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“J’ai vécu des choses qui m’ont bouleversé et qui m’ont changé” rencontre avec Baptiste, qui a fait le tour du monde durant sa césure 

Actuellement en M2 finance à Paris School of Business, le jeune homme de 23 ans a troqué sa vie parisienne pour un périple aux quatre coins du globe, de l’Himalaya à l’Amazonie. Une aventure qu’il n’est pas prêt d’oublier. Portrait.
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Baptiste Walbaum, 23 ans, au sommet du Huayana Potosí près de La Paz en Bolivie, montagne qui culmine à 6 088 mètres d’altitude. © Droits réservés

C’est une expérience qui le marquera probablement à vie. Un condensé d’aventures que Baptiste Walbaum, 23 ans, prend plaisir à raconter. L’étudiant en deuxième année de master Corporate finance à Paris School of Business (PSB) s’est octroyé, pendant son année de césure, un voyage aux quatre coins du monde

Si le jeune homme avait initialement prévu de s’envoler vers l’Australie dans le cadre d’un échange Erasmus, il a rapidement dû tirer un trait sur ce voyage, crise sanitaire oblige. Pendant le confinement, son projet d’ampleur de faire le tour du monde émerge et trotte dans sa tête pendant un moment. Il décide finalement de sauter le pas pendant 10 mois, entre octobre 2022 et juillet 2023.

Préparer un tour du monde : de la réflexion à l’action 

Voyager seul dans le monde entier, cela ne s’improvise pas. Avant de monter dans l’avion et après avoir discuté avec son entourage de son projet, Baptiste a minutieusement organisé ses futures destinations. Quand certains visent des entreprises outre-Atlantique pour trouver un stage pendant leur année de césure, Baptiste préfère mettre les voiles loin de la monotonie parisienne

« Je me suis dit que c’était maintenant ou jamais », confie-t-il. « Les premières pensées, c’est quels pays et ce qu’on a envie de faire là-bas. Évidemment, la question du financement arrive rapidement sur la table ». Le jeune homme prépare une liste et achète tout ce dont il a besoin : des équipements, du matériel de camping ainsi que des vêtements chauds, qui lui seront nécessaires pour son périple.

Il décide d’opter pour un grand nombre d’activités réparties sur plusieurs continents : des actions humanitaires, des défis sportifs, de l’alpinisme, du trek, ainsi que des balades à cheval ou à pied. Avec un budget autour de 15 000 euros pour la totalité de son voyage, c’est un grand saut dans l’inconnu qu’il s’apprête à faire. « C’est aussi ça la beauté de ce genre de voyage, la liberté : si tu as envie de changer ton trajet en claquant des doigts, c’est possible », affirme-t-il.

Baptiste, lors d’une balade à cheval dans le désert. © Droits réservés

« Avoir sa propre chambre et sa salle de bain, ça devient du grand luxe »

Tandis qu’il débute son aventure en Asie, Baptiste décide de se lancer dans un projet humanitaire dans le petit village de Nong Khiaw, au Laos, pendant trois semaines, après avoir traversé le Népal et le Vietnam en bus. « On était en relation avec une école française située près de Sallanches (Haute-Savoie) avec l’objectif de renforcer des liens entre des élèves français et laotiens », explique-t-il, avant d’ajouter : « Au sein de l’école laotienne, je participais aux cours d’anglais, aux activités extrascolaires avec les enfants et j’aidais pas mal avec les habitants locaux sur divers projets »

« Gérer une classe, ce n’est pas évident. Après cette expérience, j’ai regretté d’avoir donné du fil à retordre à certains profs pendant mon enfance ». 

L’étudiant fait la classe aux enfants laotiens : les rôles s’inversent et il endosse à son tour le métier d’enseignant. « J’étais content de donner cours à ces enfants et de me mettre à la place d’un professeur », relate-t-il. Même s’il a pu, à certains moments, déchanter face à la complexité de la profession. « Gérer une classe, ce n’est pas évident. Après cette expérience, j’ai regretté d’avoir donné du fil à retordre à certains profs pendant mon enfance », ironise-t-il. « J’ai tout de même appris beaucoup de choses et j’ai tissé de gros liens avec des locaux avec qui je suis toujours en contact ». 

Baptiste lors de son projet humanitaire avec des enfants du petit village de Nong Khiaw, au Laos. © Droits réservés

Sur place, Baptiste dispose d’un budget restreint. Il confie avoir dormi dans des auberges, qui n’ont pas toujours été très confortables. « Avoir sa propre chambre et sa salle de bain, ça devient du grand luxe », prévient-il. Néanmoins, pour lui, ce projet humanitaire et les rencontres humaines lui laisseront des souvenirs indélébiles. « Chaque semaine qui passe est extraordinaire ». 

L’ascension d’une montagne en Bolivie, frissons garantis

Si se consacrer à l’humanitaire lui a laissé des moments mémorables, ses expériences sportives ont été toutes aussi enrichissantes. Le jeune homme décide de gravir une des montagnes les plus connues d’Amérique du Sud : Le Huayna Potosí, au cœur de la Cordillère des Andes en Bolivie. « Je suis quelqu’un d’assez sportif et les sommets les plus hauts du monde, ça me faisait rêver », soutient-il. 

Arrivé dans la capitale bolivienne, son excursion commence avec un ami israélien qu’il a rencontré lors de ses escapades. « À La Paz, on a cherché l’agence la moins chère pour trouver un guide qui nous mènera jusqu’à la montagne », raconte-t-il. « L’alpinisme n’est pas sans risque, on était bien équipés, mais ça n’a pas été toujours facile, surtout quand la montagne culmine à plus de 6000 mètres d’altitude ».

Lors de l’escapade en montagne (Bolivie), des crevasses et des stalactites à perte de vue © Droits réservés

Baptiste et ses acolytes se lancent dans le défi de grimper jusqu’au sommet en 4 jours chrono. Tandis que le début de l’aventure se déroule sans encombre, cela se gâte quand ils commencent à prendre de l’altitude. « Il peut y avoir beaucoup de risques : des maux de crâne, des vomissements, voire des œdèmes pulmonaires », avertit l’étudiant. « Le guide préconisait de grimper à certaines heures pour ne pas risquer de se prendre une avalanche ou des chutes de glace. Par moments, il y avait beaucoup de vent ou de neige, c’était difficile d’avancer ». Face à ces conditions extrêmes, il a parfois songé à jeter l’éponge. « Ton corps n’a plus de force et c’est dans la tête que ça se passe », renchérit-il. « J’avais envie de m’évanouir, voire d’abandonner, mais je me suis retenu »

« En arrivant au sommet, j’ai pleuré, car j’étais réellement fier de moi » 

Contre toute attente, Baptiste a réussi son pari et est parvenu au sommet. « On s’est mutuellement encouragés et on a réussi. Le spectacle était fou : on pouvait voir le Pérou, le lac Titicaca et la Cordillère des Andes », énumère-t-il. « En arrivant au sommet, j’ai pleuré, car j’étais réellement fier de moi », ajoute le jeune homme. « Une fierté qui est différente d’une tâche difficile au travail ou quand tu veux conquérir une fille que tu apprécies, car dans ces moments-là, tu ne peux pas tricher ». Une émotion qui ne sera que de courte durée, car la descente s’annonce aussi difficile que la montée, avec 12 h de marche. 

Baptiste et son ami agitent le drapeau bolivien au sommet du Huayna Potosí. © Droits réservés

(Re)découverte de soi

Quand il rentre à Paris, la première chose qu’il redécouvre, c’est le confort d’un grand lit qu’il n’a que trop peu connu pendant son périple. « Je suis très content d’avoir retrouvé mes proches, mon lit, et de pouvoir prendre une douche sans tongs », plaisante-t-il. « Je suis rentré un mois avant la rentrée, pour me laisser le mois d’août pour atterrir un peu ». 

« Il y a eu beaucoup de galères, mais aussi de fabuleux moments d’amitié et de rencontres. Ce qui ressort de tout ça, c’est la liberté ».

Malgré un retour à la réalité éreintant, le jeune homme a le sourire aux lèvres et s’est découvert des qualités qu’il n’avait pas avant son année de césure. « J’ai vécu des choses qui m’ont bouleversé et qui m’ont changé. C’est quand même une chance d’avoir fait cette césure », estime l’étudiant. « Il y a eu beaucoup de galères, mais aussi de fabuleux moments d’amitié et de rencontres. Ce qui ressort de tout ça, c’est la liberté. »

Il se dit aussi beaucoup plus sociable qu’avant et moins nerveux dans son quotidien. « Avant, j’ai pu connaître des moments de stress avant un examen ou quand mon employeur me sermonnait au travail », explique-t-il. « Aujourd’hui, avec les périodes d’angoisse intense que j’ai vécues, je ne l’appréhende plus de la même façon ». S’il avait un mot pour celles et ceux qui seraient tentés de se lancer dans un tour du monde, ce serait probablement de lâcher prise.

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