L’assurance scolaire, la complémentaire santé, la couverture médicale obligatoire… Autant de vocabulaire qu’il est difficile de maîtriser quand on est au lycée ou à l’université. Pourtant, ces services – parfois obligatoires – offrent bien plus de possibilités que tu ne le penses. Pour mieux comprendre cet univers si particulier, nous avons interrogé Stéphane Coste, directeur général de la MAE, un organisme spécialisé dans l’assurance scolaire.
L’assurance scolaire : l’incontournable pour les sorties scolaires
Au lycée, comme au collège, la rentrée est marquée par deux rituels : récupérer ses manuels scolaires et adhérer à une assurance scolaire. Mais pour quoi faire ? « Elle n’est pas obligatoire pour toutes les activités qui ont lieu dans l’établissement. En revanche, elle l’est pour toutes les activités facultatives qui se déroulent en dehors du lycée, comme les sorties scolaires », précise Stéphane Coste.
Plus qu’une protection pour les élèves, c’est un indispensable pour rassurer les écoles, collèges et lycées. « Elle couvre tous les dommages sans responsables, comme les accidents ou des jeux qui peuvent mal tourner », indique le DG de la MAE. Dans certains cas, l’assurance scolaire peut également aller plus loin et accompagner les élèves qui rencontrent des problèmes plus graves, notamment en cas de harcèlement.
Au-delà même de couvrir les risques accidentels, les assurances scolaires accompagnent les victimes tant sur le plan psychologique que sur le droit à l’oubli. « Le harcèlement a évolué avec les nouvelles technologies et cela peut prendre la forme d’échanges d’images par mail ou sur les réseaux sociaux. Ainsi, nous leur permettons de les aider dans l’effacement des données sur Internet », explique Stéphane Coste. Ce soutien s’étend même aux conséquences du harcèlement, comme les cas de troubles du comportement alimentaire, par exemple.
Une réponse aux nouveaux besoins des étudiants
L’objectif premier des acteurs qui proposent des assurances scolaires ? « Permettre à tous de poursuivre leur apprentissage dans les meilleures conditions », précise le DG de la MAE. Mais avec le temps, le paysage de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur a beaucoup évolué. « Avant nous aidions les familles en cas d’accident. Avec le temps, de nouveaux phénomènes sont apparus et nous nous devons de les prendre en charge », poursuit-il.
Aujourd’hui, les assurances scolaires ne se contentent plus seulement de t’aider si tu t’es tordu la cheville lors d’une randonnée avec ta classe de sciences et vie de la terre. Les sujets de santé mentale sont plus présents que jamais et un accompagnement psychologique est proposé par de nombreuses mutuelles pour ceux qui souffrent de dépression ou qui ressentent le besoin de parler.
Mais ce n’est pas tout. Elles se sont aussi toutes lancées sur de nouveaux sujets qui se placent au cœur des préoccupations des étudiants : couverture des accidents de trottinettes électriques, protection contre la casse pour smartphones et ordinateurs… De quoi te permettre de moins paniquer en cas de chute accidentelle de ton téléphone.
Un outil pour mieux t’accompagner dans tes études
Arriver à l’université est réellement un rite vers l’âge adulte. Si tu paies des cotisations sociales obligatoires en même temps que tes frais de scolarité, les complémentaires santé, proposées par les mêmes acteurs que les assurances scolaires, peuvent t’aider à affronter plus sereinement tes études.
Comme pour les lycéens, les besoins des étudiants ont beaucoup évolué et elles s’efforcent de mieux couvrir ces nouveaux risques. « Quand on est à l’université, on a des risques qui sont différents. C’est important d’accompagner les étudiants sur des sujets comme la précarité, des conseils nutrition, des conseils sur les addictions, les MST », constate Stéphane Coste.
Les complémentaires santé viennent, comme leur nom l’indique, compléter ce qui est proposé par la sécurité sociale. Le but ? Mieux t’accompagner si tu pars faire du ski avec tes potes ou si tu prends un peu trop de risques en soirée, même si on a confiance dans le fait que tu sois vigilant.
Les assureurs scolaires se mettent aussi à l’assurance habitation – une obligation légale quand tu emménageras dans ton nid douillet. « Qu’ils soient en colocation ou seuls, les étudiants ont des besoins spécifiques. Il faut leur proposer des contrats adaptés à leur patrimoine et aux risques qu’ils peuvent avoir », indique-t-il.
Comment choisir l’assurance faite pour moi ?
Tu l’as compris : si certains dispositifs ne sont pas obligatoires, ils seront plus à même de t’aider à affronter sereinement ce passage de l’enfance à l’âge adulte et, ce, quelle que soit tes conditions de revenus. En effet, certaines assurances proposent des contrats gratuits pour ceux qui sont en situation de précarité.
Mais la meilleure assurance, ce n’est pas celle qui a la plus grosse affiche dans le métro ou la publicité la plus fun. Non. C’est celle qui est là pour répondre à tes besoins. « Il ne faut pas voir l’assurance comme quelque chose d’obligatoire, mais qui permet de couvrir un risque », affirme Stéphane Coste.
Pour être sûr de prendre une assurance qui est faite pour toi, le directeur général de la MAE a un conseil pour toi : « On peut être tenté de souscrire aux contrats proposés au moment de l’inscription. Mais il vaut mieux aller voir un assureur directement en boutique pour échanger sur ses besoins et trouver l’offre adaptée. »
