Sans le bac, il est plus difficile de trouver une école. Le précieux sésame, garant d’un passage dans le supérieur est compromis pour les terminales S des centres étrangers. Ils sont nombreux à dénoncer via une pétition sur Change.org, un sujet de physique-chimie « insurmontable » et « anormal » à cause de sujets trop « longs à résoudre ». Les lycéens appellent la ministre de l’Éducation nationale à « revoir la difficulté du sujet » et militent pour une harmonisation des notes.
Le bac, une « récompense »
Aujourd’hui, le baccalauréat général ne suffit plus, la poursuite d’études devient indispensable et s’est largement démocratisée. Jimenez Kelly, l’auteur de la pétition, s’interroge sur l’intérêt du bac. Il le perçoit comme une récompense : « Le bac ne serait-il pas finalisé à former et récompenser les élèves qui le méritent pour leurs efforts, plutôt qu’à les démoraliser, les faire douter de leurs capacités ».
Une récompense destinée à valoriser les élèves « ayant travaillé énormément pour atteindre leur but » notamment en vue de leur passage dans le supérieur. L’auteur rappelle qu’ils sont nombreux à « [viser] les grandes universités, ou tout simplement la réussite du bac »
Trop dur et déstabilisant : l’écho de 2014
La pétition diffusée sur change.org, plateforme connue pour avoir hébergé la pétition sur la loi travail, n’est pas la première du genre. L’épreuve de mathématiques a été remise en cause en 2014 avec 55 000 signatures dénonçant la difficulté des sujets. Les candidats de filières généralistes pourraient y voir une entrave à la poursuite de leurs études : un « rêve mis en péril » pour Jimenez Kelly.
Selon un récent sondage, 63 % des lycéens déclarent être confiants pour le bac (et beaucoup moins concernant la procédure APB). À une semaine de l’épreuve de physique-chimie en métropole, la difficulté des sujets des centres étrangers risque d’en inquiéter plus d’un !