CROUS : les loyers des résidences universitaires vont augmenter l’an prochain

Après cinq ans de gel, les loyers des résidences du CROUS repartent à la hausse. Une décision gouvernementale qui ulcère les syndicats, dans un contexte de précarité étudiante. 
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La résidence universitaire CROUS La Marne, dans le centre ville de Bordeaux (Gironde) © Jerome / Adobe Stock 

Une nouvelle qui n’est pas passée inaperçue. Les loyers des résidences CROUS vont augmenter à partir de la rentrée 2024, annonce Bénédicte Durand, la nouvelle directrice du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous) dans une interview au Parisien.  

« Après cinq ans de gel des loyers étudiants, on va les augmenter d’un maximum de 3,5 % », affirme-t-elle dans les colonnes du journal. Une hausse entre « 2 et 6 euros par étudiant, par mois, une fois les APL pris en compte », ajoute la directrice du Cnous. 

Financer les résidences étudiantes vétustes 

La décision de majorer les loyers CROUS intervient quelques jours après l’annonce du ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, concernant les 10 milliards d’euros d’économies. Pour rappel, les coupes budgétaires du gouvernement se sont traduites par une baisse de 900 millions d’euros pour l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Néanmoins, Bénédicte Durand affirme que la hausse vise à financer un programme de rénovation des résidences vétustes du CROUS. « On a l’objectif de 12 000 rénovations » d’ici à 2027. À cet horizon, plus aucun étudiant ne sera dans une chambre insalubre. 7 500 logements restent à réhabiliter », explique-t-elle.

L’Union étudiante dénonce des économies « sur le dos des étudiants » 

La mesure de la hausse des loyers va à contre-courant des décisions du gouvernement alors que la précarité étudiante  continue de gangrener le quotidien de la communauté estudiantine. « Les politiques sociales de ces dernières années, comme le repas à 1 euro, ont mis sous tension notre modèle économique », juge Bénédicte Durand.

Pour les syndicats étudiants, l’Union étudiante en tête, cette décision est une « honte ». Dans un communiqué publié sur X, ils expliquent que « le logement représente déjà 70 % en moyenne du budget d’un. e étudiant. e » et que « la précarité étudiante n’a jamais été aussi importante ». 

Avec la hausse du loyer de quelques euros par mois, le syndicat estime que les étudiants « vont sauter encore plus de repas » et avoir des « conditions de vie et d’études qui vont s’étioler ». L’Union étudiante dénonce ainsi des économies « à nouveau faites sur le dos des étudiants » expliquant que « le nombre de rénovations annoncé ne s’inscrit que dans la continuité des annonces jamais mises en œuvre par Emmanuel Macron en 2018 ».

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