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5 métiers bien payés que personne (ou presque) ne veut faire

Pénibilité physique ou morale, exposition aux dangers, horaires difficiles : si beaucoup rêvent d'un métier qui paye bien, la réalité des conditions de travail peut pourtant en dissuader plus d'un. Découvrez 5 métiers relativement bien rémunérés qui attirent peu de candidats.
Mis à jour le / Publié en juillet 2022
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5 métiers bien payés que personne (ou presque) ne veut faire

L’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue… En tout cas, c’est ce qu’on voudra souvent vous faire croire. Sur la base de cette préconception, les métiers bien payés et qui recrutent font donc bien souvent l’objet d’une extrême attention. Et pour cause, trouver un job rémunérateur qui, de surcroît, ne croule pas forcément sous les candidatures, le tout dans un contexte de crise sanitaire et économique : sur le papier, ça fait rêver ! 

Mais comme l’indique très bien une expression devenue très populaire ces dernières années : « il n’y a pas d’argent magique ! ». En effet, si certaines professions sont particulièrement bien payées, c’est aussi souvent parce qu’il y a une contrepartie, qu’elle soit physique, psychique ou même sociale. Et celle-ci en fait fuir plus d’un, quel que soit le nombre des liasses de billets qui finissent dans le portefeuille à la fin du mois. 

Qu’il s’agisse de métiers pénibles avérés, de tâches qui nécessitent d’avoir le cœur bien accroché, ou même de carrières qui jouissent d’une maigre réputation malgré des missions tout à fait respectables, il y a de ces professions que personne (ou presque) ne veut faire. Si pour certaines d’entre elles, vous n’auriez qu’à traverser la rue, il sera probablement moins facile de tenir la distance une fois le contrat signé… 

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Éboueur

Parfois aussi nommés « ripeurs » ou, avec une certaine pudeur, « agents de propreté urbaine », les éboueurs font partie des métiers bien connus, mais souvent dépréciés en raison de conditions de travail particulièrement difficiles. 

Le métier d’éboueur

Employé par les collectivités territoriales ou des entreprises privées, l’éboueur collecte les déchets. Si à l’origine, celui-ci prenait en charge un ensemble bien plus vaste de missions, comme l’entretien des égouts par exemple, l’éboueur est désormais uniquement chargé du ramassage des ordures, qu’il s’agisse de déchets ménagers ou bien d’objets plus encombrants. Les éboueurs se déplacent généralement en équipe d’au moins 3 personnes, dont un conducteur de camion à ordures. 

Salaire et conditions de travail

Les éboueurs débutants perçoivent généralement un SMIC en début de carrière, mais la rémunération de base en fin de carrière est plus intéressante. C’est aussi sans compter sur les différentes primes et indemnités liées aux conditions de travail difficiles : prime de transport, prime de salissure, prime de panier, etc.. Les éboueurs qui travaillent de nuit sont également mieux rémunérés. Par ailleurs, le chauffeur du camion-poubelle dispose d’une rémunération un peu plus élevée. 

Vous l’aurez compris, la bonne paie des éboueurs est essentiellement due à la pénibilité de leur quotidien. Effectivement, les risques et les contraintes sont nombreux lorsqu’on pratique cette profession. 

On peut notamment citer : 

  • les horaires décalés
  • l’exposition aux risques de la circulation
  • l’exposition à la chaleur et au froid (déshydratation, engelures…)
  • le risque de développer des troubles musculo-squelettiques et le syndrome des vibrations du système main-bras
  • les risques de coupure en raison de l’exposition à des matériaux comme le verre, la ferraille ou encore les seringues 
  • le risque d’exposition à des produits irritants ou toxiques
  • l’exposition à la pollution aérienne et sonore, augmentant les risques de surdité
  • le risque d’altercations, notamment avec les automobilistes

Vous l’aurez compris, le métier d’éboueur est loin d’être une partie de plaisir. Pourtant, c’est grâce à leur travail que la chaussée reste propre et tous ceux qui ont foulé les rues des villes en temps de grève des éboueurs peuvent parfaitement visualiser (et sentir) l’importance de leur mission.

Comment devenir éboueur ? 

Il est possible de devenir éboueur sans diplôme, toutefois il est conseillé de décrocher l’un des diplômes suivants pour améliorer ses chances : 

  • le CAP PEUCR (Propreté de l’environnement urbain, collecte et recyclage)
  • le CAP Agent d’Assainissement et de Collecte des Déchets Liquides Spéciaux
  • le bac pro GPPE (Gestion des Pollutions et Protection de l’Environnement)

Pour ceux qui souhaitent travailler pour les collectivités territoriales, notez que les concours pour devenir éboueur sont de plus en plus sélectifs.

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Plombier 

Si les métiers de l’artisanat sont de nouveau valorisés de nos jours, ils peinent toutefois à attirer de nouvelles recrues. C’est notamment le cas de la profession de plombier.   

Le métier de plombier 

Parfois aussi appelé chauffagiste, installateur thermique ou plus rarement installateur sanitaire, le plombier fait partie des professionnels du BTP (Bâtiments et Travaux Publics).  

Le plombier chauffagiste est un spécialiste du mouvement de fluides. Ce dernier installe, répare et entretient les canalisations d’eau, de gaz, de fuel, etc. Il s’occupe donc de la maintenance des chaudières, mais aussi de plus en plus souvent de l’installation des panneaux solaires. Il peut travailler chez les particuliers, mais aussi sur des chantiers

Salaire et conditions de travail

Si en tant que salariés débutants, les jeunes plombiers touchent généralement le SMIC, leur salaire peut facilement monter jusqu’à 3000 euros au cours de leur carrière. Lorsqu’il est à son compte, ce professionnel peut espérer viser une tranche de rémunération encore plus élevée, soit entre 3000 et 5000 euros par mois en moyenne. 

Même si cette profession semble payer relativement bien, on constate aujourd’hui une pénurie de plombiers en France. De fait, d’après l’Observatoire des métiers du BTP, le nombre de salariés dans ce domaine est en baisse depuis plusieurs années. Entre 2011 et 2019, on constate une chute de leurs effectifs de 226 000. L’insertion dans ce secteur est donc aisée, car le métier manque largement de main-d’œuvre ! 

Entre clichés et réalité, la pénurie de plombiers en France souffre avant tout de sa mauvaise image. Souvent mobilisé pour des dépannages, et donc des situations imprévues, le plombier a l’habitude de travailler en urgence. Il se doit d’être disponible à des créneaux et horaires peu pratiques pour la vie de famille, à savoir le week-end, en fin de journée ou même la nuit et lors des jours fériés. 

Positions parfois inconfortables, port de charges lourdes (comme les chaudières)… Il est vrai que le métier de chauffagiste plombier n’est pas à la portée de tous. En effet, il est impératif d’avoir une bonne condition physique. Le plombier est donc un ouvrier exposé à un certain nombre de risques d’accidents du travail et de maladies professionnelles comme : 

  • l’exposition à des matières potentiellement dangereuses comme le plomb, les moisissures ou l’amiante
  • l’exposition à des biorisques, notamment lors du contact avec les eaux d’égouts bruts
  • les risques de blessures musculosquelettiques lors de l’exécution de certaines tâches manuelles exigeantes
  • Les risques de glissades, brûlures ou chutes
  • etc. 

Comment devenir plombier ?

La formation la plus commune pour devenir plombier est le CAP (Certificat d’Aptitude Professionnelle). Toutefois, il est possible de poursuivre sa formation jusqu’en bac pro, voire jusqu’au niveau bac+2 avec un BTS Génie Sanitaire

De plus en plus de nouvelles formations voient le jour dans le domaine de la plomberie. En effet, le métier se complexifie de plus en plus et va bien au-delà de l’idée reçue d’une activité cantonnée à la réparation de fuites ou de chasses d’eau. D’un point de vue écologique notamment ; le rôle du plombier est central et de plus en plus de certifications donnent des formations poussées pour l’installation réglementée de pompes à chaleur, de chaudières à bois, etc. 

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Nettoyeur d’écrans de cinéma

Fan du septième art ou non, il vaut mieux ne pas avoir le vertige lorsqu’on se lance dans la profession de nettoyeur d’écrans de cinéma

Le métier de nettoyeur d’écrans de cinéma

Les nettoyeurs d’écrans de cinéma sont très peu nombreux en France, aussi bien parce que les offres sont rares, mais aussi parce que les conditions de travail sont plutôt difficiles. En effet, si les écrans IMAX se multiplient en France, il existe aujourd’hui trop peu d’écrans pour que le nombre de nettoyeurs se développe. 

Loin d’être aussi simple que le nettoyage d’un petit écran, la mission du nettoyeur d’écrans de salles de cinéma est, comme son nom l’indique, de dépoussiérer les grands écrans, mais aussi de nettoyer les taches, qui s’y accumulent facilement. Pour ce faire, ce professionnel de l’entretien dispose d’un équipement adapté et de produits spécialisés, qu’il s’agisse d’écrans de petites salles de cinéma ou d’écrans de plus de 1000 mètres carrés tels que celui du Futuroscope. Ce type de nettoyage est effectué plusieurs fois par mois

Salaire et conditions de travail

En moyenne, un nettoyeur d’écran de salle de cinéma gagne 48 000 euros brut par an, soit 4000 euros mensuels. Une rémunération qui se justifie bien évidemment par des conditions de travail particulières. De fait, il s’agit d’un métier physique : il doit donc être particulièrement rigoureux.

Et âmes sensibles au vertige, s’abstenir ! Vous devrez monter à des hauteurs importantes pour chasser tout brin de poussière sur l’écran. Ainsi, les nettoyeurs de grand écran sont non seulement exposés aux accidents physiques, mais se soumettent aussi à des horaires de nuit, ce qui rend la vie de famille compliquée.  

Comment devenir nettoyeur d’écrans de cinéma ? 

Il n’y a pas de formation particulière pour être nettoyeur d’écran de cinéma. Mais avoir suivi une formation de cordiste, notamment des CQP (Certificat de Qualification Professionnelle) est un avantage. Les nettoyeurs d’écrans de cinéma sont en fait souvent des agents de nettoyage envoyés par les entreprises qui interviennent dans les salles de spectacle.  

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Démineur 

Si vous vous sentez capable de faire face quotidiennement au danger, vous pouvez tenter d’exercer le métier de démineur.

Le métier de démineur

Dans la police nationale ou dans l’armée, la mission du démineur est d’identifier puis de neutraliser les bombes ou les mines. Colis suspects, alerte à la bombe, désamorçage de bombes de la Seconde Guerre mondiale, neutralisation d’engins explosifs en mer : toutes ces situations demandent l’intervention du démineur. 

Ces professionnels disposent bien entendu d’un équipement adapté aux situations dangereuses : combinaisons, casques, mais aussi appareils de détection pour identifier les produits chimiques. Toujours au fait des évolutions, les démineurs se forment régulièrement au sujet des engins explosifs et des armes chimiques. 

Salaire et conditions de travail

Le salaire d’un démineur peut varier en fonction du grade et du lieu d’affectation, mais on estime qu’un débutant dans le métier gagne aux environs de 1500 euros brut par mois. C’est sans compter sur la prime de risque qui s’élève à 800 euros. En fin de carrière, ce salaire peut monter jusqu’à plus de 2500 euros brut (hors primes).

Sans aucun doute, vous aurez compris que le métier de démineur expose à de très grands risques. Mais son quotidien exige également d’être en bonne condition physique, puisqu’il est régulièrement amené à manipuler des outils lourds ou à travailler dans des positions inconfortables (à genoux, accroupi, etc.). Pour ce qui est des horaires, le démineur se doit d’être disponible puisqu’il peut être appelé en urgence à n’importe quel moment de la journée. 

Comment devenir démineur ? 

Il n’y a pas vraiment de parcours type pour devenir démineur. Les professionnels de la police nationale peuvent devenir démineurs après un entretien et une évaluation. S’ils réussissent ces épreuves, ils bénéficient alors de 6 mois de formation. 

Du côté de l’armée, les engagés volontaires de moins de 26 ans peuvent suivre une spécialisation en déminage. Aucun diplôme particulier n’est donc requis.

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Médecin légiste  

Difficile à bien des égards, la profession de médecin légiste nécessite d’avoir le cœur bien accroché.

Le métier de médecin légiste 

Si le travail du médecin légiste est souvent connu pour les autopsies dans le cadre de décès d’origine criminelle ou suspecte, il intervient également auprès des vivants suite à des blessures, des accidents ou des agressions de différentes sortes.

Spécialiste de la médecine légale, le médecin légiste exerce son métier sur la demande d’une autorité judiciaire. Son quotidien est donc de réaliser des examens et des autopsies, puis de rédiger des rapports. Il est parfois convoqué au tribunal pour témoigner en tant qu’expert. Bien entendu, il est régulièrement amené à collaborer avec des professionnels de l’environnement judiciaire (police, magistrature, etc.).

Salaire et conditions de travail

Le travail de médecin légiste n’est pas de tout repos. En effet, ce dernier peut travailler jusqu’à 48h par semaine en milieu hospitalier, sans compter les gardes de nuit. En début de carrière, il est rémunéré à hauteur de 2400 euros net par mois. Dans le service public, les médecins légistes expérimentés gagnent en moyenne 6600 euros mensuels.

Comment devenir médecin légiste ?

Professionnel de la santé, le médecin légiste doit avoir suivi 10 ans d’études de médecine. Il est détenteur d’un DE (Diplôme d’État) de docteur en médecine et d’un DESC de médecine légale. Il doit disposer de bonnes connaissances juridiques pour intégrer l’une des 45 unités médico-judiciaires de France. Il s’agit d’une spécialité médicale à la fois extrêmement sélective, mais qui attire aussi peu d’étudiants en médecine.

Si travailler auprès des défunts ne vous dérange pas spécialement et que vous aimeriez suivre des études moins longues, il est aussi possible de devenir thanatopracteur : un professionnel qui réalise le soin des morts à la demande de familles en deuil. En libéral, la thanatopractrice ou le thanatopracteur peuvent gagner entre 2000 et 4000 euros mensuels. Encore faut-il, tout comme quand on est médecin légiste, se sentir à l’aise dans un contexte régulièrement macabre !

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