Pour l’édition 2025, le collectif Puissance Alpha, grand concours commun permettant d’intégrer une école d’ingénieurs, poursuit ses ambitions. Créé il y a maintenant 7 ans, Puissance Alpha représente aujourd’hui 19 écoles, toutes labellisées ESSPIG et sont accréditées par la Commission des titres d’ingénieurs (CTI).
🚀 Let's go pour la conférence de presse du concours @PuissanceAlpha : bilan 2024 et nouveautés pour 2025 #puissancealphapic.twitter.com/nKtyskEX4D
— Diplomeo (@diplomeo) October 16, 2024
Quel bilan pour le concours Puissance Alpha pour 2024 ?
Le géant des concours d’ingénieurs a présenté ce mercredi 16 octobre son bilan de l’édition 2024 du concours. Les modalités d’évaluation restent inchangées. Le géant des concours communs d’ingénieurs personnalise chaque note au profit de l’étudiant, avec pour l’objectif d’assurer l’égalité des chances et de diversité. Les critères de notation sont donc les suivants :
- 50 % de la note de dossier
- Pour les profils du bac général qui ont opté pour deux enseignements de spécialité scientifique « 2 sciences » et les bacheliers technologiques : une note par école + une note de concours
- Pour les profils « 1 science » : une école uniquement. La raison ? « Seules les écoles savent si le profil de l’étudiant peut identifier les aptitudes et le programme », insiste Agnès Laville, nouvelle présidente de Puissance Alpha.
- 50 % de la note d’épreuves écrites pour tous les profils. « La personnalisation des coefficients est attribuée par l’école ».
À l’issue des épreuves, les candidats ont une note globale et un résultat d’admission différent pour chaque programme.
Puissance Alpha : le géant des concours communs des écoles d'ingénieurs
Le bilan du concours Puissance Alpha post-bac (bac+5)
Pour plus de clarté, le concours principal concerne le parcours ingénieur en bac+5. En 2024, ce dernier progresse : +3 % de candidats, avec près de 1 200 vœux exprimés.
Côté parité, le concours maintient son nombre de filles, 27 % de candidates, alors qu’elles sont moins nombreuses dans les spécialités scientifiques en terminale. « Ce n’est jamais assez, on aimerait plus de filles, on ne cesse de faire passer le message », admet Astrid Woitellier, directrice générale de Puissance Alpha. « Néanmoins, on maintient. Les filles se désintéressent des sciences en terminale et ce maintien reste important », ajoute-t-elle.Les écoles d’ingénieurs restent optimistes pour les années à venir et espèrent que le vivier de jeunes filles va s’accroître.
Autre point clé, c’est la hausse des effectifs de candidats à une science, dans un contexte de diversification des profils. Ainsi, 87 % des candidats inscrits au concours ont opté pour « 2 sciences », tandis que 13 % des candidats sont issus de la voie technologique et du bac général « 1 science ». De même, 66 % des effectifs des candidats en 2024 ont opté pour la doublette scientifique maths/physique et 34 % pour d’autres combinaisons.
© Puissance Alpha
« Les candidats 1 science sont ceux qui n’ont pas le “profil parfait” pour intégrer une école d’ingénieurs, ceux qui n’osent pas, notamment les filles. À Puissance Alpha, un tiers n’a pas nécessairement ce profil à 15 de moyenne en maths et en physique-chimie », explique Astrid Woitellier. « Beaucoup d’élèves au lycée se rendent compte tardivement qu’ils sont coincés quand ils n’ont pas pris deux sciences, mais notre objectif, c’est de leur tendre la main et les emmener vers le parcours ingénieur », renchérit Agnès Laville.
Quel bilan pour les admissions bachelors (bac+3) en 2024 ?
Pour les candidats inscrits au concours admission bachelors, la demande de formation s’est accrue. En effet, Puissance Alpha note une hausse de 16 % de candidats et 2 700 vœux exprimés sur la plateforme d’accès à l’enseignement supérieur Parcoursup (+1 000 vœux en deux ans).
Le bachelor s’est tourné vers « l’ouverture sociale », avec 14 % de profils déjà boursiers dans l’enseignement secondaire. « Des profils optent pour ce concours, car c’est moins cher et il permet une insertion rapide dans le monde professionnel, à bac+3 », analyse entre autres Astrid Woitellier. L’inscription dans ces formations en bac+3 montre la progression de filles : 21 % de filles en 2024 (contre 15 % en 2023).
Dans le sillage des épreuves communes, 3 000 élèves ont été intégrés dans un bachelor des écoles d’ingé partenaires de Puissance Alpha (+18 %). La proportion des filles intégrées « est similaire à celle des candidates » avec 21 % d’effectifs féminins.
© Puissance Alpha
Quelles évolutions pour le concours commun de Puissance Alpha en 2025 ?
Le géant des concours communs des écoles d’ingénieurs a dévoilé plusieurs nouveautés, afin que le collectif puisse tirer son épingle du jeu. Zoom sur les principales annonces.
Suppression de l’épreuve écrite de français
Jusqu’à présent, Puissance Alpha proposait aux élèves une épreuve écrite de français sous forme de QCM. Cet exercice était basé sur la compréhension des textes, la grammaire et l’orthographe. « On s’est rendu compte que c’était anxiogène pour beaucoup ou bien ils ne la préparaient pas », explique la directrice générale. D’autres raisons ont été évoquées pour justifier cette suppression. En tête : l’épreuve écrite ne faisait pas de différence dans le calcul final de la note et mettait en exergue des biais sociaux discriminants.
Focus sur l’offre 2025 du concours Puissance Alpha
De nouveaux campus et programmes pour que l’élève « reste au plus proche » de chez lui. Quelques exemples mis en avant par les responsables du concours : l’ISEP ouvre un nouveau campus à Bordeaux, HEI Junia propose un nouveau programme à la Réunion. Enfin, ISEN ouvre un nouveau campus à Montpellier.
En outre, Puissance Alpha veut garantir une meilleure lisibilité de l’offre de formation pour les néo-étudiants. « Parcoursup est le premier moteur de recherche des élèves. L’idée était de travailler la clarté pour l’élève et d’expliquer clairement ce que sont les formations avec des informations clés : école, programme, et niveau de formation », indique Astrid Woitellier.
Sur la plateforme d’admission post-bac, Puissance Alpha propose le plus grande offre de formations avec plus de 80 programmes en bac+5 et 20 programmes en bac+3. Dans l’Hexagone, 35 campus sont représentés.
L’ESITC de Metz rejoint le concours
Le concours Puissance Alpha s’étend à l’est de la France et accueille une nouvelle école située en Lorraine : L’ESITC Metz rejoint donc l’aventure. Cet établissement forme, en 5 ans, des ingénieurs dans le domaine de la construction et du bâtiment.
« Ce sont des chefs de projets, capables d’assurer la gestion globale d’une opération de construction, de la conception jusqu’à l’exploitation », note le collectif. L’ESITC de Metz permet de proposer l’offre de formation complète à des candidats, dans les domaines du BTP, des matériaux et du génie civil. L’école accueille 290 élèves chaque année, dont plusieurs d’entre eux qui suivent une formation en alternance.
Si une nouvelle école rejoint donc le concours Puissance Alpha, le nombre total d’établissements reste inchangé, car un établissement d’agronomie, l’ESA Angers, s’éloigne du concours Puissance Alpha pour réaliser des modalités de recrutement qui lui sont propres.
Voici la liste des 19 écoles du concours Puissance Alpha :
Écoles | Ville |
---|---|
CPE Lyon | Lyon |
ESAIP Angers et Aix | Angers/Aix-en-Provence |
ESCOM Compiègne | Angers/Guyancourt |
ESEO Angers, Paris-Vélizy | Angers/Vélizy/Dijon |
ESIEE Paris | Noisy-le-Grand |
Junia — HEI/ISEN | Lille/ Lyon/ Montpellier/ Marcq-en-Barœul/ Bègles/ La Réunion |
ISEN Ouest | Brest/ Nantes/ Caen/ Rennes |
ISEN Toulon Nîmes | Toulon |
3IL Limoges | Limoges |
ISEP | Paris |
EBI Cergy | Cergy |
EFREI Paris | Villejuif/Begles |
ELISA Aérospace | Saint-Quentin/Bordeaux |
ESIEA Paris, Laval | Paris/Ivry-sur-Seine/Laval |
ESTIA Bidart | Bidart |
ESITC Paris | Arcueil |
ESITC Metz | Metz |
ESTBB | Lyon |