L’édition 2024 du baromètre de l’école d’ingénieurs Mines Saint-Etienne sur l’orientation et l’environnement a été publiée. Au total, 1024 étudiants, inscrits en université (60 %) ou en école (40 %) et localisés en Île-de-France (26 %) ou ailleurs (74 %) ont été interrogés. Autre caractéristique du panel : une parité parfaite.
À l’heure de la formulation des vœux Parcoursup, le sondage révèle le poids des critères liés à l’écologie, au moment de choisir une formation. Il précise également la vision des jeunes quant à la transition écologique. Sans plus attendre, voici les résultats de l’enquête !
Les enjeux environnementaux : un critère pour seulement 16 % des jeunes au moment de choisir une formation
Le baromètre s’ouvre par la révélation du top 5 des éléments pris en compte par les étudiants pour choisir une formation. 7 sondés sur 10 se laissent d’abord guider en fonction de l’intérêt de la formation.
Vient ensuite la localisation géographique, pour 62 % du panel. Le coût de la formation arrive en troisième position avec 42 % des étudiants interrogés qui le mentionnent. Quasiment la même proportion cite le prestige de l’établissement : 41 % des sondés. Enfin, le taux d’insertion professionnelle des anciens élèves compte pour 32 % des étudiants au moment de choisir un cursus.
La prise en compte par l’établissement des sujets environnementaux constitue un critère de sélection pour seulement 16 % des sondés. Toutefois, on observe que ce chiffre n’est pas corrélé à la sensibilité environnementale des étudiants interrogés.
De fait, 78 % des étudiants qui déclarent avoir une sensibilité écologique importante ne citent pourtant pas cet item dans les critères de sélection d’une formation. Ceux qui s’identifient comme moyennement sensibles aux sujets écologiques sont 86 % à ne pas le citer non plus. Sans surprise, l’écrasante majorité des étudiants qui identifient cette sensibilité comme faible chez eux ne citent pas non plus cet élément : 93 %.
Les étudiants en formation se réjouissent de la prise en compte des enjeux écologiques
C’est plutôt une fois en formation que les jeunes se réjouissent de la considération des questions écologiques de la part de leur établissement. De manière globale, 8 étudiants sur 10 ont le sentiment que leur établissement intègre ces sujets, que ce soit dans le soutien aux projets étudiants, les activités de recherche et d’innovation, le contenu pédagogique ou le fonctionnement interne général.
Dans le détail, on distingue deux groupes parmi ces étudiants. D’un côté, ceux qui répondent « oui, complètement » à la question « Avez-vous le sentiment que votre établissement a intégré ou non les enjeux environnementaux ? ». Ils représentent 25 % des étudiants satisfaits. De l’autre côté, ceux qui répondent « oui, en partie » à cette question. Ils représentent 55 % de ce groupe.
Cette intégration des enjeux environnementaux par leur université ou école est importante pour 85 % des sondés. Pour quelles raisons ? Pour la majorité des étudiants interrogés, cette caractéristique témoigne de la qualité des enseignements.
En effet, 8 sondés sur 10 estiment que l’intégration des enjeux environnementaux par un établissement montre que ses enseignements sont basés sur les dernières connaissances disponibles. Plus encore, ils sont 7 étudiants sur 10 à déclarer que ceux qui n’intègrent pas ces enjeux sont “à la traîne”.
La prise en compte des questions écologiques, de la part des établissements de formation, revêt aussi une importance du côté des débouchés. 83 % des étudiants trouvent qu’il est désormais indispensable, dans tous les métiers, d’acquérir des compétences en lien avec l’environnement. 6 sondés sur 10 considèrent que les écoles ou universités qui intègrent les enjeux environnementaux garantissent de meilleurs débouchés professionnels.
Concernant l’impact des établissements de formation sur l’environnement, 85 % des étudiants pensent que les établissements ont effectivement un rôle à jouer dans la transition écologique et 37 % déclarent être prêts à quitter le leur s’ils réalisaient que son empreinte carbone était désastreuse.