Si les stagiaires ne sont pas salariés à part entière de l’entreprise qu’ils intègrent, ce temps de travail est encadré par une convention de stage. Il peut également être rémunéré lorsque la période de stage est supérieure ou égale à deux mois.
Dans tous les cas, il existe des aides financières et matérielles pour les étudiants en stage en fonction de leur situation. On note toutefois que nombre d’entre elles sont communes pour la majorité du monde estudiantin. Explications.
La gratification de stage
C’est l’équivalent du salaire pour un employé. À la différence que la gratification du stagiaire est généralement bien plus basse. Pour être plus précis, la rémunération minimale des étudiants en stage correspond à 15 % du plafond horaire de la Sécurité sociale, soit 4,35 euros par heure. Ce plafond est modifié chaque année à la date du 1er janvier. En 2024, il a été revalorisé à 5,4 %.
À noter que ce taux horaire peut être plus élevé en fonction de la branche professionnelle et du niveau d’études. Cette gratification est soumise à certaines conditions, au choix :
- effectuer un stage d’une durée de deux mois consécutifs, soit l’équivalent de 44 jours à raison de sept heures par jour
- travailler plus de 309 heures dans l’entreprise d’accueil
Les bourses d’études
Elles sont nombreuses et variées. Que ce soit pour étudier en France ou à l’étranger, il existe une offre étendue d’allocations ponctuelles ou annuelles pour t’aider à joindre les deux bouts pendant ton stage !
La bourse sur critères sociaux
Tu as des difficultés matérielles ou financières ? La BCS (bourse sur critères sociaux) délivrée par le Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) existe justement pour y parer. Si son échelon dépend des revenus du foyer de chaque étudiant demandeur, ces conditions d’obtention sont propres à tous les candidats :
- être inscrit en formation initiale en France ou dans un autre pays de l’Union européenne
- être inscrit dans un établissement d’enseignement public ou privé habilité à recevoir des boursiers
- être étudiant à plein temps
Selon ton échelon, tu pourras donc toucher de 145,40 € à 633,50 € par mois pendant 10 mois. En cas de non-éligibilité, tu peux demander une allocation annuelle de l’État.
Quelles sont les démarches pour faire les demandes de bourses ?
Autres bourses
Il existe une offre pléthorique de bourses pour aller étudier à travers le monde. Par exemple, la bourse de l’OFQJ (Office franco-québécois pour la jeunesse). Il s’agit d’un programme qui s’adresse à tous les étudiants en formation technique et professionnelle, quel que soit leur niveau, qui souhaitent réaliser un stage dans une entreprise québécoise.
La bourse de l’AUF (Agence universitaire de la francophonie) quant à elle, est un coup de pouce pour les jeunes diplômés de certains masters 1 ou 2 en France. Pour en bénéficier, les étudiants et enseignants chercheurs doivent être inscrits et en activité dans un établissement membre de l’AUF.
En Europe, l’OFAJ (Office franco-allemand pour la jeunesse) propose des bourses pour des stages pratiques en Allemagne pendant les études professionnelles ou technologiques. Bref, quel que soit l’endroit où tu réalises ton stage, pense à bien te renseigner en amont sur les aides possibles !
Les aides à la mobilité internationale
Envie d’effectuer un stage international en Belgique, au Portugal, en Espagne, en Grèce ou en Italie ? Le programme Erasmus+ permet de financer des mobilités de stages dans l’enseignement supérieur dès la première année d’études. Tu peux percevoir entre 300 € et 700 € par mois en fonction de tes ressources, du type de mobilité et du pays d’accueil. Évidemment, ton établissement doit faire partie du programme Erasmus+. Elle est cumulable avec la bourse sur critères sociaux ainsi que les allocations spécifiques, dont l’allocation annuelle.
Financer ses études à l'étranger : toutes les aides disponibles
De surcroît, certains organismes associatifs financent des projets de mobilité de stage à l’étranger. C’est le cas de la Fondation Pierre Ledoux qui soutient financièrement les Français âgés de 16 à 35 ans, qu’ils soient étudiants, chercheurs ou formateurs.
Tu peux également profiter de l’AMI, l’aide à la mobilité internationale. Cette bourse d’un montant de 400 € par mois est accordée à tous ceux qui réalisent un stage ou un échange à l’étranger. Son atout ? Elle est cumulable avec la bourse Erasmus+ et la BCS. Pour l’obtenir, il faut te tourner vers le service des relations internationales de ton établissement qui t’accompagnera sur la réalisation du dossier.
Enfin, les étudiants inscrits dans un master de sciences humaines et sociales dans un établissement d’enseignement supérieur français depuis au moins un an peuvent bénéficier des aides à la mobilité René Lasserre du CIERA. Pour en bénéficier, il faut avoir un projet de stage au sein d’une institution ou d’une entreprise germanophone.
Les aides financières de la CAF
Elles sont attribuées en fonction de tes ressources financières.La CAF (Caisse d’allocations familiales) propose des aides pour les étudiants en stage ou en alternance. À l’instar de la bourse sur critères sociaux, ces dernières dépendent de la situation financière du demandeur.
Le RSA (Revenu de solidarité active)
Il est réservé aux personnes sans ressources ou disposant de ressources très faibles. Pour bénéficier du RSA en tant qu’étudiant, il faut avoir plus de 25 ans, sauf :
- en cas de grossesse ou si tu as déjà un enfant à charge
- si tu as entre 18 et 25 ans, pas d’enfant et que tu as déjà exercé une activité à temps plein pendant au moins deux ans durant les trois dernières années
Dans ce dernier cas, on parle de RSA « jeune actif ».
La prime d’activité
Les étudiants qui perçoivent un revenu net mensuel supérieur à 1 082,87 euros y sont éligibles. Tu te reconnais ? Pour bénéficier de la prime d’activité, il faut en outre :
- avoir plus de 18 ans
- habiter en France de façon permanente
- avoir une activité professionnelle ou être indemnisé au titre du chômage partiel ou technique
Les aides au logement
Que tu sois stagiaire ou non, les aides au logement sont disponibles pour tous les publics dans le besoin. L’APL (Aide personnalisée au logement) ou l’ALS (Allocation de logement sociale) peuvent considérablement réduire le coût de ton loyer. Pour en bénéficier, il faut être locataire ou être hébergé chez un membre de ta famille et avoir moins de 30 ans. Évidemment, tes revenus doivent justifier ta demande.
Les aides locales
En sus des aides nationales, de nombreuses régions et collectivités territoriales offrent des bourses et autres aides spécifiques aux étudiants, stagiaires et alternants résidant sur leur territoire.
Les critères d’attribution variant d’une zone à l’autre, il vaut mieux que tu te renseignes sur le site de ta mairie, de ton département ou encore de ta région.
