Elle a grandi et vécu à Paris toute sa vie et rien ne la prédestinait à développer une telle passion. C’est pourtant le monde fascinant de la biologie marine qui a mené Sarah à ses études d’ingénieur agronome.
L’étudiante en deuxième année à AgroParisTech veut faire de sa passion une profession et "mener des actions concrètes pour la protection des océans". Diplomeo l’a rencontrée à l’occasion du Salon international de l’agriculture, en février dernier. Portrait d’une étudiante déterminée et passionnée, qui poursuit son "rêve de gosse".
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Le choix d’un cursus pluridisciplinaire pour ouvrir "plein de portes"
Après un bac à dominante scientifique décroché en période de Covid, Sarah savait que la prépa n’était pas faite pour elle. "Le plus sympa pour moi était de continuer l’étude des sciences de la vie, en allant en licence de biologie", explique-t-elle. "En arrivant à la fac, j’ai découvert qu’il y avait des parcours parallèles pour intégrer les écoles d’ingénieurs". Sa licence en poche, elle se présente au concours d’AgroParisTech.
"C’est un concours en deux étapes : d’abord, l’admissibilité sur dossier, avant de passer aux épreuves orales", détaille-t-elle. Une voie "moins connue, où le taux d’admis est plus grand : il y a 170 places pour 900 dossiers déposés et 300 personnes passent les oraux, donc comparé aux classes préparatoires, c’est plus élevé", argumente Sarah.
"J’ai choisi AgroParisTech parce que c’est une école pluridisciplinaire sur l’ensemble du cursus, ce qui ouvre plein de portes", décrit Sarah. Si, en première année, l’enseignement est "hyper généraliste", elle a pu se spécialiser dans l’environnement en deuxième année "pour avoir une formation générale sur la protection des milieux naturels". Pour la suite de son parcours, la jeune femme ne perd pas de vue son objectif d’affiner ses connaissances dans le domaine de la biologie marine. Une matière qui "arrive assez tard dans les études", reconnaît-elle, mais à laquelle elle “s’accroche”.
L’urgence à agir sur les milieux marins
Car son intérêt pour la biologie marine ne date pas d’hier. "Quand on est petit, on a souvent cette fascination pour les poissons, les tortues ou les dauphins. Chez moi, c’est resté", s’amuse l’étudiante. "Plus j’avançais dans mon parcours, plus j’adorais la SVT. Donc je me suis dis que je devais faire de cette passion mon métier", assure-t-elle.
Sarah n’a pas encore d’idée exacte de comment elle pourrait exercer en tant qu’ingénieur en biologie marine. "Que ce soit du littoral à la zone côtière, de la pêche à la restauration des dunes, il y a plein de travail", égrène-t-elle. Ce dont elle est certaine, en revanche, c’est qu’elle "aimerait que les océans se portent mieux et qu’on arrive à préserver cette partie de la planète qui compte pour 70% de la surface du globe", rappelle-t-elle.
"Même si on ne le voit pas forcément, les milieux marins se dégradent à une vitesse impressionnante”
Pour ce faire, il faut d’abord que le grand public prenne conscience des problèmes environnementaux liés à la mer. "Car, même si on ne le voit pas forcément, les milieux marins se dégradent à une vitesse impressionnante", s’inquiète Sarah. "Et on est en train de faire les mêmes erreurs en mer que l’on fait sur Terre d’un point de vue de la pêche ou des pollutions diverses".
"Je pense qu’il y a de nouvelles méthodes de travail à inventer, avec des systèmes de gestion différents et la mise au point d’une législation, inexistante pour l’instant concernant les eaux internationales", imagine l’étudiante.
Une année de césure pour confirmer ses choix
En attendant de se spécialiser, Sarah s’apprête à faire une année de césure, entre la deuxième et la troisième année de son parcours académique. La jeune femme va profiter de cette pause académique pour réaliser plusieurs stages dans son domaine de prédilection. "Je vais suivre des stages avec des durées variées pour voir les différents organismes, privés, publics et les différentes échelles, des associations aux directions départementales", égrène-t-elle. "Le but, c’est de voir si ça me plaît vraiment et à quelle échelle je souhaite travailler", explique-t-elle.
Si elle poursuit sur cette voie, Sarah mise sur les opportunités d’échanges avec d’autres écoles d’ingénieurs agronomes que propose AgroParisTech. Elle envisage par exemple de se délocaliser à l’Institut Agro de Rennes, qui propose un parcours spécialisé en sciences halieutiques (en lien avec la pêche, NDLR) et aquacoles.
Rencontre avec Baptiste, qui a fait le tour du monde durant sa césure