la recherche et du supérieur « une ambition autant qu’une priorité ».
La CDEFI adresse ses vœux de réussite au nouveau #PremierMinistre et rappelle l'importance d'une politique d'#enseignementsupérieur et de #recherche ambitieuse avec un ministère de plein exercice.
5 axes d'actions sont déterminants 👉https://t.co/9GNQviygoupic.twitter.com/ZEk9KOBvYx
— CDEFI (@Cdefi) September 6, 2024
Une politique « ambitieuse » pour l’enseignement supérieur
Après presque 50 jours sans véritable gouvernement, la CDEFI a souhaité rappeler l’importance pour le pays de « se doter d’une politique de recherche et d’enseignement supérieur ambitieuse ». Selon les directeurs, il est nécessaire pour les acteurs du supérieur « d’innover, de se réindustrialiser et de réussir sa transition écologique ».
Pour ce faire, les responsables politiques devront, d’après la CDEFI, « renforcer significativement le soutien aux établissements », en citant évidemment les écoles d’ingénieurs. Pour rappel, l’ancien ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avait annoncé début 2024 des coupes budgétaires face au déficit du pays. Le budget alloué au ministère de l’Enseignement supérieur avait été raboté de plus de 900 millions d’euros.
Ainsi, prioriser l’enseignement supérieur et les écoles d’ingénieurs est, pour ces directeurs, une « condition nécessaire de la souveraineté et de la prospérité du pays, et de la qualité de vie des Français ».
La CDEFI dresse 5 plans d’action pour le nouveau gouvernement
Dans son communiqué, la CDEFI a identifié 5 axes prioritaires dont devra se saisir le futur gouvernement de Michel Barnier. Les voici :
- Élever le niveau de tous les élèves en mathématiques et en sciences : cela passe par un renforcement de la formation dans les enseignements dès l’école primaire, une politique ambitieuse notamment sur l’égalité des chances et la lutte contre les stéréotypes.
- Augmenter le nombre d’ingénieurs et garantir la qualité des formations : la CDEFI rappelle le manque de diplômés ingénieurs — de 15 000 par an — et souhaite combler ce déficit pour « répondre aux besoins de l’économie française ».
- Améliorer la visibilité de l’enseignement supérieur français à l’international : la CDEFI souhaite renforcer l’attractivité des établissements de l’Hexagone « dans la réussite des grandes écoles françaises dans les classements thématiques et fixer des objectifs ambitieux sur les enjeux actuels ».
- Développer l’autonomie des établissements : cela passe par des réflexions sur l’autonomie des universités et des écoles pour « rayonner à l’international et renforcer leur efficacité ».
- Renforcer le rôle des universités et des grandes écoles françaises dans la programmation de la recherche : il s’agit, sur ce point, de s’inspirer des pays où cela fonctionne.
Concernant ces 5 plans d’action, la CDEFI rappelle qu’elle a « construit des propositions » en ce sens. Par ailleurs, elle appelle Michel Barnier à nommer un ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche qui compte mener à bien « les chantiers d’ampleurs qui s’annoncent ».