8 jeunes sur 10 renoncent à leurs aspirations faute de confiance

VersLeHaut, premier think tank dédié à la jeunesse et à l’éducation, dévoile la 9e édition de son baromètre Jeunesse et Confiance sur la confiance en soi. 74 % affirment avoir confiance en eux, mais ce chiffre cache des disparités et des fragilités.
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©Capture d’écran baromètre Jeunesse et Confiance

Plus de 7 jeunes sur 10 affirment qu’ils ont confiance en eux, mais dans les faits, pas si sûr. C’est ce que révèle la 9e édition du baromètre Jeunesse&Confiance réalisé par VersLeHaut, en partenariat avec l’institut de sondage OpinionWay

Cette année, le think tank a interrogé 1005 jeunes âgés de 16 à 25 ans sur trois aspects différents de la confiance : celle en soi-même, dans les autres et en l’avenir

Même si les jeunes semblent bien percevoir l’importance de la confiance, celle-ci peut parfois être un obstacle de taille. 

Le manque de confiance en soi : un frein dans la vie des jeunes

Selon le baromètre, 74 % des jeunes affirment avoir confiance en eux. Pourtant, celui-ci révèle aussi que plus de 8 jeunes sur 10 renoncent à leurs aspirations par manque de confiance en eux. Les femmes et les jeunes ayant suivi leur scolarité en éducation prioritaire sont les plus nombreux à ne pas suivre leurs rêves faute de confiance (86 %). 

En plus d’être un frein dans la vie personnelle des jeunes, le manque de confiance en soi peut aussi être un obstacle dans leur vie professionnelle ou leur orientation. Selon l’enquête, 43 % des jeunes s’abstiennent de s’orienter vers une filière ou une formation par manque de confiance en eux. 

Ce chiffre monte considérablement chez les jeunes issus de l’éducation prioritaire. En effet, ils sont 74 % à affirmer avoir déjà renoncé à s’orienter vers une filière ou une formation qui les intéressait. Un phénomène d’auto-censure qui s’explique par l’influence de l’origine sociale sur l’accès à l’enseignement supérieur.

Côté pro, les questionnés sont 40 % à ne pas oser postuler à un emploi. D’ailleurs, selon le baromètre, seuls 57 % des jeunes demandeurs d’emploi affirment avoir confiance en eux. Un chiffre qui semble assez bas, pour une jeunesse censée être opérationnelle sur le marché du travail. 

D’autre part, 1 jeune sur 2 abandonne même l’idée de la pratique de certaines activités sportives ou de loisirs. Encore une fois, les jeunes résidant en zone urbaine sensible sont plus nombreux à ne pas pratiquer des activités culturelles ou sportives par manque de confiance en eux (64 %).

Un besoin de cultiver sa confiance plus présent chez les jeunes défavorisés

Une jeunesse en quête de confiance. Désireux de gagner en assurance, les jeunes sont nombreux à vouloir bénéficier d’outils pour cultiver ce sentiment au quotidien.

D’après le baromètre, 48 % des sondés affirment souhaiter bénéficier de formation à la prise de parole en public. Ici, le taux de jeunes ayant fréquenté des établissements en éducation prioritaire est encore une fois plus important : 64 % voudraient accéder à ce type de formation. Toutefois, toujours selon le baromètre, qui a également interrogé des dirigeants d’entreprise, il semble que 59 % des entreprises ne pourraient pas proposer des formations de prise de parole en public. 

Il en est de même pour la gestion du stress et des émotions. Même si plus de 7 jeunes sur 10 résidant en zone urbaine sensible souhaiteraient apprendre à mieux gérer stress et émotions (contre 49 % de ceux qui n’y vivent pas), deux tiers des dirigeants d’entreprises questionnés affirment qu’il n’est pas envisageable d’offrir ce type d’ateliers à ses salariés.

Le mentorat, accompagnement individuel d’un jeune par une personne bénévole, pour l’aider à mieux se connaître, s’épanouir, prendre confiance en lui et développer son autonomie, suscite également l’intérêt d’un jeune sur deux. Les jeunes peu favorisés sur le plan socio-économique le plébiscitent particulièrement. Ils sont plus de 60 % à souhaiter en bénéficier (contre 45 % des jeunes n’ayant pas fréquenté l’éducation prioritaire).

©Capture d’écran baromètre Jeunesse&Confiance

Les jeunes s’appuient sur leur entourage pour construire leur avenir

Les jeunes ont besoin d’être épaulés. Selon l’étude, 96 % des sondés peuvent compter sur un proche pour trouver du soutien et une aide pour construire leur avenir. Parmi ces proches, ce sont les parents qui sont les plus mentionnés par les jeunes. En effet, 85 % d’entre eux estiment que ces derniers sont les personnes en qui ils peuvent le plus avoir confiance.  

Ceux qui estiment pouvoir compter sur leurs parents sont généralement plus optimistes pour leur avenir (7 sur 10), affirment avoir plus confiance en eux et sont moins disposés à renoncer à leurs aspirations. Ceux qui ne peuvent pas s’appuyer sur leurs parents sont un peu moins optimistes (54 %).

En plus de la famille, les jeunes vont également chercher du soutien en dehors du foyer. Ceux qui résident en zone sensible placent leur confiance sur des acteurs de terrain très présents. De fait, ils sont nombreux à estimer pouvoir compter sur d’autres éducateurs, comme les animateurs sportifs et culturels ou les mentors. Ils sont près de 60 % à avoir confiance en eux, contre moins d’un jeune sur deux pour les autres. 

Moins d’un jeune sur deux considère que le système éducatif aide à développer un sentiment de confiance

S’ils s’appuient davantage sur leurs proches, c’est parce que seulement 48 % des jeunes considèrent que le système éducatif les aide à avoir confiance en eux. 

Cette perception dépend tout de même des études suivies par les jeunes. Par exemple, selon l’étude, 61 % des jeunes ayant un CAP ou un BEP font confiance au système éducatif pour les accompagner contre 44 à 48 % des jeunes ayant un autre diplôme. Une différence qui peut s’expliquer par la finalité de ces formations qui est plus visible, mais aussi par la volonté des enseignants de l’enseignement professionnel d’intégrer rapidement et aisément leurs diplômés dans la vie active. 

16 % des jeunes interrogés ne font confiance à l’école à aucun niveau : ni pour transmettre les savoirs de base, ni pour les inégalités, ni pour apprendre le respect des autres et la citoyenneté, ni pour aider les jeunes à avoir confiance en eux, ni pour les accompagner dans leur orientation. 

©Capture d’écran baromètre Jeunesse&Confiance

Les problématiques environnementales : un impact de taille sur l’avenir des jeunes

Avoir confiance en soi est une chose, en l’avenir en est une autre. Et le futur inquiète de nombreux jeunes, en raison d’un enjeu bien particulier : l’environnement. Selon le baromètre Jeunesse&Confiance, 75 % des sondés estiment que les problématiques environnementales ont un impact important sur leur capacité à se projeter dans l’avenir. Chez les jeunes travaillant dans l’agriculture, le chiffre grimpe à 85 %. Par conséquent, ils sont près de deux tiers à considérer que ces problématiques ont des répercussions importantes sur leurs projets d’études ou professionnels. 

Sensibilisation aux enjeux environnementaux

Que pensent les étudiants des actions des grandes écoles ?

Le moral et le bien-être des jeunes sondés sont également touchés pour 71 % d’entre eux. En effet, plus d’un jeune sur deux dit éprouver de la peur et de la tristesse face aux défis environnementaux. La peur touche davantage les jeunes les moins optimistes pour leur avenir et les jeunes femmes. À noter que près de 2 interrogés sur 10 disent ressentir un sentiment d’indifférence.

Voudraient-ils s’engager pour un monde meilleur ? Absolument. 63 % des jeunes pensent que le meilleur moyen d’agir sur les défis environnementaux est en adaptant les modes de vie, les comportements et en consommant différemment. Toutefois, près d’un jeune sur deux a conscience qu’il manque de moyens financiers pour y parvenir. 

Quoiqu’il en soit, 59 % des jeunes sont d’accord pour dire que la société doit changer en profondeur pour voir les choses évoluer. Alors, même si l’optimisme ne semble pas au rendez-vous pour cette édition, il semblerait que les jeunes cherchent tout de même à forger leur confiance à travers les études, le travail, leurs proches, mais aussi leurs propres actions. 

©Capture d’écran baromètre Jeunesse&Confiance

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